ROCHE Clément

  • 30171 Buchenwald

  • Né le 14 novembre 1904 à Béthune (Pas-de-Calais)

  • Décédé à Alès le 20 février 1948

     

Clément Edouard Roche nait le 14 novembre 1904 à Béthune dans le Pas-de-Calais. Il est le fils de Clément Léon Roche, comptable au chemin de fer du Nord, et d’Elodie Euphrosine Debeugny, sans profession. Il a deux frères, Jules, né en 1899, et Raymond, né en 1908. Il est de religion catholique. Il se marie le 12 juin 1928 dans sa commune natale avec Thérèse Legras avec qui il a deux enfants, Jeanine, née en 1929, et Clément, né en janvier 1944. Il est mécanicien puis inspecteur de montage à la société PIC (Préparation industrielle des combustibles) à Alès dont le directeur est Jean Rives (matricule 44164 à Buchenwald). Il réside dans cette ville. Il rejoint le 1er janvier 1943 le Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France, formation à laquelle appartient déjà son directeur. Il l’aide à cacher Robert Noireau, recherché par la Gestapo, futur lieutenant-colonel Georges des maquis du Lot, Compagnon de la Libération par décret du 20 janvier 1946. Celui-ci poursuit son action clandestine à Robiac dans le Gard et à Aubin dans l’Aveyron. Il travaille à la société PIC du 1er janvier 1943 jusqu’au 3 août 1943, date à laquelle il est arrêté à Aubin par la Gestapo mais il parvient à s’évader à Rodez le surlendemain. Dans la même affaire, sont appréhendés Clément Roche et Jean Rives. Lors d’un déplacement professionnel, il est interpellé le 2 août 1943 un peu avant son chef, Jean Rives, à Saint-Etienne à la sortie du café de la Comédie par la Gestapo. Il est soupçonné de cacher des résistants et de favoriser le passage de jeunes gens en Espagne. Il est interné dans cette ville jusqu’au 11 août puis à la prison de Montluc à Lyon jusqu’à la fin du mois de septembre dans la cellule 117 qu’il partage avec Jean Rives et enfin à la prison de Fresnes où il est tenu au secret puis placé dans la cellule 466. Depuis la gare de l’Est à Paris, le 18 octobre 1943, il est déporté au camp de Neue Bremm dans un convoi de 52 hommes. Ce camp se trouve à Sarrebruck à la frontière actuelle entre l’Allemagne et la France. Créé en février 1943, il est tenu par la Gestapo de la ville et destiné à mettre au pas les prisonniers avant de les envoyer dans les camps de concentration. Par sa discipline très sévère, il donne un avant-goût des conditions de vie et des sévices que les prisonniers vont y subir comme les travaux forcés, le manque d’hygiène et les tortures. Clément Roche est ensuite transféré à Buchenwald quelques jours plus tard, le 23 octobre. Le 12 janvier 1944, il arrive à Dora. Il travaille et loge dans les tunnels de l’usine souterraine. Il est affecté au Kommando de Klein Bodungen le 9 septembre. Il participe à son installation dans une usine désaffectée prévue pour démonter et réparer les fusées A4-V2 défectueuses. Le Kommando est fonctionnel au début du mois d’octobre mais Clément Roche est renvoyé au camp principal le 20 septembre pour être soigné à l’infirmerie. Il reste à Dora jusqu’à son évacuation, le 4 avril 1945. Après sept jours d’un voyage pénible retardé par les bombardements et les destructions, il est acheminé en train et peut-être à pied sur la fin du trajet à Bergen Belsen au « camp des casernes » et non au camp principal en raison de l’épidémie de typhus qui y sévit. Il y est libéré le 15 avril par l’armée britannique et rapatrié le 30 avril en France via Lille. Après la guerre, ses services dans la Résistance sont homologués avec le grade fictif d’adjudant. Il décède à Alès le 20 février 1948 à l’âge de 43 ans des suites des mauvais traitements subis lors de sa déportation.

Marilyne Andréo

Sources :

EC Béthune, (en ligne sur le site internet des Archives départementales du Pas-de-Calais).

21 P 531 729, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Roche Clément, Edouard.

Dossier Arolsen.

Christine Dalbert, « Roche Clément » in Laurent Thiery (dir.), Le livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p.1978-1979.

« Le Kommando de Klein Bodungen » sur le site internet de l’Association française Buchenwald Dora et Kommandos, https://asso-buchenwald-dora.com/le-kommando-de-klein-bodungen/

Arbre généalogique de Clément Edouard Roche sur le site internet Geneanet.

https://gw.geneanet.org/bernardlancien?n=roche&oc=1&p=clement+edouard
Photographie extraite de son dossier de Caen

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

ROCHE Clément

  • 30171 Buchenwald

  • Né le 14 novembre 1904 à Béthune (Pas-de-Calais)

  • Décédé à Alès le 20 février 1948

     

Clément Edouard Roche nait le 14 novembre 1904 à Béthune dans le Pas-de-Calais. Il est le fils de Clément Léon Roche, comptable au chemin de fer du Nord, et d’Elodie Euphrosine Debeugny, sans profession. Il a deux frères, Jules, né en 1899, et Raymond, né en 1908. Il est de religion catholique. Il se marie le 12 juin 1928 dans sa commune natale avec Thérèse Legras avec qui il a deux enfants, Jeanine, née en 1929, et Clément, né en janvier 1944. Il est mécanicien puis inspecteur de montage à la société PIC (Préparation industrielle des combustibles) à Alès dont le directeur est Jean Rives (matricule 44164 à Buchenwald). Il réside dans cette ville. Il rejoint le 1er janvier 1943 le Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France, formation à laquelle appartient déjà son directeur. Il l’aide à cacher Robert Noireau, recherché par la Gestapo, futur lieutenant-colonel Georges des maquis du Lot, Compagnon de la Libération par décret du 20 janvier 1946. Celui-ci poursuit son action clandestine à Robiac dans le Gard et à Aubin dans l’Aveyron. Il travaille à la société PIC du 1er janvier 1943 jusqu’au 3 août 1943, date à laquelle il est arrêté à Aubin par la Gestapo mais il parvient à s’évader à Rodez le surlendemain. Dans la même affaire, sont appréhendés Clément Roche et Jean Rives. Lors d’un déplacement professionnel, il est interpellé le 2 août 1943 un peu avant son chef, Jean Rives, à Saint-Etienne à la sortie du café de la Comédie par la Gestapo. Il est soupçonné de cacher des résistants et de favoriser le passage de jeunes gens en Espagne. Il est interné dans cette ville jusqu’au 11 août puis à la prison de Montluc à Lyon jusqu’à la fin du mois de septembre dans la cellule 117 qu’il partage avec Jean Rives et enfin à la prison de Fresnes où il est tenu au secret puis placé dans la cellule 466. Depuis la gare de l’Est à Paris, le 18 octobre 1943, il est déporté au camp de Neue Bremm dans un convoi de 52 hommes. Ce camp se trouve à Sarrebruck à la frontière actuelle entre l’Allemagne et la France. Créé en février 1943, il est tenu par la Gestapo de la ville et destiné à mettre au pas les prisonniers avant de les envoyer dans les camps de concentration. Par sa discipline très sévère, il donne un avant-goût des conditions de vie et des sévices que les prisonniers vont y subir comme les travaux forcés, le manque d’hygiène et les tortures. Clément Roche est ensuite transféré à Buchenwald quelques jours plus tard, le 23 octobre. Le 12 janvier 1944, il arrive à Dora. Il travaille et loge dans les tunnels de l’usine souterraine. Il est affecté au Kommando de Klein Bodungen le 9 septembre. Il participe à son installation dans une usine désaffectée prévue pour démonter et réparer les fusées A4-V2 défectueuses. Le Kommando est fonctionnel au début du mois d’octobre mais Clément Roche est renvoyé au camp principal le 20 septembre pour être soigné à l’infirmerie. Il reste à Dora jusqu’à son évacuation, le 4 avril 1945. Après sept jours d’un voyage pénible retardé par les bombardements et les destructions, il est acheminé en train et peut-être à pied sur la fin du trajet à Bergen Belsen au « camp des casernes » et non au camp principal en raison de l’épidémie de typhus qui y sévit. Il y est libéré le 15 avril par l’armée britannique et rapatrié le 30 avril en France via Lille. Après la guerre, ses services dans la Résistance sont homologués avec le grade fictif d’adjudant. Il décède à Alès le 20 février 1948 à l’âge de 43 ans des suites des mauvais traitements subis lors de sa déportation.

Marilyne Andréo

Sources :

EC Béthune, (en ligne sur le site internet des Archives départementales du Pas-de-Calais).

21 P 531 729, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Roche Clément, Edouard.

Dossier Arolsen.

Christine Dalbert, « Roche Clément » in Laurent Thiery (dir.), Le livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p.1978-1979.

« Le Kommando de Klein Bodungen » sur le site internet de l’Association française Buchenwald Dora et Kommandos, https://asso-buchenwald-dora.com/le-kommando-de-klein-bodungen/

Arbre généalogique de Clément Edouard Roche sur le site internet Geneanet.

https://gw.geneanet.org/bernardlancien?n=roche&oc=1&p=clement+edouard
Photographie extraite de son dossier de Caen

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