RIVES Jean

  • 44164 Buchenwald.

  • Né le 16 février 1904 à Mirepoix (Ariège)

  • Décédé le 6 novembre 2000 à Alès

     

Jean Rives nait le 16 février 1904 à Mirepoix dans l’Ariège. Il est le fils de Joseph Rives, charron, et d’Antoinette Rives, sans profession. Il a une sœur, Pauline, née en 1899. Il est de religion catholique. Il se marie le 22 octobre 1931 à Laroque d’Olmes dans l’Ariège avec Marie Alice Andrieu et ont trois enfants. Ingénieur des Arts et Métiers, il est directeur de la société PIC (Préparation industrielle des combustibles) spécialisée dans le lavage des charbons. Les bureaux d’étude sont à Nogent-sur-Marne puis à partir de 1937 à Fontainebleau. En 1940, une partie de l’entreprise s’installe à Alès. Jean Rives y habite rue Baronnie. Il s’engage dans la Résistance le 1er juillet 1941 au sein du Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France. Il embauche et camoufle Robert Noireau, un résistant recherché par la Gestapo, futur lieutenant-colonel Georges des maquis du Lot, Compagnon de la Libération par décret du 20 janvier 1946. Celui-ci poursuit son action clandestine à Robiac dans le Gard et à Aubin dans l’Aveyron. Il travaille à la société PIC du 1er janvier 1943 jusqu’au 3 août 1943, date à laquelle il est arrêté à Aubin par la Gestapo mais il parvient à s’évader à Rodez le surlendemain. Dans la même affaire, Jean Rives est appréhendé le 2 août 1943 à son arrivée à 19h45 à la gare de Saint-Etienne dans la Loire par la Gestapo alors qu’il a un rendez-vous professionnel le lendemain à la compagnie des mines de Roche-la-Molière et Firminy. La Gestapo a déjà interpellé quelques instants auparavant, Clément Roche, ouvrier alésien de la PIC (matricule 30171 à Buchenwald), lui aussi en déplacement pour les mêmes raisons. Jean Rives est soupçonné d’espionnage industriel, de favoriser le passage de jeunes gens en Espagne, d’aide et de protection de personnes recherchées par les Allemands, de camouflages de jeunes et de Juifs et d’incitation à la désertion de militaires allemands. Il est interné à Saint-Etienne jusqu’au 13 août. A la prison de Montluc à Lyon, il partage la même cellule 117 que Clément Roche, jusqu’au 26 septembre. Il est convoyé ensuite à la prison de Fresnes où il est enfermé dans la cellule 473 jusqu’au 10 janvier 1944 et enfin au camp de Compiègne (numéro 24663). Il est déporté le 25 janvier dans un convoi comprenant 1 584 hommes dont trois autres Gardois : Julien Castanier (matricule 43859), Robert Crouzet (matricule 44159†) et Auguste Villeneuve (matricule 44316) et arrive à Buchenwald quatre jours plus tard. Il est affecté au Block 17. Le 26 octobre, il est transféré à Neuengamme (matricule 63723) puis au Kommando de Lütjenburg-Hohwacht près de Kiel, ouvert le 16 novembre et affecté à la fabrication d’appareils de navigation pour les fusées V2. Les prisonniers sont presque tous hautement qualifiés comme Jean Rives qui est ingénieur. Ils dorment et travaillent dans d’anciens baraquements de l’armée de l’air. Le Kommando est évacué le 19 avril 1945 à Rathmannsdorf puis les détenus poursuivent leur route à pied jusqu’à Kiel. Abandonnés par leurs gardes, il fait partie d’un groupe de détenus qui rejoint par ses propres moyens à Hambourg l’armée britannique le 5 mai. Il est rapatrié le 21 mai 1945. Après la guerre, ses services dans la Résistance sont homologués avec le grade fictif d’adjudant. Il reprend son poste de directeur de la société PIC à Alès. Il décède le 6 novembre 2000 dans cette cité cévenole à l’âge de 96 ans.

Marilyne Andréo

Sources :

21 P 653 109, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Rives Jean.

Dossier Arolsen.

« Lütjenburg-Hohwacht », site internet de l’Amicale internationale KZ Neuengamme.

https://www.kz-gedenkstaette-neuengamme.de/fr/historique/camps-exterieurs/liste-des-camps-exterieurs/luetjenburg-hohwacht/

Biographie de Robert Noireau alias Georges sur le site internet de l’Ordre de la Libération.

https://www.ordredelaliberation.fr/fr/compagnons/robert-noireau

« Avon – usine matériel d’équipement industriel de la société PIC, puis Venot-Pic, puis Fives-Cail Babcock actuellement pépinière d’entreprises, logement et centre d’action sociale » sur le site internet Inventaire Ile-de-France, https://inventaire.iledefrance.fr/dossier/IA77000732
Photographie extraite de son dossier de Caen

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

RIVES Jean

  • 44164 Buchenwald.

  • Né le 16 février 1904 à Mirepoix (Ariège)

  • Décédé le 6 novembre 2000 à Alès

     

Jean Rives nait le 16 février 1904 à Mirepoix dans l’Ariège. Il est le fils de Joseph Rives, charron, et d’Antoinette Rives, sans profession. Il a une sœur, Pauline, née en 1899. Il est de religion catholique. Il se marie le 22 octobre 1931 à Laroque d’Olmes dans l’Ariège avec Marie Alice Andrieu et ont trois enfants. Ingénieur des Arts et Métiers, il est directeur de la société PIC (Préparation industrielle des combustibles) spécialisée dans le lavage des charbons. Les bureaux d’étude sont à Nogent-sur-Marne puis à partir de 1937 à Fontainebleau. En 1940, une partie de l’entreprise s’installe à Alès. Jean Rives y habite rue Baronnie. Il s’engage dans la Résistance le 1er juillet 1941 au sein du Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France. Il embauche et camoufle Robert Noireau, un résistant recherché par la Gestapo, futur lieutenant-colonel Georges des maquis du Lot, Compagnon de la Libération par décret du 20 janvier 1946. Celui-ci poursuit son action clandestine à Robiac dans le Gard et à Aubin dans l’Aveyron. Il travaille à la société PIC du 1er janvier 1943 jusqu’au 3 août 1943, date à laquelle il est arrêté à Aubin par la Gestapo mais il parvient à s’évader à Rodez le surlendemain. Dans la même affaire, Jean Rives est appréhendé le 2 août 1943 à son arrivée à 19h45 à la gare de Saint-Etienne dans la Loire par la Gestapo alors qu’il a un rendez-vous professionnel le lendemain à la compagnie des mines de Roche-la-Molière et Firminy. La Gestapo a déjà interpellé quelques instants auparavant, Clément Roche, ouvrier alésien de la PIC (matricule 30171 à Buchenwald), lui aussi en déplacement pour les mêmes raisons. Jean Rives est soupçonné d’espionnage industriel, de favoriser le passage de jeunes gens en Espagne, d’aide et de protection de personnes recherchées par les Allemands, de camouflages de jeunes et de Juifs et d’incitation à la désertion de militaires allemands. Il est interné à Saint-Etienne jusqu’au 13 août. A la prison de Montluc à Lyon, il partage la même cellule 117 que Clément Roche, jusqu’au 26 septembre. Il est convoyé ensuite à la prison de Fresnes où il est enfermé dans la cellule 473 jusqu’au 10 janvier 1944 et enfin au camp de Compiègne (numéro 24663). Il est déporté le 25 janvier dans un convoi comprenant 1 584 hommes dont trois autres Gardois : Julien Castanier (matricule 43859), Robert Crouzet (matricule 44159†) et Auguste Villeneuve (matricule 44316) et arrive à Buchenwald quatre jours plus tard. Il est affecté au Block 17. Le 26 octobre, il est transféré à Neuengamme (matricule 63723) puis au Kommando de Lütjenburg-Hohwacht près de Kiel, ouvert le 16 novembre et affecté à la fabrication d’appareils de navigation pour les fusées V2. Les prisonniers sont presque tous hautement qualifiés comme Jean Rives qui est ingénieur. Ils dorment et travaillent dans d’anciens baraquements de l’armée de l’air. Le Kommando est évacué le 19 avril 1945 à Rathmannsdorf puis les détenus poursuivent leur route à pied jusqu’à Kiel. Abandonnés par leurs gardes, il fait partie d’un groupe de détenus qui rejoint par ses propres moyens à Hambourg l’armée britannique le 5 mai. Il est rapatrié le 21 mai 1945. Après la guerre, ses services dans la Résistance sont homologués avec le grade fictif d’adjudant. Il reprend son poste de directeur de la société PIC à Alès. Il décède le 6 novembre 2000 dans cette cité cévenole à l’âge de 96 ans.

Marilyne Andréo

Sources :

21 P 653 109, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Rives Jean.

Dossier Arolsen.

« Lütjenburg-Hohwacht », site internet de l’Amicale internationale KZ Neuengamme.

https://www.kz-gedenkstaette-neuengamme.de/fr/historique/camps-exterieurs/liste-des-camps-exterieurs/luetjenburg-hohwacht/

Biographie de Robert Noireau alias Georges sur le site internet de l’Ordre de la Libération.

https://www.ordredelaliberation.fr/fr/compagnons/robert-noireau

« Avon – usine matériel d’équipement industriel de la société PIC, puis Venot-Pic, puis Fives-Cail Babcock actuellement pépinière d’entreprises, logement et centre d’action sociale » sur le site internet Inventaire Ile-de-France, https://inventaire.iledefrance.fr/dossier/IA77000732
Photographie extraite de son dossier de Caen

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.