RECHERCHEZ
Arthur Rosenbaum, né le 11 décembre 1892 à Mülheim-an-der-Ruhr (Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie), est le fils de Johanna Rosenbaum née Kaufmann et de Salomon Rosenbaum ; une famille de 8 enfants. Soldat pendant la 1ère Guerre Mondiale il est plusieurs fois blessé. Il épouse Mathilde Lindemann de religion protestante ; ils ont deux filles et habitent Mülheim où Arthur Rosenbaum exerce la profession de boulanger[i]. Politiquement actif depuis la 1ère Guerre Mondiale, il est membre du parti communiste ; en 1931 Il devient conseiller municipal. De 1931 à 1932 il dirige la ligue de lutte contre le fascisme à Mülheim. De 1919 à 1932 il est emprisonné plusieurs fois pour activités politiques, trouble à l’ordre public, incitation à la désobéissance à la loi. Après l’arrivée au pouvoir des nationaux socialistes il est placé en détention puis transféré au camp de concentration de Torgau (Elbe). Libéré en février 1934, il est arrêté en novembre pour utilisation de son commerce à des fins politiques : distribution de propagande communiste, écoute d’émissions antiallemandes en provenance de Moscou. En novembre 1936 il est libéré du centre de détention de Düsseldorf-Derendorf. Leur fille aînée Hannelore meurt en avril 1938 à l’âge de 14 ans. Quelques jours après la Nuit de Cristal, le 14 novembre 1938, il est arrêté dans le cadre d’une manifestation et interné au camp de Dachau, son n° de prisonnier 30115[ii]. Son épouse Mathilde réussit à le faire libérer le 20 janvier 1939, en argumentant de son combat au front pendant la 1ère Guerre Mondiale.
En avril 1939, Arthur, Mathilde et leur fille Inge se réfugient à Bruxelles. Sans ressources ils sont soutenus par la communauté juive de la ville. Déchus de la nationalité allemande, ils sont déclarés apatrides par un avis publié en juillet 1940 dans le Journal officiel du Reich. Le 15 mai 1940 Arthur est arrêté lors de l’entrée des troupes allemandes à Bruxelles [iii]. Il est déporté dans le Sud de la France et va passer par plusieurs camps de regroupements de juifs étrangers : Saint-Cyprien (Pyrénées-Orientales), Gurs (Pyrénées-Atlantiques), Langlade (Gard) puis Les Milles (Bouches-du-Rhône), camp transformé en août 1942 en antichambre avant la déportation[iv]. Arthur Rosenbaum est dans le convoi qui arrive le 3 septembre 1942 à Drancy. Le 7 septembre 1942 il est déporté dans le convoi n°29 [v]; ce train désigné D901-24 transporte 1000 Juifs, le trajet : Drancy, Bobigny, Noisy-le-Sec, Épernay, Châlons-sur-Marne, Bar-le-Duc. Jusqu’à la frontière le train est escorté par la gendarmerie française[vi]. Une fois passé la frontière franco-allemande à Neuburg : Saarbrücken, Frankfurt-Main, Dresden, Görlitz, Cosel et Katowice avant d’arriver à Auschwitz. À l’arrivée à Auschwitz le 9 septembre 1942 Arthur Rosenbaum reçoit le matricule 63201. Le 15 janvier 1943 son nom figure sur le registre des malades du bloc 28. Il est transféré à Birkenau et meurt ce même jour.
Mathilde, son épouse et sa fille Inge vivent à Bruxelles jusqu’en 1946. Inge épouse un soldat anglais Thomas Charlesworth et part vivre en Angleterre, ils ont deux filles (Monique et Lorie).
Monique Vézilier
[i] DAVCC Caen dossier de déporté d’Arthur Rosenbaum
[ii] https://collections.arolsen-archives.org/Doc ID 10737989
[iii] Stolpersteine
[iv] Klarsfeld, Les transferts de Juifs de la région de Marseille vers Compiègne et Drancy
[v] Arolsen dossier de déporté de Rosenbaum Arthur
Sources :
RECHERCHEZ
Arthur Rosenbaum, né le 11 décembre 1892 à Mülheim-an-der-Ruhr (Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie), est le fils de Johanna Rosenbaum née Kaufmann et de Salomon Rosenbaum ; une famille de 8 enfants. Soldat pendant la 1ère Guerre Mondiale il est plusieurs fois blessé. Il épouse Mathilde Lindemann de religion protestante ; ils ont deux filles et habitent Mülheim où Arthur Rosenbaum exerce la profession de boulanger[i]. Politiquement actif depuis la 1ère Guerre Mondiale, il est membre du parti communiste ; en 1931 Il devient conseiller municipal. De 1931 à 1932 il dirige la ligue de lutte contre le fascisme à Mülheim. De 1919 à 1932 il est emprisonné plusieurs fois pour activités politiques, trouble à l’ordre public, incitation à la désobéissance à la loi. Après l’arrivée au pouvoir des nationaux socialistes il est placé en détention puis transféré au camp de concentration de Torgau (Elbe). Libéré en février 1934, il est arrêté en novembre pour utilisation de son commerce à des fins politiques : distribution de propagande communiste, écoute d’émissions antiallemandes en provenance de Moscou. En novembre 1936 il est libéré du centre de détention de Düsseldorf-Derendorf. Leur fille aînée Hannelore meurt en avril 1938 à l’âge de 14 ans. Quelques jours après la Nuit de Cristal, le 14 novembre 1938, il est arrêté dans le cadre d’une manifestation et interné au camp de Dachau, son n° de prisonnier 30115[ii]. Son épouse Mathilde réussit à le faire libérer le 20 janvier 1939, en argumentant de son combat au front pendant la 1ère Guerre Mondiale.
En avril 1939, Arthur, Mathilde et leur fille Inge se réfugient à Bruxelles. Sans ressources ils sont soutenus par la communauté juive de la ville. Déchus de la nationalité allemande, ils sont déclarés apatrides par un avis publié en juillet 1940 dans le Journal officiel du Reich. Le 15 mai 1940 Arthur est arrêté lors de l’entrée des troupes allemandes à Bruxelles [iii]. Il est déporté dans le Sud de la France et va passer par plusieurs camps de regroupements de juifs étrangers : Saint-Cyprien (Pyrénées-Orientales), Gurs (Pyrénées-Atlantiques), Langlade (Gard) puis Les Milles (Bouches-du-Rhône), camp transformé en août 1942 en antichambre avant la déportation[iv]. Arthur Rosenbaum est dans le convoi qui arrive le 3 septembre 1942 à Drancy. Le 7 septembre 1942 il est déporté dans le convoi n°29 [v]; ce train désigné D901-24 transporte 1000 Juifs, le trajet : Drancy, Bobigny, Noisy-le-Sec, Épernay, Châlons-sur-Marne, Bar-le-Duc. Jusqu’à la frontière le train est escorté par la gendarmerie française[vi]. Une fois passé la frontière franco-allemande à Neuburg : Saarbrücken, Frankfurt-Main, Dresden, Görlitz, Cosel et Katowice avant d’arriver à Auschwitz. À l’arrivée à Auschwitz le 9 septembre 1942 Arthur Rosenbaum reçoit le matricule 63201. Le 15 janvier 1943 son nom figure sur le registre des malades du bloc 28. Il est transféré à Birkenau et meurt ce même jour.
Mathilde, son épouse et sa fille Inge vivent à Bruxelles jusqu’en 1946. Inge épouse un soldat anglais Thomas Charlesworth et part vivre en Angleterre, ils ont deux filles (Monique et Lorie).
Monique Vézilier
[i] DAVCC Caen dossier de déporté d’Arthur Rosenbaum
[ii] https://collections.arolsen-archives.org/Doc ID 10737989
[iii] Stolpersteine
[iv] Klarsfeld, Les transferts de Juifs de la région de Marseille vers Compiègne et Drancy
[v] Arolsen dossier de déporté de Rosenbaum Arthur
Sources :