RICOUX Jean

  • 51059 Schönebeck

  • Né le 18 mai 1920 à St Denis (93)

  • Décédé le 27 février 1999 à Alès

Il est le fils de Paul Germain Ricoux, journalier âgé de 25 ans et de Marie Morice, journalière âgée de 19 ans.

Apprenti à 12 ans chez Rateau à La Courneuve, il devient ouvrier hautement qualifié et rapidement militant syndical.
Il est arrêté par la police alors qu’il tente de rejoindre l’Espagne, et interné dans le « centre de séjour surveillé » de Gurs de juin à octobre 1940 dans l’ilot B [i], qui est un « succédané » de la prison de la santé en Béarn, un simple lieu de passage en attendant le transfert dans une autre prison de la zone non occupée.
Transféré au centre de regroupement de Compiègne, il est déporté par transport I.211 du 12 mai 1944 à destination de Buchenwald et affecté le 11 juin 1944 au Kommando de Schönebeck[ii] où il racontera notamment la nuit de Noel 1944 [iii].
A la faveur de l’évacuation du camp le 12 avril 1945, il s’évade alors que les SS dans une marche de la mort essaient de traverser l’Elbe. Il s’enfuit avec 7 camarades (6 polonais, un russe) et se séparent en 3 groupes. Jean se cache avec le russe pendant 3 jours car les combats font rage et ils ont sauvés par des chars franco canadiens.

De retour de déportation, il épouse Marcelle Nardon le 18 mai 1946 à St Ouen (Seine st Denis) et prend sa retraite à Barjac (Gard). Son épouse décède le 11 mars 1994 à Alès et lui le 27 février 1999 à Alès à 79 ans.

André FRANCISCO 


[i] L’ilot B de Gurs est un « succédané » de la prison de la santé en Béarn, un simple lieu de passage en attendant le transfert dans une autre prison de la zone non occupée. 1200 hommes y sont incarcérés.

La cohabitation des prisonniers politiques (environ) et droits communs (environ) est assez difficile et occasionne de nombreux conflits et bagarres

[ii] Le kommando de SCHÖNEBECK (autres appellations : JULIUS, SIEGFRIED est situé à 20 kms de Magdeburg, et travaille pour la firme JUNKERS à la fabrication de pièces d’avions. L’évacuation du camp débuta le 11 Avril dans la plus grande pagaille. Environ un quart des détenus décidèrent de s’évader, avant le passage de l’Elbe, à une dizaine de kilomètres ; parmi eux, environ 130 Français. Par contre, ceux qui restèrent, soit environ 1100, effectuèrent une marche à pied épuisante de 500 km pendant 23 jours, probablement une des marches de la mort les plus longues et les plus meurtrières. D’abord dirigés sur Sachsenhausen, où ils furent rejoints par les évacués de ce camp, ils furent ensuite dirigés vers le nord-ouest vers Parchim, où ils furent libérés par les Américains le 4 Mai. Au moins 600 détenus sur les 1100, dont 200 Français, périrent épuisés ou abattus.

[iii] (https://asso-buchenwald-dora.com/temoignage-de-jean-ricoux-2/).

Sources :

-Archives Arolsen ( dont photo)
https://asso-buchenwald-dora.com/jean-ricoux-1920-1999-klb-51059/
https://asso-buchenwald-dora.com/temoignage-de-jean-ricoux/
Sur cette marche voir dans le maitron la bio :  https://maitron.fr/spip.php?article15491
https://edouardchaulet.blogspot.com/2020/04/journee-du-souvenir-de-la-deportation.html
– Le Livre Mémorial de l’Association Française Buchenwald Dora et Kommandos)

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

RICOUX Jean

  • 51059 Schönebeck

  • Né le 18 mai 1920 à St Denis (93)

  • Décédé le 27 février 1999 à Alès

Il est le fils de Paul Germain Ricoux, journalier âgé de 25 ans et de Marie Morice, journalière âgée de 19 ans.

Apprenti à 12 ans chez Rateau à La Courneuve, il devient ouvrier hautement qualifié et rapidement militant syndical.
Il est arrêté par la police alors qu’il tente de rejoindre l’Espagne, et interné dans le « centre de séjour surveillé » de Gurs de juin à octobre 1940 dans l’ilot B [i], qui est un « succédané » de la prison de la santé en Béarn, un simple lieu de passage en attendant le transfert dans une autre prison de la zone non occupée.
Transféré au centre de regroupement de Compiègne, il est déporté par transport I.211 du 12 mai 1944 à destination de Buchenwald et affecté le 11 juin 1944 au Kommando de Schönebeck[ii] où il racontera notamment la nuit de Noel 1944 [iii].
A la faveur de l’évacuation du camp le 12 avril 1945, il s’évade alors que les SS dans une marche de la mort essaient de traverser l’Elbe. Il s’enfuit avec 7 camarades (6 polonais, un russe) et se séparent en 3 groupes. Jean se cache avec le russe pendant 3 jours car les combats font rage et ils ont sauvés par des chars franco canadiens.

De retour de déportation, il épouse Marcelle Nardon le 18 mai 1946 à St Ouen (Seine st Denis) et prend sa retraite à Barjac (Gard). Son épouse décède le 11 mars 1994 à Alès et lui le 27 février 1999 à Alès à 79 ans.

André FRANCISCO 


[i] L’ilot B de Gurs est un « succédané » de la prison de la santé en Béarn, un simple lieu de passage en attendant le transfert dans une autre prison de la zone non occupée. 1200 hommes y sont incarcérés.

La cohabitation des prisonniers politiques (environ) et droits communs (environ) est assez difficile et occasionne de nombreux conflits et bagarres

[ii] Le kommando de SCHÖNEBECK (autres appellations : JULIUS, SIEGFRIED est situé à 20 kms de Magdeburg, et travaille pour la firme JUNKERS à la fabrication de pièces d’avions. L’évacuation du camp débuta le 11 Avril dans la plus grande pagaille. Environ un quart des détenus décidèrent de s’évader, avant le passage de l’Elbe, à une dizaine de kilomètres ; parmi eux, environ 130 Français. Par contre, ceux qui restèrent, soit environ 1100, effectuèrent une marche à pied épuisante de 500 km pendant 23 jours, probablement une des marches de la mort les plus longues et les plus meurtrières. D’abord dirigés sur Sachsenhausen, où ils furent rejoints par les évacués de ce camp, ils furent ensuite dirigés vers le nord-ouest vers Parchim, où ils furent libérés par les Américains le 4 Mai. Au moins 600 détenus sur les 1100, dont 200 Français, périrent épuisés ou abattus.

[iii] (https://asso-buchenwald-dora.com/temoignage-de-jean-ricoux-2/).

Sources :

-Archives Arolsen ( dont photo)
https://asso-buchenwald-dora.com/jean-ricoux-1920-1999-klb-51059/
https://asso-buchenwald-dora.com/temoignage-de-jean-ricoux/
Sur cette marche voir dans le maitron la bio :  https://maitron.fr/spip.php?article15491
https://edouardchaulet.blogspot.com/2020/04/journee-du-souvenir-de-la-deportation.html
– Le Livre Mémorial de l’Association Française Buchenwald Dora et Kommandos)

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