RECHERCHEZ
Issu d’une famille tarnaise installée en Algérie française en 1905, Aimé, Abel Bonifas naît le 26 janvier 1920 à Tirman près de Siddi-bel-Abbès. Fils d’un agriculteur, septième de sa fratrie, il est ensuite élevé par ses tantes dans le Tarn. Scout puis membre de l’Union chrétienne de jeunes gens (dont il devient secrétaire national) et de la Fédération française des associations chrétiennes d’étudiants, il obtient une licence à la faculté de Droit de Montpellier en 1941. En 1942, il effectue un semestre de stage à l’École des cadres d’Uriage.
Dès novembre 1940, il entre en résistance et participe avec Henri Teitgen à l’organisation du mouvement Liberté, ancêtre de Combat. Il s’y occupe de propagande et de renseignement. En juin 1943, alors qu’il essaie de se rendre en Algérie par l’Espagne, il est arrêté par les Allemands à Aulus-les-Bains (Ariège). Emprisonné à Toulouse puis au camp de Royallieu, il est déporté au camp de Buchenwald en septembre, puis au kommando Laura, où il reste jusqu’en avril 1945. Ayant réussi à s’évader, il rejoint Nîmes dès le mois de mai. Il publie rapidement son témoignage dans un livre intitulé Détenu 20801, traduit dans de nombreux pays et réédité en 1966 et 2015.
De 1945 à 1948, il entreprend des études de théologie. Il devient pasteur aux Ollières (1948-56), à Pau (1956-68) à Perpignan (1968-74), puis secrétaire exécutif de la conférence des Églises protestantes des pays latins d’Europe (1974-82). Intéressé par le protestantisme en Espagne, il est membre du comité de Pro Hispania dont il devient le président jusqu’en 1977. Il participe à la rédaction de L’Étoile du matin.
Président d’honneur de la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes, il reçoit l’Otto-Nuschke-Preis pour la paix. Militant de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture, il fonde la section nîmoise d’Amnesty International. Élu à l’Académie de Nîmes en 1982, il en devient le président en 1988.
Aimé Bonifas n’a cessé de témoigner dans les établissements scolaires et a participé activement à la création et à l’activité de la délégation de l’AFMD du Gard.
Il meurt en août 2013, à l’âge de 93 ans.
En octobre 2014, un hommage lui est rendu par l’AFMD- DT30 au lycée Alphonse-Daudet. En 2019, ses archives sont confiées par ses deux filles aux Archives départementales du Gard.
Il a reçu de nombreuses décorations et reconnaissances : Officier de la Légion d’honneur, Commandeur de l’ordre national du Mérite, Titulaire de la croix de guerre 1939-1945, de la croix du combattant volontaire de la Résistance, de la médaille de la Déportation et de l’internement politique, de la médaille des évadés, de la médaille militaire.
Francine Cabane
Sources :
BONIFAS, Aimé, Détenu 20801 : témoignage sur les bagnes nazis, Neuchâtel, Delachaux et Niestlé, 1946 (BNF 35539211).
Film « Hommage au pasteur Aimé Bonifas » présenté par l’AFMD au lycée Daudet le 21 novembre 2014
Témoignages de la famille du pasteur Aimé Bonifas.
RECHERCHEZ
Issu d’une famille tarnaise installée en Algérie française en 1905, Aimé, Abel Bonifas naît le 26 janvier 1920 à Tirman près de Siddi-bel-Abbès. Fils d’un agriculteur, septième de sa fratrie, il est ensuite élevé par ses tantes dans le Tarn. Scout puis membre de l’Union chrétienne de jeunes gens (dont il devient secrétaire national) et de la Fédération française des associations chrétiennes d’étudiants, il obtient une licence à la faculté de Droit de Montpellier en 1941. En 1942, il effectue un semestre de stage à l’École des cadres d’Uriage.
Dès novembre 1940, il entre en résistance et participe avec Henri Teitgen à l’organisation du mouvement Liberté, ancêtre de Combat. Il s’y occupe de propagande et de renseignement. En juin 1943, alors qu’il essaie de se rendre en Algérie par l’Espagne, il est arrêté par les Allemands à Aulus-les-Bains (Ariège). Emprisonné à Toulouse puis au camp de Royallieu, il est déporté au camp de Buchenwald en septembre, puis au kommando Laura, où il reste jusqu’en avril 1945. Ayant réussi à s’évader, il rejoint Nîmes dès le mois de mai. Il publie rapidement son témoignage dans un livre intitulé Détenu 20801, traduit dans de nombreux pays et réédité en 1966 et 2015.
De 1945 à 1948, il entreprend des études de théologie. Il devient pasteur aux Ollières (1948-56), à Pau (1956-68) à Perpignan (1968-74), puis secrétaire exécutif de la conférence des Églises protestantes des pays latins d’Europe (1974-82). Intéressé par le protestantisme en Espagne, il est membre du comité de Pro Hispania dont il devient le président jusqu’en 1977. Il participe à la rédaction de L’Étoile du matin.
Président d’honneur de la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes, il reçoit l’Otto-Nuschke-Preis pour la paix. Militant de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture, il fonde la section nîmoise d’Amnesty International. Élu à l’Académie de Nîmes en 1982, il en devient le président en 1988.
Aimé Bonifas n’a cessé de témoigner dans les établissements scolaires et a participé activement à la création et à l’activité de la délégation de l’AFMD du Gard.
Il meurt en août 2013, à l’âge de 93 ans.
En octobre 2014, un hommage lui est rendu par l’AFMD- DT30 au lycée Alphonse-Daudet. En 2019, ses archives sont confiées par ses deux filles aux Archives départementales du Gard.
Il a reçu de nombreuses décorations et reconnaissances : Officier de la Légion d’honneur, Commandeur de l’ordre national du Mérite, Titulaire de la croix de guerre 1939-1945, de la croix du combattant volontaire de la Résistance, de la médaille de la Déportation et de l’internement politique, de la médaille des évadés, de la médaille militaire.
Francine Cabane
Sources :
BONIFAS, Aimé, Détenu 20801 : témoignage sur les bagnes nazis, Neuchâtel, Delachaux et Niestlé, 1946 (BNF 35539211).
Film « Hommage au pasteur Aimé Bonifas » présenté par l’AFMD au lycée Daudet le 21 novembre 2014
Témoignages de la famille du pasteur Aimé Bonifas.