RECHERCHEZ
Salomon Rein naît le 18 août 1884, dans le village alsacien de Sierentz à 17 km au sud de Mulhouse, à 5,5 km du Rhin et à 14 km de la Suisse. C’est alors une commune allemande, et qui redeviendra français en 1918 (Haut-Rhin). Dans les années 1860, la communauté juive à laquelle appartient Salomon Rein a entamé son déclin, mais elle bâtira cependant une nouvelle synagogue en 1900. Son père, Marc Rein est commerçant et sa mère, Fanny Guggenheim n’exerce pas de profession. Son frère ainé Heinrich est né le 19 septembre 1880, toujours à Sierentz. Sa dernière adresse en Alsace est le 16 rue d’Illzach à Mulhouse.
Salomon, accompagne son frère d’Henri, époux de Gabrielle et père de Marc âgé de 17 ans dans leur exil. Ils s’installent finalement à Nîmes en septembre 1941 : Henri et sa famille au 28 bis rue Notre Dame et Salomon, au n° 23 boulevard Talabot où il est représentant de commerce. C’est sans doute au cours de l’année 1943 qu’ils se dirigent ensemble vers Chambéry (Savoie) où l’occupation italienne est relativement tolérante à l’égard des juifs. La famille s’installe 13 rue Bonivard, tandis que Salomon se domicilie à 3 km de là, dans la commune de Cognin, chemin de la digue.
Il est arrêté à Chambéry le 10 juillet 1944 et immédiatement incarcéré à Lyon St Paul (matricule 4388). Il est transféré au centre de regroupement des israélites de Drancy (matricule 25869 – carnet de fouille 159 – assigné escalier 9, 3ème étage) le 24 juillet 1944 en provenance de Lyon. Il y est spolié de 158.713 francs et 3 bons du trésor pour un montant de 200.000 francs (soit près de 80.000 euros en valeur 2024 !).
Il est rapidement déporté par convoi 77[i] du 31 juillet 1944 à destination d’Auschwitz.
Toute la famille subira le même sort : Chambéry, Lyon, Drancy et partira par le même convoi pour Auschwitz
François Hirtz, le frère de Gabrielle, domicilié à Paris, 17 rue Bleue dans le 19ème arrondissement, et Georges Meyer neveu de Salomon entameront en mars 1947, les démarches pour régulariser les états civils des trois « Non-Rentrés » que sont sa sœur, son beau-frère et son neveu. Ils seront reconnus Déportés raciaux morts pour la France. Par jugement rendu le 2 septembre 1949, ils seront déclarés décédés le 5 août 1944.
Son nom figure sur le mur des noms du mémorial de la Shoah : dalle 32, colonne 11, rangée 2
Gérard KREBS – André FRANCISCO
[i] Convoi n° 77 du 31 juillet 1944 : Le nombre des déportés était de 1 300. 291 hommes furent sélectionnés avec les matricules B-3673 à B-3963 ; de même pour 283 femmes, a qui furent attribués les matricules de A-16457 à A-16739. Il y avait, en 1945, 209 survivants, dont 141 femmes et 114 hommes. Ce convoi est composé notamment de 690 personnes nées en France, 184 en Pologne, 83 en Turquie, 55 en Algérie, 46 en Ukraine, 45 en Allemagne, 33 en Roumanie, 24 en Autriche, 19 en Grèce, 16 en Hongrie, 13 en Biélorussie, 11 en Tunisie, 10 en Moldavie et en Russie, selon le découpage des frontières en 2021
Sources :
Mémorial de la Shoah
Dossier SHD Caen : 21 0 530 018
http://www.prisonniersdeguerre.com/le-monument-aux-morts-virtuel-des-victimes-mulhousiennes-de-la-deportation/. Sur ce monument aux Morts des victimes juives mulhousiennes, pas moins de 11 fois est inscrit le patronyme Rein.
https://convoi77.org/liste-des-deportes-du-convoi-77/#
http://www.judaisme-alsalor.fr/histoire/shh/htrhin/vct-lz.htm
RECHERCHEZ
Salomon Rein naît le 18 août 1884, dans le village alsacien de Sierentz à 17 km au sud de Mulhouse, à 5,5 km du Rhin et à 14 km de la Suisse. C’est alors une commune allemande, et qui redeviendra français en 1918 (Haut-Rhin). Dans les années 1860, la communauté juive à laquelle appartient Salomon Rein a entamé son déclin, mais elle bâtira cependant une nouvelle synagogue en 1900. Son père, Marc Rein est commerçant et sa mère, Fanny Guggenheim n’exerce pas de profession. Son frère ainé Heinrich est né le 19 septembre 1880, toujours à Sierentz. Sa dernière adresse en Alsace est le 16 rue d’Illzach à Mulhouse.
Salomon, accompagne son frère d’Henri, époux de Gabrielle et père de Marc âgé de 17 ans dans leur exil. Ils s’installent finalement à Nîmes en septembre 1941 : Henri et sa famille au 28 bis rue Notre Dame et Salomon, au n° 23 boulevard Talabot où il est représentant de commerce. C’est sans doute au cours de l’année 1943 qu’ils se dirigent ensemble vers Chambéry (Savoie) où l’occupation italienne est relativement tolérante à l’égard des juifs. La famille s’installe 13 rue Bonivard, tandis que Salomon se domicilie à 3 km de là, dans la commune de Cognin, chemin de la digue.
Il est arrêté à Chambéry le 10 juillet 1944 et immédiatement incarcéré à Lyon St Paul (matricule 4388). Il est transféré au centre de regroupement des israélites de Drancy (matricule 25869 – carnet de fouille 159 – assigné escalier 9, 3ème étage) le 24 juillet 1944 en provenance de Lyon. Il y est spolié de 158.713 francs et 3 bons du trésor pour un montant de 200.000 francs (soit près de 80.000 euros en valeur 2024 !).
Il est rapidement déporté par convoi 77[i] du 31 juillet 1944 à destination d’Auschwitz.
Toute la famille subira le même sort : Chambéry, Lyon, Drancy et partira par le même convoi pour Auschwitz
François Hirtz, le frère de Gabrielle, domicilié à Paris, 17 rue Bleue dans le 19ème arrondissement, et Georges Meyer neveu de Salomon entameront en mars 1947, les démarches pour régulariser les états civils des trois « Non-Rentrés » que sont sa sœur, son beau-frère et son neveu. Ils seront reconnus Déportés raciaux morts pour la France. Par jugement rendu le 2 septembre 1949, ils seront déclarés décédés le 5 août 1944.
Son nom figure sur le mur des noms du mémorial de la Shoah : dalle 32, colonne 11, rangée 2
Gérard KREBS – André FRANCISCO
[i] Convoi n° 77 du 31 juillet 1944 : Le nombre des déportés était de 1 300. 291 hommes furent sélectionnés avec les matricules B-3673 à B-3963 ; de même pour 283 femmes, a qui furent attribués les matricules de A-16457 à A-16739. Il y avait, en 1945, 209 survivants, dont 141 femmes et 114 hommes. Ce convoi est composé notamment de 690 personnes nées en France, 184 en Pologne, 83 en Turquie, 55 en Algérie, 46 en Ukraine, 45 en Allemagne, 33 en Roumanie, 24 en Autriche, 19 en Grèce, 16 en Hongrie, 13 en Biélorussie, 11 en Tunisie, 10 en Moldavie et en Russie, selon le découpage des frontières en 2021
Sources :
Mémorial de la Shoah
Dossier SHD Caen : 21 0 530 018
http://www.prisonniersdeguerre.com/le-monument-aux-morts-virtuel-des-victimes-mulhousiennes-de-la-deportation/. Sur ce monument aux Morts des victimes juives mulhousiennes, pas moins de 11 fois est inscrit le patronyme Rein.
https://convoi77.org/liste-des-deportes-du-convoi-77/#
http://www.judaisme-alsalor.fr/histoire/shh/htrhin/vct-lz.htm