KUHN Gisèle

  • Auschwitz ?

  • Originaire région Parisienne

  • Revenue des camps

OBSERVATION : La liste des déportés(es) de notre site ayant un rapport avec le Gard est issue de diverses sources : liste du bâtonnier Bedos, de Josette Roucaute, archives départementales, liste des fédérations de déportés(es) créées au lendemain de la guerre, témoignages oraux de maires du Gard, Yad Vashem, archives Service Historique de la Défense de Caen, témoignages écrits de déporté(es), nos propres études …). Certaines informations nous laissent à penser que Gisèle KUHN a résidé dans le Gard, mais malgré nos recherches nous n’avons pu certifier son parcours dans ce département. Nous faisons le choix par respect pour cette personne de publier sa biographie sous réserve d’informations complémentaires.

Le pasteur Paul Brunel est en 1940 à la tête de la communauté protestante de Nîmes. Il a cinquante-six ans. De par sa position il est en relation avec les fonctionnaires de Vichy, tant à la mairie qu’à la gendarmerie. Il essaie d’obtenir des remises en liberté pour des personnes arrêtées. Il connaît aussi nombre de juifs de la ville de Nîmes. Lorsque la nature de la collaboration entre Vichy et les Allemands devient évidente, le pasteur se joint aux activités des pasteurs protestants, sous la direction de Marc Boegner, qui viennent notamment en aide aux résistants et aux persécutés. Ce groupe redouble d’efforts après l’invasion allemande de la zone Sud. Paul Brunel vient en aide à la famille Kuhn, des juifs parisiens, le père de famille et la fille aînée avaient été arrêtés en tentant de passer la ligne de démarcation.

Madame x Kuhn réussit à atteindre Nîmes avec sa fille Gisèle, treize ans, et le petit Marcel, quatre ans. Elle demande assistance au pasteur Brunel qui lui trouve un travail de domestique dans une famille avec un petit logement. Il place les deux enfants dans un orphelinat tenu par deux amies fidèles, Mlle Danièle et Madame Jeanne Aigouin. Il explique aux enfants qu’ils doivent passer pour protestants jusqu’à la fin de la guerre. Gisèle est arrêtée un jour en sortant de l’orphelinat pour voir sa mère. Elle est envoyée à Drancy, de là dans un camp de concentration d’où elle est libérée par les Américains. Elle retrouve sa famille et son sauveur à Nîmes. Le jeune Marcel, alors trop jeune pour comprendre ne reprend contact avec le pasteur Brunel que lorsqu’il fonde son propre foyer.

Le 5 janvier 1984, Yad Vashem décerne au pasteur Paul Brunel et à sa femme le titre de Juste des Nations.

André FRANCISCO

Sources :

– Dictionnaire des Justes de France sous la direction d’Israel Gutman, édition établie par Lucien Lazare, préface de jacques Chirac, Yad Vashem, Jérusalem, Librairie Arthème Fayard, Paris, 596 pages, février 2003

– Cédérom AERI La résistance dans le Gard

– BRUNEL, pasteur Paul et madame Brunel – Justes parmi les nations

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

KUHN Gisèle

  • Auschwitz ?

  • Originaire région Parisienne

  • Revenue des camps

OBSERVATION : La liste des déportés(es) de notre site ayant un rapport avec le Gard est issue de diverses sources : liste du bâtonnier Bedos, de Josette Roucaute, archives départementales, liste des fédérations de déportés(es) créées au lendemain de la guerre, témoignages oraux de maires du Gard, Yad Vashem, archives Service Historique de la Défense de Caen, témoignages écrits de déporté(es), nos propres études …). Certaines informations nous laissent à penser que Gisèle KUHN a résidé dans le Gard, mais malgré nos recherches nous n’avons pu certifier son parcours dans ce département. Nous faisons le choix par respect pour cette personne de publier sa biographie sous réserve d’informations complémentaires.

Le pasteur Paul Brunel est en 1940 à la tête de la communauté protestante de Nîmes. Il a cinquante-six ans. De par sa position il est en relation avec les fonctionnaires de Vichy, tant à la mairie qu’à la gendarmerie. Il essaie d’obtenir des remises en liberté pour des personnes arrêtées. Il connaît aussi nombre de juifs de la ville de Nîmes. Lorsque la nature de la collaboration entre Vichy et les Allemands devient évidente, le pasteur se joint aux activités des pasteurs protestants, sous la direction de Marc Boegner, qui viennent notamment en aide aux résistants et aux persécutés. Ce groupe redouble d’efforts après l’invasion allemande de la zone Sud. Paul Brunel vient en aide à la famille Kuhn, des juifs parisiens, le père de famille et la fille aînée avaient été arrêtés en tentant de passer la ligne de démarcation.

Madame x Kuhn réussit à atteindre Nîmes avec sa fille Gisèle, treize ans, et le petit Marcel, quatre ans. Elle demande assistance au pasteur Brunel qui lui trouve un travail de domestique dans une famille avec un petit logement. Il place les deux enfants dans un orphelinat tenu par deux amies fidèles, Mlle Danièle et Madame Jeanne Aigouin. Il explique aux enfants qu’ils doivent passer pour protestants jusqu’à la fin de la guerre. Gisèle est arrêtée un jour en sortant de l’orphelinat pour voir sa mère. Elle est envoyée à Drancy, de là dans un camp de concentration d’où elle est libérée par les Américains. Elle retrouve sa famille et son sauveur à Nîmes. Le jeune Marcel, alors trop jeune pour comprendre ne reprend contact avec le pasteur Brunel que lorsqu’il fonde son propre foyer.

Le 5 janvier 1984, Yad Vashem décerne au pasteur Paul Brunel et à sa femme le titre de Juste des Nations.

André FRANCISCO

Sources :

– Dictionnaire des Justes de France sous la direction d’Israel Gutman, édition établie par Lucien Lazare, préface de jacques Chirac, Yad Vashem, Jérusalem, Librairie Arthème Fayard, Paris, 596 pages, février 2003

– Cédérom AERI La résistance dans le Gard

– BRUNEL, pasteur Paul et madame Brunel – Justes parmi les nations

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