RECHERCHEZ
Edmond, Gabriel Richaud né le 29 avril 1924 à Anduze dans le département du Gard, est le fils de Jean et de Louise Brun.En 1942, il exerce la profession de serrurier à Nîmes où il est domicilié 8 rue du Commandant Raynal. Il est arrêté par la police française le 11 décembre 1942 pour acte de propagande anti-vichyssoise, détention et distribution de propagande communiste. Interné à la prison St Pierre de Marseille, il est jugé et condamné par la section spéciale du tribunal de la 15ème région militaire, à 5 ans de travaux forcés pour propagation des mots d’ordre de la 3ème Internationale communiste. Le 22 février 1943 sa peine est commuée à 4 ans de prison. Transféré à la prison du Puy-en-Velay, (Haute-Loire), il est libéré lors de l’évasion du 1er octobre 1943 : évasion considérée comme l’une des plus spectaculaires de la résistance. Elle est organisée par les FTP du camp Woodli avec un jeune gardien complice, Albert Chapelle ; ce soir du 1er octobre il offre à boire un vin dans lequel un somnifère a été ajouté à ses collègues et aux gendarmes. Après avoir cisaillé les fils du téléphone, il libère les prisonniers, les surveillants sont désarmés, incarcérés et un armement important est récupéré et distribué : au total 18 gardiens et gendarmes sont faits prisonniers et 79 hommes et leur gardien sortent en file indienne par la grande porte de la prison pour rejoindre les maquis.
Edmond Richaud rejoint le maquis Woodli (nom d’un cheminot alsacien assassiné par la Gestapo) dans la haute vallée de l’Allier, non loin d’Yssingeaux. Le 13 janvier 1944 il est à nouveau arrêté par la police à Saint-Etienne (Loire) et interné à la prison St Paul à Lyon (n° d’écrou 3706). Il est déporté depuis Lyon le 29 juin 1944, dans le convoi I.234 de 722 détenus ; ils arrivent à Dachau le 2 juillet 1944 sans avoir reçu ni nourriture ni boisson durant le trajet. Edmond Richaud reçoit le n° matricule 75872 et passé la période de quarantaine il est envoyé à Kempten, un Kommando extérieur de Dachau dans le Sud de la Bavière, où les déportés travaillent pour la société Helmuth Sachse KG, un des plus importants fournisseurs de BMW.
Le camp est libéré par l’avancée alliée le 27 avril 1945 et Edmond est rapatrié le 9 mai 1945 par Sarrebruck.
Il décède à Aubenas (Ardèche) le 6 août 2002.
Monique Vézilier
Sources :
DAVCC Caen dossier de déporté
https://www.leveil.fr/puy-en-velay-43000/actualites/il-y-a-80-ans-la-double-evasion-des-resistants-detenus-a-la-prison-du-puy.
Arolsen
RECHERCHEZ
Edmond, Gabriel Richaud né le 29 avril 1924 à Anduze dans le département du Gard, est le fils de Jean et de Louise Brun.En 1942, il exerce la profession de serrurier à Nîmes où il est domicilié 8 rue du Commandant Raynal. Il est arrêté par la police française le 11 décembre 1942 pour acte de propagande anti-vichyssoise, détention et distribution de propagande communiste. Interné à la prison St Pierre de Marseille, il est jugé et condamné par la section spéciale du tribunal de la 15ème région militaire, à 5 ans de travaux forcés pour propagation des mots d’ordre de la 3ème Internationale communiste. Le 22 février 1943 sa peine est commuée à 4 ans de prison. Transféré à la prison du Puy-en-Velay, (Haute-Loire), il est libéré lors de l’évasion du 1er octobre 1943 : évasion considérée comme l’une des plus spectaculaires de la résistance. Elle est organisée par les FTP du camp Woodli avec un jeune gardien complice, Albert Chapelle ; ce soir du 1er octobre il offre à boire un vin dans lequel un somnifère a été ajouté à ses collègues et aux gendarmes. Après avoir cisaillé les fils du téléphone, il libère les prisonniers, les surveillants sont désarmés, incarcérés et un armement important est récupéré et distribué : au total 18 gardiens et gendarmes sont faits prisonniers et 79 hommes et leur gardien sortent en file indienne par la grande porte de la prison pour rejoindre les maquis.
Edmond Richaud rejoint le maquis Woodli (nom d’un cheminot alsacien assassiné par la Gestapo) dans la haute vallée de l’Allier, non loin d’Yssingeaux. Le 13 janvier 1944 il est à nouveau arrêté par la police à Saint-Etienne (Loire) et interné à la prison St Paul à Lyon (n° d’écrou 3706). Il est déporté depuis Lyon le 29 juin 1944, dans le convoi I.234 de 722 détenus ; ils arrivent à Dachau le 2 juillet 1944 sans avoir reçu ni nourriture ni boisson durant le trajet. Edmond Richaud reçoit le n° matricule 75872 et passé la période de quarantaine il est envoyé à Kempten, un Kommando extérieur de Dachau dans le Sud de la Bavière, où les déportés travaillent pour la société Helmuth Sachse KG, un des plus importants fournisseurs de BMW.
Le camp est libéré par l’avancée alliée le 27 avril 1945 et Edmond est rapatrié le 9 mai 1945 par Sarrebruck.
Il décède à Aubenas (Ardèche) le 6 août 2002.
Monique Vézilier
Sources :
DAVCC Caen dossier de déporté
https://www.leveil.fr/puy-en-velay-43000/actualites/il-y-a-80-ans-la-double-evasion-des-resistants-detenus-a-la-prison-du-puy.
Arolsen