RECHERCHEZ
Hervé Félix Roure naît le 28 juillet 1896 à St Ambroix (Gard), fils d’Alphonse Roure et de Léonie Livière[1].
Il sert comme soldat pendant la Première Guerre mondiale[2]. Lors de son engagement de la Résistance, il est travailleur A.F.C. à Salindres[3].
Il rejoint le Front national en juin 1942 pour assurer des livraisons et des distributions de tracts qui lui sont fournis par un responsable local, Marcel Badiou. Il aide à aménager le maquis, assure le ravitaillement en munitions et apporte des renseignements sur les mouvements des troupes d’occupation[4].
Il est arrêté par la Gestapo dans la nuit du 19 au 20 décembre 1943 avec sept autres camarades (dont trois sont morts en déportation) pour activités de résistance (gaulliste)[5]. Après son arrestation, il est détenu pendant 19 jours à la prison militaire (Caserne Villelongue) de Nîmes, puis à St Pierre et aux Baumettes à Marseille[6].
Il est déporté le 10 juin 1944 à Lauban (Basse-Silésie) et interné dans un camp de travail dépendant du Stalag VIII A à Görlitz (Zgorzelec, aujourd’hui en Pologne)[7], ce Stalag sert de lieu de détention à plus de 100.000 prisonniers de guerre, dont 44.000 Français[8]. Suite à l’avancée des troupes alliées, Hervé Roure est transféré au camp d’Eger en Tchécoslovaquie[9]. Il est libéré le 11 mai 1945 par l’Armée Rouge et rapatrié à Chionville et il s’installe chez sa sœur, Anne Roure, après sa libération[10].
Cette déportation entraîne une affection pulmonaire pour laquelle il obtiendra une pension définitive de 60% par la commission de réforme de Montpellier après la guerre[11].
Le titre de déporté résistant ne lui est en revanche pas accordé parce qu’il n’a pas été déporté dans un camp reconnu comme lieu de déportation, mais dans un camp de travail « où les conditions d’existence n’ouvrent pas le droit l’attribution du titre de déporté » (loi du 6 août 1948) selon la décision du Tribunal administratif de Montpellier du 12 juillet 1962. Le lien entre des actes de résistance et son arrestation ne serait en outre pas suffisamment établi[12]. Il reste néanmoins « déporté politique » selon un certificat établi le 3 septembre 1948 et homologué au titre de la R.I.F. selon un certificat du secrétariat d’Etat aux forces armées du 12 août 1948. Après-guerre, il est homologué RIF au grade de caporal[13].
Il décède le 1er mai 1979 à Carpentras.
Annette Nogarède
[1] Certificat allemand établi lors de son séjour à Lauban, le 26 juillet 1944 et EC (Saint-Ambroix), bulletin de naissance
[2] Certificat allemand établi lors de son séjour à Lauban, le 26 juillet 1944
[3] Demande d’attribution du titre de déporté résistant du 28 février 1952 et Attestation de Léo Rousson, Bureau du Front national du 30 juillet 1951
[4] Décision du Tribunal administratif de Montpellier de rejet du titre de « déporté résistant », 12 juillet 1962
[5] Certificats de M. Arlesso Rosario et de M. Marius Chevalier, 21 mai 1952, ainsi que de M. Carl Tuech, 22 mai 1952
[6] Décision du Tribunal administratif de Montpellier de rejet du titre de « déporté résistant », 12 juillet 1962
[7] Idem et demande d’attribution du titre de déporté résistant du 28 février 1952 pour les lieux de détention en Allemagne. Le Stalag VIII A
[8] Le Figaro du 2 février 2021, https://www.lefigaro.fr/musique/le-stalag-de-goerlitz-qui-a-vu-passer-olivier-messiaen-pourrait-bientot-accueillir-un-lotissement-residentiel-20210202
[9] Certificat du ministère des Anciens combattants du 3 septembre 1948
[10] Demande d’attribution du titre de déporté résistant du 28 février 1952
[11] Décision du Tribunal administratif de Montpellier de rejet du titre de « déporté résistant », 12 juillet 1962
[12] idem En outre, plusieurs habitants de Saint Ambroix, dont l’ancien maire, témoignent que la cause de la déportation leur est inconnue. Procès-verbaux de la gendarmerie nationale du 13 mai et du 30 décembre 1952.
[13] Secrétariat d’Etat, Direction du personnel militaire, Certificat d’appartenance à la R.I.F., 12 août 1948
Sources :
Archives Caen dossier 10054
Mémorial AFMD
Genéanet
RECHERCHEZ
Hervé Félix Roure naît le 28 juillet 1896 à St Ambroix (Gard), fils d’Alphonse Roure et de Léonie Livière[1].
Il sert comme soldat pendant la Première Guerre mondiale[2]. Lors de son engagement de la Résistance, il est travailleur A.F.C. à Salindres[3].
Il rejoint le Front national en juin 1942 pour assurer des livraisons et des distributions de tracts qui lui sont fournis par un responsable local, Marcel Badiou. Il aide à aménager le maquis, assure le ravitaillement en munitions et apporte des renseignements sur les mouvements des troupes d’occupation[4].
Il est arrêté par la Gestapo dans la nuit du 19 au 20 décembre 1943 avec sept autres camarades (dont trois sont morts en déportation) pour activités de résistance (gaulliste)[5]. Après son arrestation, il est détenu pendant 19 jours à la prison militaire (Caserne Villelongue) de Nîmes, puis à St Pierre et aux Baumettes à Marseille[6].
Il est déporté le 10 juin 1944 à Lauban (Basse-Silésie) et interné dans un camp de travail dépendant du Stalag VIII A à Görlitz (Zgorzelec, aujourd’hui en Pologne)[7], ce Stalag sert de lieu de détention à plus de 100.000 prisonniers de guerre, dont 44.000 Français[8]. Suite à l’avancée des troupes alliées, Hervé Roure est transféré au camp d’Eger en Tchécoslovaquie[9]. Il est libéré le 11 mai 1945 par l’Armée Rouge et rapatrié à Chionville et il s’installe chez sa sœur, Anne Roure, après sa libération[10].
Cette déportation entraîne une affection pulmonaire pour laquelle il obtiendra une pension définitive de 60% par la commission de réforme de Montpellier après la guerre[11].
Le titre de déporté résistant ne lui est en revanche pas accordé parce qu’il n’a pas été déporté dans un camp reconnu comme lieu de déportation, mais dans un camp de travail « où les conditions d’existence n’ouvrent pas le droit l’attribution du titre de déporté » (loi du 6 août 1948) selon la décision du Tribunal administratif de Montpellier du 12 juillet 1962. Le lien entre des actes de résistance et son arrestation ne serait en outre pas suffisamment établi[12]. Il reste néanmoins « déporté politique » selon un certificat établi le 3 septembre 1948 et homologué au titre de la R.I.F. selon un certificat du secrétariat d’Etat aux forces armées du 12 août 1948. Après-guerre, il est homologué RIF au grade de caporal[13].
Il décède le 1er mai 1979 à Carpentras.
Annette Nogarède
[1] Certificat allemand établi lors de son séjour à Lauban, le 26 juillet 1944 et EC (Saint-Ambroix), bulletin de naissance
[2] Certificat allemand établi lors de son séjour à Lauban, le 26 juillet 1944
[3] Demande d’attribution du titre de déporté résistant du 28 février 1952 et Attestation de Léo Rousson, Bureau du Front national du 30 juillet 1951
[4] Décision du Tribunal administratif de Montpellier de rejet du titre de « déporté résistant », 12 juillet 1962
[5] Certificats de M. Arlesso Rosario et de M. Marius Chevalier, 21 mai 1952, ainsi que de M. Carl Tuech, 22 mai 1952
[6] Décision du Tribunal administratif de Montpellier de rejet du titre de « déporté résistant », 12 juillet 1962
[7] Idem et demande d’attribution du titre de déporté résistant du 28 février 1952 pour les lieux de détention en Allemagne. Le Stalag VIII A
[8] Le Figaro du 2 février 2021, https://www.lefigaro.fr/musique/le-stalag-de-goerlitz-qui-a-vu-passer-olivier-messiaen-pourrait-bientot-accueillir-un-lotissement-residentiel-20210202
[9] Certificat du ministère des Anciens combattants du 3 septembre 1948
[10] Demande d’attribution du titre de déporté résistant du 28 février 1952
[11] Décision du Tribunal administratif de Montpellier de rejet du titre de « déporté résistant », 12 juillet 1962
[12] idem En outre, plusieurs habitants de Saint Ambroix, dont l’ancien maire, témoignent que la cause de la déportation leur est inconnue. Procès-verbaux de la gendarmerie nationale du 13 mai et du 30 décembre 1952.
[13] Secrétariat d’Etat, Direction du personnel militaire, Certificat d’appartenance à la R.I.F., 12 août 1948
Sources :
Archives Caen dossier 10054
Mémorial AFMD
Genéanet