Né le 1er juin 1921 à Nîmes (Gard), André Roulph est le premier fils de Lorenzo (Laurent) Roulph, né en 1896, et de Madeleine (Maddalena) Gaudissard, née le 19 mars 1898 à Castello-Pontechianale, Cuneo, Piémont, Italie.  Le couple s’est marié dans ce village le 3 juillet 1920. Un second fils, Jean, naitra en 1927. Le couple est installé quartier Saint-Césaire à Nîmes, où lepère exerce la profession de charcutier. Il s’installera au Crestet (Vaucluse) après la naissance d’André, rejoignant d’autres membres de la famille. Le père d’André y est désormais cultivateur.

Pour des raisons qui nous sont inconnues, André Roulph est arrêté à Metz et transporté au camp de Schirmeck en Moselle le 28 mai 1943, Matricule 710. Libéré et de retour à Crestet, il va faire partie des neuf résistants tués au cours du combat qui opposa les soldats allemands à la 1e compagnie du maquis AS Vasio, renforcée par les gendarmes de Beaumes-de-Venise (Vaucluse), au lieu-dit Taraïn, près du carrefour des D 138 et D 54, sur le territoire de la commune de Crestet. La Résistance régionale s’était mobilisée très largement après le débarquement du 6 juin 1944 en Normandie. Le maquis Vasio tenait le secteur de Vaison-la-Romaine (Vaucluse), qui fut repris par la Wehrmacht le 10 juin. Une stèle fut érigée là à leur mémoire après la Libération. Le nom d’André Roulph figure aussi sur le monument aux morts de la place Burrus à Vaison-la-Romaine, et sur le monument « aux morts du maquis » du cimetière de cette ville. Il reçoit la mention « Mort pour la France. »

Frédérique Doat-Vincent

Sources :

Mémoire des Hommes SHD Caen DAVCC 21 P 145073 et Vincennes GR 16 P 523100 (nc).
http://memorialgenweb.org
https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article169089
Association des amis du Musée de la Résistance et de la Déportation, La mémoire gravée. Monuments, stèles et plaques commémoratifs de la Seconde Guerre mondiale dans le département de Vaucluse, Fontaine-de-Vaucluse, Musée d’Histoire, 2002.