Alfred Klein est le fils d’Aron Klein et Salomée née Tieger. Il a à peine un an lorsque ses parents émigrent en France pour s’installer dans un premier temps à Nîmes. Puis, en 1936, ceux-ci se fixent à Alès (Gard) où Aron exerce la profession de marchand ambulant en bonneterie.

A l’été 1941, Aron Klein et sa famille sont recensés en tant que juifs polonais. Les autorités françaises enregistrent ainsi qu’ils résident 70 Faubourg du Soleil. Bien identifiés, ils sont alors aisément arrêtés à l’automne 1942 et envoyés au camp de Rivesaltes (Pyrénées Orientales).

Ils y arrivent tous trois le 6 octobre, mais leur sort est bien différent. Alfred est libéré dès le lendemain. Son père Aron, interné à la baraque 16 de l’îlot K, est envoyé dans un Groupement de Travailleurs Etrangers (GTE) le 18 novembre. Sa mère Salomée est transférée cinq jours plus tard au camp de Gurs (Pyrénées Atlantiques) d’où elle est finalement libérée le 23 juin 1943.

Ainsi, à l’été 1943, les Klein se retrouvent au complet à leur domicile d’Alès. Ils sont de nouveau arrêtés quelques mois plus tard, en même temps que Chaja, la mère d’Aron. Celle-ci venait de se réfugier chez son fils après que son mari a été raflé en au printemps 1943 et déporté le 23 juin, par le convoi 55.

Après être passés par Marseille, Alfred, 10 ans, et ses parents arrivent le 22 octobre à Drancy. Ils y reçoivent les matricules 6959 (Alfred), 6957 (Aron) et 6958 (Salomée). Le 28 octobre, ils sont tous trois déportés pour Auschwitz par le convoi 61 et sont probablement gazés dès leur arrivée. Sa grand-mère, Chaja, est déportée un peu plus tard, le 17 décembre, par le convoi 63.

Leurs noms figurent au mémorial de la Shoah : dalle 25 – colonne 9 – rangée 1.

Rédacteur : Gérard Krebs

Sources :

Archives de Caen
Mémorial de la Shoah
Archives Départementales du Gard, Fichier des juifs français et étrangers, cote 1W139