ROBERT Jean

  • 73946 Dachau – 13341 Flossenburg

  • Né le 17 mai 1918 à Vals les Bains (Ardèche)

  • Décédé 11 décembre 1944 à Hersbruck

Jean, Fortuné Robert est né le 17 mai 1918 à Vals-Les-Bains en Ardèche de parents inconnus. Il est confié aux soins de l’Assistance Publique. A l’âge adulte, il travaille au sanatorium hélio-marin du Grau-du-Roi (Gard).

C’est là qu’il se marie, le 8 mars 1941, avec Paulette Parasme, née dans cette même ville le 21 août 1921, sans profession. Paulette a un père garde champêtre, Marcel, Raymond et une mère sans profession, Anna Garnier. Le couple Robert s’installe 13 rue de la Ferrage à Nîmes, où Jean trouve un emploi de manœuvre dans un commerce. Leur premier fils Maurice, Jean naît le 9 juin 1943. Un autre fils prénommé Marcel, Guy verra le jour le 14 janvier 1945. Ils seront plus tard « adoptés par la Nation ». Jean s’engage dans la résistance communiste où il se fait appeler Guy et sert au sein du Front National. Ses services lui sont reconnus pour les années 1943 et 1944.

A la suite d’une dénonciation, il est arrêté par la police secrète de Marseille le 20 mai 1943 après perquisition à son domicile de Nîmes. Mademoiselle Fernande Pintard qui réside à la même adresse est témoin de cette arrestation qui concerne aussi Vincent Asenci, Louis Talard (matricule 74052) et Arthur Gaude (matricule 73499). Ce dernier témoigne en 1951, lors d’une enquête du Chef de la Sûreté de Nîmes : « J’ai fait connaissance de Robert Jean fin 1942, au cours de mon activité dans la résistance. Il nous est arrivé de nous rendre service réciproquement à plusieurs reprises. Lorsque je me trouvais dans l’impossibilité de faire partir du maquis des jeunes que j’hébergeais, j’avais recours à Jean qui les prenait en charge pour les conduire à destination. Robert a participé très souvent en ma compagnie à la rédaction de tracts que nous imprimions. » Le 12 août 1943, le tribunal de Nîmes condamne Jean à 3 ans de prison pour activités de résistance, hébergement de militants clandestins, collectes en faveur des emprisonnés et distribution de tracts.

Le 16 octobre Jean est interné à la Centrale d’Eysses (Lot et Garonne) avec le matricule 2573. En avril 1944, Mme Robert peut rendre visite à son mari à Eysses. A la suite d’incidents qui se sont déroulés dans cette prison, Jean Robert est envoyé à Compiègne puis déporté le 18 juin 1944 par le transport l.229. Il arrive à Dachau le 20 juin (matricule 73946). Il est ensuite emmené à Flossenbürg (matricule 13341) le 22 juillet, avant d’être affecté trois jours plus tard au camp extérieur d’Hersbruck. C’est là qu’il meurt, le 11 décembre 1944.

Sa veuve réside toujours dans leur domicile à Nîmes où elle élève leurs deux enfants. Grâce à l’assurance vie de son mari elle connaît une situation moins difficile malgré des délais importants de procédure (acte de disparition, jugement). Elle devient ensuite Mme Cabarès Pierre. C’est en 1948 que le grade fictif d’adjudant est attribué à Jean Robert au titre de la Résistance Intérieure Française. En 1954, Mme Robert fait encore des courriers pour que son défunt mari soit reconnu comme déporté résistant, ce qui aboutit le 8 janvier 1955 par décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de la guerre. (Carte N° 1012.24261) avec période d’internement prise en compte du 20 mai 1943 au 29 mai 1943 et de déportation du 30 mai 1943 au 11 décembre 1944. Elle s’éteint le 28 mai 1996 à l’âge de 74 ans à Saint Bonnet du Gard.

Rédacteur : Georges Muller

Sources :

Archives de Caen dossier 21 P 531 540

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

ROBERT Jean

  • 73946 Dachau – 13341 Flossenburg

  • Né le 17 mai 1918 à Vals les Bains (Ardèche)

  • Décédé 11 décembre 1944 à Hersbruck

Jean, Fortuné Robert est né le 17 mai 1918 à Vals-Les-Bains en Ardèche de parents inconnus. Il est confié aux soins de l’Assistance Publique. A l’âge adulte, il travaille au sanatorium hélio-marin du Grau-du-Roi (Gard).

C’est là qu’il se marie, le 8 mars 1941, avec Paulette Parasme, née dans cette même ville le 21 août 1921, sans profession. Paulette a un père garde champêtre, Marcel, Raymond et une mère sans profession, Anna Garnier. Le couple Robert s’installe 13 rue de la Ferrage à Nîmes, où Jean trouve un emploi de manœuvre dans un commerce. Leur premier fils Maurice, Jean naît le 9 juin 1943. Un autre fils prénommé Marcel, Guy verra le jour le 14 janvier 1945. Ils seront plus tard « adoptés par la Nation ». Jean s’engage dans la résistance communiste où il se fait appeler Guy et sert au sein du Front National. Ses services lui sont reconnus pour les années 1943 et 1944.

A la suite d’une dénonciation, il est arrêté par la police secrète de Marseille le 20 mai 1943 après perquisition à son domicile de Nîmes. Mademoiselle Fernande Pintard qui réside à la même adresse est témoin de cette arrestation qui concerne aussi Vincent Asenci, Louis Talard (matricule 74052) et Arthur Gaude (matricule 73499). Ce dernier témoigne en 1951, lors d’une enquête du Chef de la Sûreté de Nîmes : « J’ai fait connaissance de Robert Jean fin 1942, au cours de mon activité dans la résistance. Il nous est arrivé de nous rendre service réciproquement à plusieurs reprises. Lorsque je me trouvais dans l’impossibilité de faire partir du maquis des jeunes que j’hébergeais, j’avais recours à Jean qui les prenait en charge pour les conduire à destination. Robert a participé très souvent en ma compagnie à la rédaction de tracts que nous imprimions. » Le 12 août 1943, le tribunal de Nîmes condamne Jean à 3 ans de prison pour activités de résistance, hébergement de militants clandestins, collectes en faveur des emprisonnés et distribution de tracts.

Le 16 octobre Jean est interné à la Centrale d’Eysses (Lot et Garonne) avec le matricule 2573. En avril 1944, Mme Robert peut rendre visite à son mari à Eysses. A la suite d’incidents qui se sont déroulés dans cette prison, Jean Robert est envoyé à Compiègne puis déporté le 18 juin 1944 par le transport l.229. Il arrive à Dachau le 20 juin (matricule 73946). Il est ensuite emmené à Flossenbürg (matricule 13341) le 22 juillet, avant d’être affecté trois jours plus tard au camp extérieur d’Hersbruck. C’est là qu’il meurt, le 11 décembre 1944.

Sa veuve réside toujours dans leur domicile à Nîmes où elle élève leurs deux enfants. Grâce à l’assurance vie de son mari elle connaît une situation moins difficile malgré des délais importants de procédure (acte de disparition, jugement). Elle devient ensuite Mme Cabarès Pierre. C’est en 1948 que le grade fictif d’adjudant est attribué à Jean Robert au titre de la Résistance Intérieure Française. En 1954, Mme Robert fait encore des courriers pour que son défunt mari soit reconnu comme déporté résistant, ce qui aboutit le 8 janvier 1955 par décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de la guerre. (Carte N° 1012.24261) avec période d’internement prise en compte du 20 mai 1943 au 29 mai 1943 et de déportation du 30 mai 1943 au 11 décembre 1944. Elle s’éteint le 28 mai 1996 à l’âge de 74 ans à Saint Bonnet du Gard.

Rédacteur : Georges Muller

Sources :

Archives de Caen dossier 21 P 531 540

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