KLEIN Salomée née TIEGER 

  • Auschwitz

  • Née le 23 janvier 1908 à Vienne (Autriche)

  • Décédée début novembre 1943 à Auschwitz

Salomea/Salomée Tieger, nait à Vienne le 23 janvier 1908 est la fille d’Abraham Tieger et Rosalie Izbicka.  Elle a probablement une sœur aînée, Amalia/Amélie, née en 1905. Vers 1930, elle épouse un cousin plus ou moins proche, récemment émigré de Pologne en Autriche : Aron Klein, né le 14 juillet 1905 à Lodz. Leur fils unique, Alfred, voit le jour le 20 avril 1933 dans la capitale autrichienne.

Peu après, en juin 1934, toute la famille émigre en France pour s’installer dans un premier temps à Nîmes où les parents d’Aron résident depuis deux ans. Puis, en 1936, elle se fixe à Alès (Gard) où Aron exerce la profession de marchand ambulant en bonneterie. Vers la fin des années 1930, le frère de celui-ci, Simon, qui est également marchand ambulant, le rejoint avec sa femme et son fils 1.

A l’été 1941, Aron Klein et sa famille sont recensés en tant que juifs polonais. Les autorités françaises enregistrent ainsi qu’ils résident 70 Faubourg du Soleil. Bien identifiés, ils sont alors aisément arrêtés à l’automne 1942 et envoyés au camp de Rivesaltes (Pyrénées Orientales).

Ils y arrivent tous trois le 6 octobre, mais leur sort est bien différent. Alfred est libéré dès le lendemain. Aron, interné à la baraque 16 de l’îlot K, est envoyé dans un Groupement de Travailleurs Etrangers (GTE) le 18 novembre. Salomée est transférée cinq jours plus tard au camp de Gurs (Pyrénées Atlantiques) d’où elle est finalement libérée le 23 juin 1943.

Ainsi, à l’été 1943, les Klein se retrouvent au complet à leur domicile d’Alès. Ils sont de nouveau arrêtés quelques mois plus tard, en même temps que Chaja, la mère d’Aron. Celle-ci venait de se réfugier chez son fils après que son mari a été raflé en au printemps 1943 et déporté le 23 juin, par le convoi 55.

Après être passés par Marseille, Salomée, son époux et son fils arrivent le 22 octobre à Drancy. Ils y reçoivent respectivement les matricules 6958, 6957 et 6959. Le 28 octobre, ils sont tous trois déportés pour Auschwitz par le convoi 61 et sont probablement gazés dès leur arrivée. La mère d’Aron est déportée un peu plus tard, le 17 décembre, par le convoi 63.

Leurs noms figurent au mémorial de la Shoah : dalle 25 – colonne 9 – rangée 1.

De son côté, la famille de Simon Klein, frère d’Aron, réussit à passer clandestinement en Suisse à l’été 1942, avant d’émigrer aux Etats-Unis en 1950.

Rédacteur : Gérard Krebs

1  Simon Klein et son épouse Amélie née Tieger, sœur de Salomée, sont tous deux recensés comme juifs au début de la guerre, résidant au 117 rue grand’ rue à Alès. Simon est selon toute vraisemblance le frère d’Aron. Il semble que leur fils s’appelle Joseph.

Sources :

Archives de Caen
Mémorial de la Shoah
Archives Départementales du Gard, Fichier des juifs français et étrangers, cote 1W139
Archives d’État de Genève

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

KLEIN Salomée née TIEGER 

  • Auschwitz

  • Née le 23 janvier 1908 à Vienne (Autriche)

  • Décédée début novembre 1943 à Auschwitz

Salomea/Salomée Tieger, nait à Vienne le 23 janvier 1908 est la fille d’Abraham Tieger et Rosalie Izbicka.  Elle a probablement une sœur aînée, Amalia/Amélie, née en 1905. Vers 1930, elle épouse un cousin plus ou moins proche, récemment émigré de Pologne en Autriche : Aron Klein, né le 14 juillet 1905 à Lodz. Leur fils unique, Alfred, voit le jour le 20 avril 1933 dans la capitale autrichienne.

Peu après, en juin 1934, toute la famille émigre en France pour s’installer dans un premier temps à Nîmes où les parents d’Aron résident depuis deux ans. Puis, en 1936, elle se fixe à Alès (Gard) où Aron exerce la profession de marchand ambulant en bonneterie. Vers la fin des années 1930, le frère de celui-ci, Simon, qui est également marchand ambulant, le rejoint avec sa femme et son fils 1.

A l’été 1941, Aron Klein et sa famille sont recensés en tant que juifs polonais. Les autorités françaises enregistrent ainsi qu’ils résident 70 Faubourg du Soleil. Bien identifiés, ils sont alors aisément arrêtés à l’automne 1942 et envoyés au camp de Rivesaltes (Pyrénées Orientales).

Ils y arrivent tous trois le 6 octobre, mais leur sort est bien différent. Alfred est libéré dès le lendemain. Aron, interné à la baraque 16 de l’îlot K, est envoyé dans un Groupement de Travailleurs Etrangers (GTE) le 18 novembre. Salomée est transférée cinq jours plus tard au camp de Gurs (Pyrénées Atlantiques) d’où elle est finalement libérée le 23 juin 1943.

Ainsi, à l’été 1943, les Klein se retrouvent au complet à leur domicile d’Alès. Ils sont de nouveau arrêtés quelques mois plus tard, en même temps que Chaja, la mère d’Aron. Celle-ci venait de se réfugier chez son fils après que son mari a été raflé en au printemps 1943 et déporté le 23 juin, par le convoi 55.

Après être passés par Marseille, Salomée, son époux et son fils arrivent le 22 octobre à Drancy. Ils y reçoivent respectivement les matricules 6958, 6957 et 6959. Le 28 octobre, ils sont tous trois déportés pour Auschwitz par le convoi 61 et sont probablement gazés dès leur arrivée. La mère d’Aron est déportée un peu plus tard, le 17 décembre, par le convoi 63.

Leurs noms figurent au mémorial de la Shoah : dalle 25 – colonne 9 – rangée 1.

De son côté, la famille de Simon Klein, frère d’Aron, réussit à passer clandestinement en Suisse à l’été 1942, avant d’émigrer aux Etats-Unis en 1950.

Rédacteur : Gérard Krebs

1  Simon Klein et son épouse Amélie née Tieger, sœur de Salomée, sont tous deux recensés comme juifs au début de la guerre, résidant au 117 rue grand’ rue à Alès. Simon est selon toute vraisemblance le frère d’Aron. Il semble que leur fils s’appelle Joseph.

Sources :

Archives de Caen
Mémorial de la Shoah
Archives Départementales du Gard, Fichier des juifs français et étrangers, cote 1W139
Archives d’État de Genève

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