KOHEN Fanny

  • A 5528 Auschwitz – Bergen-Belsen – 63049 Flossenbürg-Venusberg

  • Née le 22 janvier 1928 à Milan (Italie)

  • Décédée en Juillet 2017 à Malaga (Espagne)

Née à Milan le 22 janvier 1928, Fanny Kohen émigre en France avec ses parents en janvier 1939. Elle est arrêtée avec sa mère à Nîmes le 27 avril 1944 et déportée le 23 mai 1944 à Auschwitz avant d’être transférée successivement à Bergen-Belsen, Flossenbürg et Mauthausen où elle est libérée le 5 mai 1945. Rapatriée en France fin mai 1945, elle retrouve sa mère à Nîmes qui a également survécu à sa déportation. En avril 1947 elle rejoint avec sa mère son père resté à Tanger pendant toute la durée de la guerre. Au début des années 60, avec son mari et ses trois enfants elle s’installe à Algésiras. Elle décède à Malaga en juillet 2017.

 

Fanny Liliane Kohen naît à Milan le 22 janvier 1928 au sein d’une famille judéo-espagnole originaire de Constantinople et arrivée depuis peu en Italie. Ses parents sont Albert Avram Kohen Ventura et Esther Massa. Pour des raisons inconnues la famille Kohen émigre en France en avril 1939. Trois années plus tard, en janvier 1942, Fanny et sa mère arrivent seules à Nîmes où elles s’installent au 39 de la rue Courtieu. La présence d’une communauté judéo-espagnole nîmoise importante a vraisemblablement orienté le choix d’Esther. De son côté le père de Fanny se trouve au Maroc, plus précisément à Tanger où il passera le restant de la guerre. Entre janvier et juin 1944, les dénonciations et arrestations des membres de la communauté judéo-espagnole nîmoise par les nazis et leurs collaborateurs s’intensifient. Le 27 avril 1944, sur la dénonciation d’un voisin[1], la Gestapo et la Milice viennent arrêter Esther qui se trouve seule à son domicile au moment de leur arrivée. Quand Fanny s’apprête à rentrer chez elle, elle est aussitôt prévenue de la présence de la Gestapo et de la Milice par des voisins qui lui conseillent de fuir. Ne voulant pas être séparée de sa mère, elle n’en fait rien et est à son tour arrêtée. Peu après elles sont conduites vraisemblablement à  la caserne d’artillerie[2] située route d’Uzès à Nîmes (aujourd’hui caserne de la Légion Etrangère). Fanny et sa mère sont ensuite internées à la prison des Beaumettes[3] de Marseille jusqu’à leur départ pour le camp d’internement de Drancy le 19 mai 1944 où Fanny se voit attribuer le matricule 22306. Le lendemain, dans la soirée du 20 mai, avec sa mère Esther et 12 autres nîmois, elle quitte Drancy par le convoi n°74 à destination du camp d’Auschwitz. A son arrivée le 23 mai, Fanny et sa mère sont sélectionnées pour le travail forcé et tatouées. Elles reçoivent respectivement les numéros A 5528 et A 5527[4]. Durant un temps, il semble que Fanny ait été affectée à des travaux de terrassement si l’on se réfère à son témoignage[5] paru en ligne en 2017 sur le site du Judaïsme en Espagne[6]. Fanny échappe à trois reprises à la chambre à gaz. Une première fois parce qu’elle est accusée d’avoir volé du pain et qu’aucune preuve n’a été trouvée, et deux autres fois parce qu’elle est retirée de la file d’attente de la chambre à gaz pour « excès de quota ». Une autre fois elle est sélectionnée pour être esclave sexuelle et être ainsi destinée au lagerbordelle du camp mais l’intervention d’une gardienne lui permet d’échapper à cette affectation. Fanny parvient à rester avec sa mère jusqu’à son départ pour le camp de Bergen-Belsen intervenu probablement à l’automne 1944 ou au mois de janvier 1945. Entre le 20 et le 28 février 1945, elle est transférée avec 500 autres femmes juives à Venusberg, kommando pour femmes du camp de Flossenbürg. Elle reçoit le matricule 63049. Durant des journées de travail de 12  heures, sous la dépendance d’employés civils et la garde de surveillantes SS, elle est affectée à la fabrication de pièces d’avion. Dans ce kommando Fanny connaît des conditions d’hygiène catastrophiques aggravées par la brutalité de son chef et de sa surveillante en chef.  Devant l’arrivée des forces alliées et sous des bombardements incessants, le kommando est évacué le 13 ou 14 avril 1945 dans des conditions effroyables. Après une errance de 15 jours, d’abord à pied puis dans des wagons à bestiaux fermés, sans rien à manger, ni à boire, Fanny et ses codétenues arrivent dans la confusion la plus totale au camp de Mauthausen le 4 mai 1945. Elles sont aussitôt conduites dans les anciens blocks  pour malades du typhus. Plus de la moitié des femmes de ce convoi sont décédées en raison de la sous-alimentation et du typhus. Le lendemain 5 mai, le camp est libéré par la 11ème division blindée de la 3e armée américaine. Fanny très affaiblie, elle ne pèse plus que 19 kg, est d’abord habitée par la peur devant l’arrivée de ses libérateurs tant l’incompréhension de ce qui se passe est grande. Diagnostiquée atteinte d’une « malnutrition sévère », elle est aussitôt admise à l’hôpital mis en place par les Américains. Après trois semaines de soins, elle est autorisée à quitter l’hôpital et à regagner la France où elle arrive le 6 juin 1945. A son arrivée à Paris, elle est, comme de nombreux déportés rapatriés, conduite probablement à l’hôtel Lutétia. Lorsqu’elle séjourne à Paris, Fanny évoque dans son témoignage une anecdote très révélatrice des souffrances endurées durant sa déportation, notamment celles liées à la faim. Elle raconte avoir vu dans la rue un enfant portant un pain et lui avoir volé tant elle était obsédée par la nécessité absolue de se procurer du pain. Obsession qui l’habitera encore de nombreuses années après son retour de déportation. Agée de 17 ans au moment de sa libération, Fanny est considérée comme l’une des plus jeunes déportées survivantes de France. A ce titre, elle sera le sujet d’un article paru dans un journal de Ceuta[7] en Espagne. Article que ne manquera pas de lire son père depuis Tanger. De santé encore très fragile, Fanny fait un court séjour dans un sanatorium de Concoules dans le Gard qui sera suivi d’un second séjour de six mois. Il est probable qu’entre ces deux séjours Fanny ait retrouvé sa mère à Nîmes sa mère qui a survécu également à sa déportation et dont l’état de santé reste préoccupant. Pour toutes les deux le retour à la vie normale se révèle particulièrement difficile. Aux traumatismes psychologiques liés à la déportation viennent très vite s’ajouter les difficultés matérielles du retour. Sur le signalement du comité départemental gardois de la de la Fédération des Internés et Déportés Politiques Fanny se voit accordé le 27 septembre 1945, tout comme sa mère, un secours d’extrême urgence de 2000 francs de la part de l’œuvre municipale du soldat et des déportés de la ville de Nîmes. En avril 1947 Fanny émigre avec sa mère au Maroc pour y retrouver son père à Tanger. Quelques années plus tard, elle s’installe à Ceuta où elle rencontre son futur mari Samuel Barchilón. De leur union naissent dans les années 50 trois fils, Vidal, Alberto et David. A ses enfants pendant de très nombreuses années elle ne racontera rien de sa déportation. Lorsqu’ils lui demandent ce qu’est le tatouage qu’elle a sur le bras, elle leur répond simplement qu’il s’agit du numéro de téléphone d’un petit ami qu’elle avait en Italie.  Au début des années 60, la famille déménage à Algésiras où le beau-père de Fanny a une agence d’assurance réputée. Après le décès de son époux en 2015, elle s’installe chez un de ses fils à Malaga où elle décède en juillet 2017.

Son nom figure sur le mur du mémorial de la shoah : dalle 2, colonne 7, rangée 3

Eric BERNARD

[1] Dans son ouvrage « Les Judéo-Espagnols à Nîmes pendant la seconde guerre mondiale », p.49, Xavier Rothéa émet l’hypothèse que la dénonciation serait le fait d’un certain Pierre François IZERN, collaborateur jugé responsable d’une trentaine d’arrestations. Selon un témoignage de Fanny Kohen, le dénonciateur serait un voisin attiré par la prime de 500 francs allouée à la dénonciation d’une personne juive. Peut-être s’agit-il de la même personne ?

[2] Comme la plupart des personnes juives arrêtées

[3] Après la fermeture du camp des Milles en décembre 1942, les juifs nîmois arrêtés étaient transférés à la prison des Beaumettes.

[4] Sur les 1200 personnes du convoi, 221 hommes sont tatoués des numéros A 5110 à A 5330 et 247 femmes des numéros A 5420 à A 5666. Les 732 déportés qui restent sont immédiatement gazés à l’arrivée du convoi.

[5] Dans ce témoignage elle mentionne que son travail consistait à transporter des sacs de terre d’un endroit à l’autre

[6] www.Sfarad.es

[7] La ville de Ceuta est une enclave espagnole située au Maroc, sur la côte méditerranéenne, juste en face du détroit de Gibraltar.

Sources :

  • Fondation pour la Mémoire de la Déportation
  • Archives de l’ITS d’Arolsen
  • Archives municipales de Nîmes, dossiers de demande de secours exceptionnels de Fanny Kohen, cote 4H39
  • Institut international pour la mémoire de la Shoah YAD VASHEM :https://collections.yadvashem.org/fr/deportations/5092646
  • Site de généalogie « Les Fleurs d’Orient » : https://www.farhi.org
  • Article « Historique du Kommando de Venusberg » de Ulrich Fritz en ligne sur le site de l’association des déportés et familles des disparus du camp de concentration de Flossenbürg et Kommandos :https://asso-flossenburg.com/wp-content/uploads/2020/02/K.37-Venusberg.pdf
    Article «  Fanny Cohen, superviviente sefardI de la Shoa », témoignage de Fanny Liliane Kohen, fille d’Esther Kohen, paru en 2017 sur le portail du judaïsme en Espagne : Sfarad.es
  • ROTHEA, Xavier. Les Judéo-Espagnols à Nîmes pendant la Seconde Guerre mondiale. Nîmes : édition du Centre de Recherche Interdisciplinaire en Sciences Sociales – Montpellier III, 2012, 74 p.
Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

KOHEN Fanny

  • A 5528 Auschwitz – Bergen-Belsen – 63049 Flossenbürg-Venusberg

  • Née le 22 janvier 1928 à Milan (Italie)

  • Décédée en Juillet 2017 à Malaga (Espagne)

Née à Milan le 22 janvier 1928, Fanny Kohen émigre en France avec ses parents en janvier 1939. Elle est arrêtée avec sa mère à Nîmes le 27 avril 1944 et déportée le 23 mai 1944 à Auschwitz avant d’être transférée successivement à Bergen-Belsen, Flossenbürg et Mauthausen où elle est libérée le 5 mai 1945. Rapatriée en France fin mai 1945, elle retrouve sa mère à Nîmes qui a également survécu à sa déportation. En avril 1947 elle rejoint avec sa mère son père resté à Tanger pendant toute la durée de la guerre. Au début des années 60, avec son mari et ses trois enfants elle s’installe à Algésiras. Elle décède à Malaga en juillet 2017.

 

Fanny Liliane Kohen naît à Milan le 22 janvier 1928 au sein d’une famille judéo-espagnole originaire de Constantinople et arrivée depuis peu en Italie. Ses parents sont Albert Avram Kohen Ventura et Esther Massa. Pour des raisons inconnues la famille Kohen émigre en France en avril 1939. Trois années plus tard, en janvier 1942, Fanny et sa mère arrivent seules à Nîmes où elles s’installent au 39 de la rue Courtieu. La présence d’une communauté judéo-espagnole nîmoise importante a vraisemblablement orienté le choix d’Esther. De son côté le père de Fanny se trouve au Maroc, plus précisément à Tanger où il passera le restant de la guerre. Entre janvier et juin 1944, les dénonciations et arrestations des membres de la communauté judéo-espagnole nîmoise par les nazis et leurs collaborateurs s’intensifient. Le 27 avril 1944, sur la dénonciation d’un voisin[1], la Gestapo et la Milice viennent arrêter Esther qui se trouve seule à son domicile au moment de leur arrivée. Quand Fanny s’apprête à rentrer chez elle, elle est aussitôt prévenue de la présence de la Gestapo et de la Milice par des voisins qui lui conseillent de fuir. Ne voulant pas être séparée de sa mère, elle n’en fait rien et est à son tour arrêtée. Peu après elles sont conduites vraisemblablement à  la caserne d’artillerie[2] située route d’Uzès à Nîmes (aujourd’hui caserne de la Légion Etrangère). Fanny et sa mère sont ensuite internées à la prison des Beaumettes[3] de Marseille jusqu’à leur départ pour le camp d’internement de Drancy le 19 mai 1944 où Fanny se voit attribuer le matricule 22306. Le lendemain, dans la soirée du 20 mai, avec sa mère Esther et 12 autres nîmois, elle quitte Drancy par le convoi n°74 à destination du camp d’Auschwitz. A son arrivée le 23 mai, Fanny et sa mère sont sélectionnées pour le travail forcé et tatouées. Elles reçoivent respectivement les numéros A 5528 et A 5527[4]. Durant un temps, il semble que Fanny ait été affectée à des travaux de terrassement si l’on se réfère à son témoignage[5] paru en ligne en 2017 sur le site du Judaïsme en Espagne[6]. Fanny échappe à trois reprises à la chambre à gaz. Une première fois parce qu’elle est accusée d’avoir volé du pain et qu’aucune preuve n’a été trouvée, et deux autres fois parce qu’elle est retirée de la file d’attente de la chambre à gaz pour « excès de quota ». Une autre fois elle est sélectionnée pour être esclave sexuelle et être ainsi destinée au lagerbordelle du camp mais l’intervention d’une gardienne lui permet d’échapper à cette affectation. Fanny parvient à rester avec sa mère jusqu’à son départ pour le camp de Bergen-Belsen intervenu probablement à l’automne 1944 ou au mois de janvier 1945. Entre le 20 et le 28 février 1945, elle est transférée avec 500 autres femmes juives à Venusberg, kommando pour femmes du camp de Flossenbürg. Elle reçoit le matricule 63049. Durant des journées de travail de 12  heures, sous la dépendance d’employés civils et la garde de surveillantes SS, elle est affectée à la fabrication de pièces d’avion. Dans ce kommando Fanny connaît des conditions d’hygiène catastrophiques aggravées par la brutalité de son chef et de sa surveillante en chef.  Devant l’arrivée des forces alliées et sous des bombardements incessants, le kommando est évacué le 13 ou 14 avril 1945 dans des conditions effroyables. Après une errance de 15 jours, d’abord à pied puis dans des wagons à bestiaux fermés, sans rien à manger, ni à boire, Fanny et ses codétenues arrivent dans la confusion la plus totale au camp de Mauthausen le 4 mai 1945. Elles sont aussitôt conduites dans les anciens blocks  pour malades du typhus. Plus de la moitié des femmes de ce convoi sont décédées en raison de la sous-alimentation et du typhus. Le lendemain 5 mai, le camp est libéré par la 11ème division blindée de la 3e armée américaine. Fanny très affaiblie, elle ne pèse plus que 19 kg, est d’abord habitée par la peur devant l’arrivée de ses libérateurs tant l’incompréhension de ce qui se passe est grande. Diagnostiquée atteinte d’une « malnutrition sévère », elle est aussitôt admise à l’hôpital mis en place par les Américains. Après trois semaines de soins, elle est autorisée à quitter l’hôpital et à regagner la France où elle arrive le 6 juin 1945. A son arrivée à Paris, elle est, comme de nombreux déportés rapatriés, conduite probablement à l’hôtel Lutétia. Lorsqu’elle séjourne à Paris, Fanny évoque dans son témoignage une anecdote très révélatrice des souffrances endurées durant sa déportation, notamment celles liées à la faim. Elle raconte avoir vu dans la rue un enfant portant un pain et lui avoir volé tant elle était obsédée par la nécessité absolue de se procurer du pain. Obsession qui l’habitera encore de nombreuses années après son retour de déportation. Agée de 17 ans au moment de sa libération, Fanny est considérée comme l’une des plus jeunes déportées survivantes de France. A ce titre, elle sera le sujet d’un article paru dans un journal de Ceuta[7] en Espagne. Article que ne manquera pas de lire son père depuis Tanger. De santé encore très fragile, Fanny fait un court séjour dans un sanatorium de Concoules dans le Gard qui sera suivi d’un second séjour de six mois. Il est probable qu’entre ces deux séjours Fanny ait retrouvé sa mère à Nîmes sa mère qui a survécu également à sa déportation et dont l’état de santé reste préoccupant. Pour toutes les deux le retour à la vie normale se révèle particulièrement difficile. Aux traumatismes psychologiques liés à la déportation viennent très vite s’ajouter les difficultés matérielles du retour. Sur le signalement du comité départemental gardois de la de la Fédération des Internés et Déportés Politiques Fanny se voit accordé le 27 septembre 1945, tout comme sa mère, un secours d’extrême urgence de 2000 francs de la part de l’œuvre municipale du soldat et des déportés de la ville de Nîmes. En avril 1947 Fanny émigre avec sa mère au Maroc pour y retrouver son père à Tanger. Quelques années plus tard, elle s’installe à Ceuta où elle rencontre son futur mari Samuel Barchilón. De leur union naissent dans les années 50 trois fils, Vidal, Alberto et David. A ses enfants pendant de très nombreuses années elle ne racontera rien de sa déportation. Lorsqu’ils lui demandent ce qu’est le tatouage qu’elle a sur le bras, elle leur répond simplement qu’il s’agit du numéro de téléphone d’un petit ami qu’elle avait en Italie.  Au début des années 60, la famille déménage à Algésiras où le beau-père de Fanny a une agence d’assurance réputée. Après le décès de son époux en 2015, elle s’installe chez un de ses fils à Malaga où elle décède en juillet 2017.

Son nom figure sur le mur du mémorial de la shoah : dalle 2, colonne 7, rangée 3

Eric BERNARD

[1] Dans son ouvrage « Les Judéo-Espagnols à Nîmes pendant la seconde guerre mondiale », p.49, Xavier Rothéa émet l’hypothèse que la dénonciation serait le fait d’un certain Pierre François IZERN, collaborateur jugé responsable d’une trentaine d’arrestations. Selon un témoignage de Fanny Kohen, le dénonciateur serait un voisin attiré par la prime de 500 francs allouée à la dénonciation d’une personne juive. Peut-être s’agit-il de la même personne ?

[2] Comme la plupart des personnes juives arrêtées

[3] Après la fermeture du camp des Milles en décembre 1942, les juifs nîmois arrêtés étaient transférés à la prison des Beaumettes.

[4] Sur les 1200 personnes du convoi, 221 hommes sont tatoués des numéros A 5110 à A 5330 et 247 femmes des numéros A 5420 à A 5666. Les 732 déportés qui restent sont immédiatement gazés à l’arrivée du convoi.

[5] Dans ce témoignage elle mentionne que son travail consistait à transporter des sacs de terre d’un endroit à l’autre

[6] www.Sfarad.es

[7] La ville de Ceuta est une enclave espagnole située au Maroc, sur la côte méditerranéenne, juste en face du détroit de Gibraltar.

Sources :

  • Fondation pour la Mémoire de la Déportation
  • Archives de l’ITS d’Arolsen
  • Archives municipales de Nîmes, dossiers de demande de secours exceptionnels de Fanny Kohen, cote 4H39
  • Institut international pour la mémoire de la Shoah YAD VASHEM :https://collections.yadvashem.org/fr/deportations/5092646
  • Site de généalogie « Les Fleurs d’Orient » : https://www.farhi.org
  • Article « Historique du Kommando de Venusberg » de Ulrich Fritz en ligne sur le site de l’association des déportés et familles des disparus du camp de concentration de Flossenbürg et Kommandos :https://asso-flossenburg.com/wp-content/uploads/2020/02/K.37-Venusberg.pdf
    Article «  Fanny Cohen, superviviente sefardI de la Shoa », témoignage de Fanny Liliane Kohen, fille d’Esther Kohen, paru en 2017 sur le portail du judaïsme en Espagne : Sfarad.es
  • ROTHEA, Xavier. Les Judéo-Espagnols à Nîmes pendant la Seconde Guerre mondiale. Nîmes : édition du Centre de Recherche Interdisciplinaire en Sciences Sociales – Montpellier III, 2012, 74 p.
Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.