RECHERCHEZ
Charles Joseph Jean, naît le 5 avril 1885, rue du Couchant à Beaucaire (Gard), fils de Jacques Rogier, jardinier âgé de 42 ans et Marguerite Vanel âgée de 36 ans. Il est huissier près le tribunal et épouse Georgette xxx. Incorporé le 7 octobre 1906 au secrétariat de l’Etat-major du 15ème corps d’armée à Marseille, il est renvoyé en disponibilité le 25 septembre 1908. Rappelé pour le conflit 14-18, il est affecté au 40ème RI le 9 octobre 1914 et blessé par balle au genou le 17 novembre 1914. Il sera envoyé à l’armée d’Orient au 35ème RI coloniale du 7 novembre 1916 au 31 octobre 1918, et décoré de la médaille d’Orient en 1932, et de la médaille de la victoire le 21 novembre 1934. Il réside à Neuville sur Saône (Rhône) en 1908, et ensuite à Alès, 7 rue de l’hôtel de ville. Membre de l’armée Secrète où son pseudo dans l’AS Alès est « Laville », il est arrêté le 2 juillet 1943 à Alès par la gestapo et interné à Nîmes puis à Fresnes le 23 août 1943 (écrou n° 7023/43) avant d’être condamné à 5 ans de réclusion pour aide à francs-tireurs et déporté le 10 janvier 1944 par transport I.176, vers Karlsruhe[i] et la prison allemande de Rheinbach[ii].
Il sera déporté à Siegburg[iii] où il décède le 24 mars 1944. Déclaré mort pour la France il est médaillé de l’ordre de la libération.
André Francisco
[i] Karlsruhe : Capitale du Pays de Bade.
2 Rheinbach : Prison pour les peines de travaux forcés située au sud-ouest de Bonn.[iii] Siegburg : Situé près de Bonn, c’est une prison d’application des peines de Zuchthaus pour les personnes condamnées en France, pour les « »NN » » jugés à Cologne et prison de passage entre Cologne et la forteresse de Sonnenburg. En 1943, la prison de Siegburg était l’une des plus grandes sources de travail forcé de la région avec plus de 3000 détenus dans un espace conçu pour 724 et était décrite par un contemporain comme ressemblant plus à une usine qu’à une prison, car elle disposait de deux salles de 1100 mètres carrés dédiées à l’exploitation du travail forcé des prisonniers pour des entreprises comme Dynamit Nobel AG et Rheinische Zellwolle. Une telle utilisation du travail des prisonniers pour fabriquer des munitions militaires était en violation directe des conventions de Genève. Le médecin de la prison a signalé un flux constant de cas d’empoisonnement au disulfate de carbone, d’infections des reins, des yeux et de maladies mentales parmi les détenus, conséquence directe de l’exposition à des substances toxiques sur le lieu de travail et de la malnutrition.
Sources :
Fondation mémoire
Archives Vincennes
Archives Caen
Registre matricule 214 classe 1915 –archives départementales de Gard
https://www.frankfallaarchive.org/prisons/siegburg-prison/
RECHERCHEZ
Charles Joseph Jean, naît le 5 avril 1885, rue du Couchant à Beaucaire (Gard), fils de Jacques Rogier, jardinier âgé de 42 ans et Marguerite Vanel âgée de 36 ans. Il est huissier près le tribunal et épouse Georgette xxx. Incorporé le 7 octobre 1906 au secrétariat de l’Etat-major du 15ème corps d’armée à Marseille, il est renvoyé en disponibilité le 25 septembre 1908. Rappelé pour le conflit 14-18, il est affecté au 40ème RI le 9 octobre 1914 et blessé par balle au genou le 17 novembre 1914. Il sera envoyé à l’armée d’Orient au 35ème RI coloniale du 7 novembre 1916 au 31 octobre 1918, et décoré de la médaille d’Orient en 1932, et de la médaille de la victoire le 21 novembre 1934. Il réside à Neuville sur Saône (Rhône) en 1908, et ensuite à Alès, 7 rue de l’hôtel de ville. Membre de l’armée Secrète où son pseudo dans l’AS Alès est « Laville », il est arrêté le 2 juillet 1943 à Alès par la gestapo et interné à Nîmes puis à Fresnes le 23 août 1943 (écrou n° 7023/43) avant d’être condamné à 5 ans de réclusion pour aide à francs-tireurs et déporté le 10 janvier 1944 par transport I.176, vers Karlsruhe[i] et la prison allemande de Rheinbach[ii].
Il sera déporté à Siegburg[iii] où il décède le 24 mars 1944. Déclaré mort pour la France il est médaillé de l’ordre de la libération.
André Francisco
[i] Karlsruhe : Capitale du Pays de Bade.
2 Rheinbach : Prison pour les peines de travaux forcés située au sud-ouest de Bonn.[iii] Siegburg : Situé près de Bonn, c’est une prison d’application des peines de Zuchthaus pour les personnes condamnées en France, pour les « »NN » » jugés à Cologne et prison de passage entre Cologne et la forteresse de Sonnenburg. En 1943, la prison de Siegburg était l’une des plus grandes sources de travail forcé de la région avec plus de 3000 détenus dans un espace conçu pour 724 et était décrite par un contemporain comme ressemblant plus à une usine qu’à une prison, car elle disposait de deux salles de 1100 mètres carrés dédiées à l’exploitation du travail forcé des prisonniers pour des entreprises comme Dynamit Nobel AG et Rheinische Zellwolle. Une telle utilisation du travail des prisonniers pour fabriquer des munitions militaires était en violation directe des conventions de Genève. Le médecin de la prison a signalé un flux constant de cas d’empoisonnement au disulfate de carbone, d’infections des reins, des yeux et de maladies mentales parmi les détenus, conséquence directe de l’exposition à des substances toxiques sur le lieu de travail et de la malnutrition.
Sources :
Fondation mémoire
Archives Vincennes
Archives Caen
Registre matricule 214 classe 1915 –archives départementales de Gard
https://www.frankfallaarchive.org/prisons/siegburg-prison/