RECHERCHEZ
Berthe Marie Paule Antoine est née le 15 décembre 1888 à Dommartin-lès-Vallois dans les Vosges. Elle est la fille de Lucien Antoine, cultivateur, et de Marie Roussel, sans profession. Elle se marie le 8 juillet 1922 à Colmar dans le Haut-Rhin avec Martin Albert Roess. De cette union, naît dans cette commune leur fils unique, Paul, le 18 juillet 1923. En 1931, elle est maîtresse primaire au lycée de la ville et elle reçoit les Palmes académiques. Pendant la guerre, réfugiée à Nîmes, habitant rue Puech du Teil, elle est surveillante générale au lycée de jeunes filles (le collège Feuchères aujourd’hui). Le 1er mars 1943, elle s’engage au sous-réseau Yatagan appartenant au réseau Goélette en tant qu’agent P1. Son époux participe également aux activités du réseau. Ils sont sous les ordres de leur fils, chef de sous-secteur du Gard à partir du 15 avril 1943 puis chef de secteur de Nîmes (secteur Misaine) à compter du 1er juillet 1943. Ce secteur englobe le Gard, l’Hérault et Avignon. A la recherche de son fils qui a réussi à s’enfuir après son arrestation, la Gestapo arrête les époux Roess le 20 octobre 1943, Berthe sur son lieu de travail et Albert (matricule 74395 à Dachau) à leur domicile. Elle a été emprisonnée à Nîmes, Marseille, Compiègne (numéro 19561) puis au fort de Romainville (numéro 4257) à partir du 10 février 1944. A l’âge de 56 ans, elle est déportée dans un convoi parti de la gare de l’Est à Paris le 6 juillet 1944 avec 50 autres femmes. Après un court séjour au camp de Saarbrücken Neue Bremm, elle est transférée le 26 juillet à Ravensbrück où elle arrive le 29 juillet. Elle est libérée le 9 avril 1945 par la Croix-Rouge à la frontière germano-suisse avant d’être rapatriée en train en France via le Lutetia le 14 avril. Pour ses services dans la Résistance, elle a été homologuée au grade de sous-lieutenant. Après la guerre, elle retourne vivre à Colmar avec son mari. Elle a été promue chevalier de la Légion d’honneur en 1962 et officier en 1964. Elle décède le 27 mai 1967 à Colmar à l’âge de 78 ans.
Marilyne Andréo
Sources :
-EC (Dommartin-lès-Vallois) sur le site Internet des Archives départementales des Vosges.
-EC (Dommartin-lès-Vallois) conservé aux Archives Départementales des Vosges.
-21 P 665 111, DAVCC Caen, Dossier de déportée de Roess Berthe.
-GR 16 P 517 110, SHD Vincennes, Dossier d’homologation des services de Roess Martin, Albert.
-GR 17 P 136, SHD, Vincennes, Dossier d’homologation des agents du réseau Goélette.
-Dossier Arolsen.
-Arrêté nommant des officiers d’académie, Journal officiel de la République française. Lois et décrets, 20 juillet 1931, année 63, n°168, p. 7 851, mis en ligne sur le site de la BNF, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6541745t/f43.item
-Aimé Vielzeuf, Quand le Gard résistait (1940-1944), tome 1 : Le temps des pionniers, p.146-150.
RECHERCHEZ
Berthe Marie Paule Antoine est née le 15 décembre 1888 à Dommartin-lès-Vallois dans les Vosges. Elle est la fille de Lucien Antoine, cultivateur, et de Marie Roussel, sans profession. Elle se marie le 8 juillet 1922 à Colmar dans le Haut-Rhin avec Martin Albert Roess. De cette union, naît dans cette commune leur fils unique, Paul, le 18 juillet 1923. En 1931, elle est maîtresse primaire au lycée de la ville et elle reçoit les Palmes académiques. Pendant la guerre, réfugiée à Nîmes, habitant rue Puech du Teil, elle est surveillante générale au lycée de jeunes filles (le collège Feuchères aujourd’hui). Le 1er mars 1943, elle s’engage au sous-réseau Yatagan appartenant au réseau Goélette en tant qu’agent P1. Son époux participe également aux activités du réseau. Ils sont sous les ordres de leur fils, chef de sous-secteur du Gard à partir du 15 avril 1943 puis chef de secteur de Nîmes (secteur Misaine) à compter du 1er juillet 1943. Ce secteur englobe le Gard, l’Hérault et Avignon. A la recherche de son fils qui a réussi à s’enfuir après son arrestation, la Gestapo arrête les époux Roess le 20 octobre 1943, Berthe sur son lieu de travail et Albert (matricule 74395 à Dachau) à leur domicile. Elle a été emprisonnée à Nîmes, Marseille, Compiègne (numéro 19561) puis au fort de Romainville (numéro 4257) à partir du 10 février 1944. A l’âge de 56 ans, elle est déportée dans un convoi parti de la gare de l’Est à Paris le 6 juillet 1944 avec 50 autres femmes. Après un court séjour au camp de Saarbrücken Neue Bremm, elle est transférée le 26 juillet à Ravensbrück où elle arrive le 29 juillet. Elle est libérée le 9 avril 1945 par la Croix-Rouge à la frontière germano-suisse avant d’être rapatriée en train en France via le Lutetia le 14 avril. Pour ses services dans la Résistance, elle a été homologuée au grade de sous-lieutenant. Après la guerre, elle retourne vivre à Colmar avec son mari. Elle a été promue chevalier de la Légion d’honneur en 1962 et officier en 1964. Elle décède le 27 mai 1967 à Colmar à l’âge de 78 ans.
Marilyne Andréo
Sources :
-EC (Dommartin-lès-Vallois) sur le site Internet des Archives départementales des Vosges.
-EC (Dommartin-lès-Vallois) conservé aux Archives Départementales des Vosges.
-21 P 665 111, DAVCC Caen, Dossier de déportée de Roess Berthe.
-GR 16 P 517 110, SHD Vincennes, Dossier d’homologation des services de Roess Martin, Albert.
-GR 17 P 136, SHD, Vincennes, Dossier d’homologation des agents du réseau Goélette.
-Dossier Arolsen.
-Arrêté nommant des officiers d’académie, Journal officiel de la République française. Lois et décrets, 20 juillet 1931, année 63, n°168, p. 7 851, mis en ligne sur le site de la BNF, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6541745t/f43.item
-Aimé Vielzeuf, Quand le Gard résistait (1940-1944), tome 1 : Le temps des pionniers, p.146-150.