RAUZIER Arthur

  • 39696 Buchenwald – 6317à Flossenbürg

  • Né le 6 janvier 1907 à Alès

  • Décédé le 11 mars 1944 à Flossenbürg

Arthur Louis Rauzier naît le 6 janvier 1907 à Alès dans le Gard dans une famille protestante, ses parents, Louis et Mira née Cabanel. Arthur épouse en mars 1931 Clémence, Joséphine Barbaste. Ils ont un enfant. Artisan, il est à la tête d’une entreprise de peinture en bâtiment 121 Grand Rue à Alès[i].

Dénoncé pour avoir soustrait une arme cachée dans une maison lui appartenant (la loi du 3 décembre 1942 interdit la détention de toute arme à feu et munitions y compris de chasse), il est arrêté le 14 septembre 1943 par la Gestapo à Alès. D’abord incarcéré à Nîmes, il est rapidement conduit à la prison St Pierre de Marseille. Le 5 novembre 1943 il est transféré au camp de rassemblement de Compiègne. Le 17 janvier 1944 en fin de matinée, il est dans le convoi I.171 qui quitte la gare de Compiègne avec 1 943 hommes répartis dans des wagons à bestiaux, une centaine par wagon[ii]. Ils reçoivent seulement un peu de soupe le 18 lors d’un arrêt en gare de Trèves et arrivent assoiffés et épuisés à Buchenwald le 19 janvier en début d’après-midi. Arthur Rauzier reçoit le matricule 39696 puis est envoyé dans le Block 59 du petit camp pour la quarantaine. Le 23 février 1944 il est orienté vers le KL de Flossenbürg situé à 800 m d’altitude dans le Haut-Palatinat bavarois non loin de la frontière tchèque.  À son arrivée le matricule 6317 lui est attribué[iii]. Les déportés sont contraints au travail forcé : soit l’industrie de guerre pour Messerchmitt, soit des travaux à la carrière de granit, au forage de tunnels ou à la construction de routes. La nourriture est insuffisante, les épidémies fréquentes[iv]. Arthur Rauzier décède trois semaines après son arrivée le 11 mars 1944. Cause déclarée de sa mort : insuffisance cardiaque.  La dernière lettre reçue par sa famille est datée du 21 janvier 1944.

Monique Vézilier


[i] DAVCC Caen 21P 529 522 dossier de déporté de Rauzier Arthur

[ii] https://wagon-deportation.over-blog.fr LIVRE-MEMORIAL des déportés de France arrêtés par mesure de répression et dans certains cas par mesure de persécution 1940-1945 Fondation pour la Mémoire de la Déportation

[iii] Arolsen, dossier de déporté de Rauzier Arthur, Doc ID 10981969

[iv] https:// asso-flossenburg.com

Sources :

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

RAUZIER Arthur

  • 39696 Buchenwald – 6317à Flossenbürg

  • Né le 6 janvier 1907 à Alès

  • Décédé le 11 mars 1944 à Flossenbürg

Arthur Louis Rauzier naît le 6 janvier 1907 à Alès dans le Gard dans une famille protestante, ses parents, Louis et Mira née Cabanel. Arthur épouse en mars 1931 Clémence, Joséphine Barbaste. Ils ont un enfant. Artisan, il est à la tête d’une entreprise de peinture en bâtiment 121 Grand Rue à Alès[i].

Dénoncé pour avoir soustrait une arme cachée dans une maison lui appartenant (la loi du 3 décembre 1942 interdit la détention de toute arme à feu et munitions y compris de chasse), il est arrêté le 14 septembre 1943 par la Gestapo à Alès. D’abord incarcéré à Nîmes, il est rapidement conduit à la prison St Pierre de Marseille. Le 5 novembre 1943 il est transféré au camp de rassemblement de Compiègne. Le 17 janvier 1944 en fin de matinée, il est dans le convoi I.171 qui quitte la gare de Compiègne avec 1 943 hommes répartis dans des wagons à bestiaux, une centaine par wagon[ii]. Ils reçoivent seulement un peu de soupe le 18 lors d’un arrêt en gare de Trèves et arrivent assoiffés et épuisés à Buchenwald le 19 janvier en début d’après-midi. Arthur Rauzier reçoit le matricule 39696 puis est envoyé dans le Block 59 du petit camp pour la quarantaine. Le 23 février 1944 il est orienté vers le KL de Flossenbürg situé à 800 m d’altitude dans le Haut-Palatinat bavarois non loin de la frontière tchèque.  À son arrivée le matricule 6317 lui est attribué[iii]. Les déportés sont contraints au travail forcé : soit l’industrie de guerre pour Messerchmitt, soit des travaux à la carrière de granit, au forage de tunnels ou à la construction de routes. La nourriture est insuffisante, les épidémies fréquentes[iv]. Arthur Rauzier décède trois semaines après son arrivée le 11 mars 1944. Cause déclarée de sa mort : insuffisance cardiaque.  La dernière lettre reçue par sa famille est datée du 21 janvier 1944.

Monique Vézilier


[i] DAVCC Caen 21P 529 522 dossier de déporté de Rauzier Arthur

[ii] https://wagon-deportation.over-blog.fr LIVRE-MEMORIAL des déportés de France arrêtés par mesure de répression et dans certains cas par mesure de persécution 1940-1945 Fondation pour la Mémoire de la Déportation

[iii] Arolsen, dossier de déporté de Rauzier Arthur, Doc ID 10981969

[iv] https:// asso-flossenburg.com

Sources :

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