RECHERCHEZ
Roger Rolland est le fils d’Ernest Roux, âgé de 27 ans, mineur à Rochebelle près d’Alès et de Justine Laval, âgée de 21 ans. Il est lui aussi mineur dès l’âge de treize ans à la compagnie de Rochebelle.
Il est incorporé au 61ème RI le 9 août 1916, ensuite au 58ème RI et passe au 297ème le 11 octobre 1917. Intoxiqué par gaz le 25 mai 1918, il est évacué hors des lignes et affecté à la compagnie de mitrailleuses où il passe caporal le 16 septembre 1918. Muté au 52ème RI le 28 janvier 1919, ensuite au 109ème RI le 25 juin 1919, il est démobilisé le 3 octobre 1919, le « certificat de bonne conduite » lui est refusé. Il épouse Eglantine Pierredon le 26 novembre 1921 à Alès.
Après sa démobilisation, il adhère au syndicat des mineurs d’Alès et en 1924 au parti communiste. L’année suivante, il est secrétaire du rayon d’Alès, et en 1926, secrétaire adjoint de la Fédération des mineurs du Gard. Il est délégué au congrès communiste à Lille de juin 1926.
Renvoyé de la mine, il devient en 1927, secrétaire de mairie de la commune « rouge » de Saint-Martin-de-Valgalgues (Gard) et le restera jusqu’en 1936. En 1931-1932, il est secrétaire de la cellule des jeunesses communistes de Saint-Martin. Il sera également trésorier de la localité, dont le secrétaire était Henri Polge. Il est élu conseiller départemental en 1934 jusqu’en 1939 et secrétaire départemental du Secours rouge international à partir de 1938. Suite au conflit 39-45, il est rappelé le 11 octobre 1939 à la poudrerie et démobilisé 3 mois plus tard. Alors qu’il habite les Salles du gardon au Mas Souverain, et participe à la résistance au sein du Front National (en assurant notamment la collecte de fonds sur le secteur de la Grand Combe), il est arrêté le 28 août 1943 par la police française à son domicile, à 3h00 du matin, au lendemain du déraillement d’un train en gare de Malbosc.
Il est incarcéré à la caserne Thoiras d’Alès du 28 août 1943 au 1er septembre et à la maison d’arrêt d’Alès jusqu’au 2 octobre 1943. Il est envoyé au camp de St Sulpice la Pointe jusqu’au 31 juillet 1944 et déporté depuis Toulouse le 31 juillet par Transport I.252 de 1088 déportés à destination de Buchenwald où il restera au block 31 du 6 août 1944 au 11 avril 1945 (matricule 75145) avant d’être rapatrié le 1er mai 1945 par l’hôtel Lutétia à Paris. Il résidera aux Salles du Gardon et décède 2 février 1978 à Alès.
André Francisco
Sources :
Archives Arolsen
Registre matriculaire n°1080, classe 1917 – archives départementales du Gard
Maitron : https://maitron.fr/spip.php?article130114
Archives SHD Caen : dossier 21 P 677 492, dont photo
RECHERCHEZ
Roger Rolland est le fils d’Ernest Roux, âgé de 27 ans, mineur à Rochebelle près d’Alès et de Justine Laval, âgée de 21 ans. Il est lui aussi mineur dès l’âge de treize ans à la compagnie de Rochebelle.
Il est incorporé au 61ème RI le 9 août 1916, ensuite au 58ème RI et passe au 297ème le 11 octobre 1917. Intoxiqué par gaz le 25 mai 1918, il est évacué hors des lignes et affecté à la compagnie de mitrailleuses où il passe caporal le 16 septembre 1918. Muté au 52ème RI le 28 janvier 1919, ensuite au 109ème RI le 25 juin 1919, il est démobilisé le 3 octobre 1919, le « certificat de bonne conduite » lui est refusé. Il épouse Eglantine Pierredon le 26 novembre 1921 à Alès.
Après sa démobilisation, il adhère au syndicat des mineurs d’Alès et en 1924 au parti communiste. L’année suivante, il est secrétaire du rayon d’Alès, et en 1926, secrétaire adjoint de la Fédération des mineurs du Gard. Il est délégué au congrès communiste à Lille de juin 1926.
Renvoyé de la mine, il devient en 1927, secrétaire de mairie de la commune « rouge » de Saint-Martin-de-Valgalgues (Gard) et le restera jusqu’en 1936. En 1931-1932, il est secrétaire de la cellule des jeunesses communistes de Saint-Martin. Il sera également trésorier de la localité, dont le secrétaire était Henri Polge. Il est élu conseiller départemental en 1934 jusqu’en 1939 et secrétaire départemental du Secours rouge international à partir de 1938. Suite au conflit 39-45, il est rappelé le 11 octobre 1939 à la poudrerie et démobilisé 3 mois plus tard. Alors qu’il habite les Salles du gardon au Mas Souverain, et participe à la résistance au sein du Front National (en assurant notamment la collecte de fonds sur le secteur de la Grand Combe), il est arrêté le 28 août 1943 par la police française à son domicile, à 3h00 du matin, au lendemain du déraillement d’un train en gare de Malbosc.
Il est incarcéré à la caserne Thoiras d’Alès du 28 août 1943 au 1er septembre et à la maison d’arrêt d’Alès jusqu’au 2 octobre 1943. Il est envoyé au camp de St Sulpice la Pointe jusqu’au 31 juillet 1944 et déporté depuis Toulouse le 31 juillet par Transport I.252 de 1088 déportés à destination de Buchenwald où il restera au block 31 du 6 août 1944 au 11 avril 1945 (matricule 75145) avant d’être rapatrié le 1er mai 1945 par l’hôtel Lutétia à Paris. Il résidera aux Salles du Gardon et décède 2 février 1978 à Alès.
André Francisco
Sources :
Archives Arolsen
Registre matriculaire n°1080, classe 1917 – archives départementales du Gard
Maitron : https://maitron.fr/spip.php?article130114
Archives SHD Caen : dossier 21 P 677 492, dont photo