RIGAL Julien

  • 30561 Buchenwald

  • Né le 3 février 1888 à Arre (Gard)

  • Décédé le 4 janvier 1944 à Dora

Julien, Alphonse Rigal est le fils de Rigal Félix, facteur et de Rosine Joly. Ancien combattant de la Première Guerre Mondiale, blessé en 1914 il est resté prisonnier en Allemagne jusqu’à la fin des hostilités. Il se marie le 8 juin 1926 avec Germaine Gondran à Clairvaux dans le Jura. Ils habitent Villeurbanne (Rhône) 16 rue Jean Jaurès dans le quartier de Maisons Neuves. Julien Rigal exerce la profession de comptable aux Ets Berliet à Lyon-Montplaisir.

Début 1943 il participe aux actions du mouvement de résistance Combat : distribution de tracts, journaux, recherche de lieux de refuge pour des personnes traquées, renseignement. C’est au cours de l’un de ces voyages qu’il est arrêté par la police allemande dans le train Lyon-Marseille entre Vienne et Valence le 31 juillet 1943. Il est Incarcéré au Fort de Montluc de Lyon puis transféré au Frontstalag 122 de Compiègne le 6 août 1943 sous le n° 19426 ; il est déporté le 28 octobre dans le convoi I.145 qui arrive à Buchenwald le 30 octobre. Le matricule 30561 lui est attribué, la période de quarantaine passée il est dans le Block 17. On ignore la date de son transfert au Kommando de Dora. Dans la correspondance que son épouse adresse, début janvier 1944, à la Délégation spéciale (pour l’administration), elle fait état du peu de correspondance reçue et de son inquiétude. Il lui aurait adressé une première carte postale rédigée en allemand écrite de sa main, elle lui aurait répondu en allemand. Quant à la deuxième carte reçue, l’écriture lui était inconnue. Les colis et les envois de fonds effectués tous les mois sont restés sans accusé de réception. Dans un autre courrier à l’administration elle tente de justifier l’arrestation de Julien, par le fait qu’il transportait dans sa valise les mémoires d’Alphonse Cellière, ministre plénipotentiaire retiré à Aix-en-Provence ; il allait lui remettre ses mémoires qu’il venait de dactylographier. Ce serait là le but du voyage, rencontrer son ancien chef au Consulat général de Constantinople[1].
Julien Rigal meurt d’épuisement le 4 janvier 1944 à Dora[2].

Monique Vézilier


Arolsen Document ID : 6927823 Demande de la Croix Rouge internationale transmise au commandant du KL de Weimar-Buchenwald concernant le camp dans lequel Julien Rigal est décédé et le lieu de sa sépulture. Signature du Chef de bureau des Services Extérieurs.

[1] DAVCC id/ courrier de Mme Germaine Rigal IMG20220209-115417.jpg

[2] Arolsen Archives dossier de Julien Rigal 6927816 à 6927837

Sources :

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

RIGAL Julien

  • 30561 Buchenwald

  • Né le 3 février 1888 à Arre (Gard)

  • Décédé le 4 janvier 1944 à Dora

Julien, Alphonse Rigal est le fils de Rigal Félix, facteur et de Rosine Joly. Ancien combattant de la Première Guerre Mondiale, blessé en 1914 il est resté prisonnier en Allemagne jusqu’à la fin des hostilités. Il se marie le 8 juin 1926 avec Germaine Gondran à Clairvaux dans le Jura. Ils habitent Villeurbanne (Rhône) 16 rue Jean Jaurès dans le quartier de Maisons Neuves. Julien Rigal exerce la profession de comptable aux Ets Berliet à Lyon-Montplaisir.

Début 1943 il participe aux actions du mouvement de résistance Combat : distribution de tracts, journaux, recherche de lieux de refuge pour des personnes traquées, renseignement. C’est au cours de l’un de ces voyages qu’il est arrêté par la police allemande dans le train Lyon-Marseille entre Vienne et Valence le 31 juillet 1943. Il est Incarcéré au Fort de Montluc de Lyon puis transféré au Frontstalag 122 de Compiègne le 6 août 1943 sous le n° 19426 ; il est déporté le 28 octobre dans le convoi I.145 qui arrive à Buchenwald le 30 octobre. Le matricule 30561 lui est attribué, la période de quarantaine passée il est dans le Block 17. On ignore la date de son transfert au Kommando de Dora. Dans la correspondance que son épouse adresse, début janvier 1944, à la Délégation spéciale (pour l’administration), elle fait état du peu de correspondance reçue et de son inquiétude. Il lui aurait adressé une première carte postale rédigée en allemand écrite de sa main, elle lui aurait répondu en allemand. Quant à la deuxième carte reçue, l’écriture lui était inconnue. Les colis et les envois de fonds effectués tous les mois sont restés sans accusé de réception. Dans un autre courrier à l’administration elle tente de justifier l’arrestation de Julien, par le fait qu’il transportait dans sa valise les mémoires d’Alphonse Cellière, ministre plénipotentiaire retiré à Aix-en-Provence ; il allait lui remettre ses mémoires qu’il venait de dactylographier. Ce serait là le but du voyage, rencontrer son ancien chef au Consulat général de Constantinople[1].
Julien Rigal meurt d’épuisement le 4 janvier 1944 à Dora[2].

Monique Vézilier


Arolsen Document ID : 6927823 Demande de la Croix Rouge internationale transmise au commandant du KL de Weimar-Buchenwald concernant le camp dans lequel Julien Rigal est décédé et le lieu de sa sépulture. Signature du Chef de bureau des Services Extérieurs.

[1] DAVCC id/ courrier de Mme Germaine Rigal IMG20220209-115417.jpg

[2] Arolsen Archives dossier de Julien Rigal 6927816 à 6927837

Sources :

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.