RASCALON Marius 

  • Puits de Célas

  • Né le 7 mars 1903 à Alès (Gard)

  • Exécuté le 12 juillet 1944 au puits de Célas à Servas (Gard)

Marius Rascalon fils d’Augustine Grousset et d’Alexandre, maçon de profession habite 25 place du Marché, actuelle place de l’Abbaye à Alès. Marius reçoit une formation de soudeur-autogène. En 1925 à Alès il épouse Renée Vally, le couple divorce en 1937. À Vézénobres le 4 juin 1938 il se marie avec Yvonne Authouard et résident 28 Faubourg du Soleil à Alès et Marius est propriétaire d’un atelier de carrosserie automobile 20 rue de la Cavalerie. Cette existence légale lui permet d’aider les maquis et d’assurer leur logistique. Affilié aux FTP il est plus particulièrement lié à celui de Génolhac dans les Cévennes qui depuis l’automne 1943 accueille nombre de réfractaires.

Au printemps 1944, Marius rencontre René Roubaud, natif de Nîmes, tenancier de boissons à Gagnières, il est connu de Gabriel Guiraud et de Joseph Portal comme maquisard FTP ; Roubaud lui commande la fabrication de deux tubes gazogènes et de grenades pour le maquis, Rascalon lui fait confiance, ignorant ses contacts avec la Milice et avec les collaborateurs zélés de la division Brandebourg. S’ensuivent les arrestations le 5 juillet de Marius Rascalon, de son épouse et de Gabriel Guiraud par des éléments de la division Brandebourg chargée des actions spéciales, présents à Alès depuis le mois de mai et installés à l’hôtel du Luxembourg, place de la République (actuelle place Gabriel Péri). C’est là qu’il subit interrogatoire et tortures avant d’être transféré dans les geôles du Fort Vauban d’Alès d’où il est extrait avec Gabriel Guiraud le 11 juillet 1944. Conduits au puits de mine de lignite désaffecté de Célas à Servas, ils sont exécutés d’une balle dans la nuque et leurs corps sont précipités dans ce puits.

Son épouse Yvonne arrêtée le même jour et incarcérée au Fort Vauban est relâchée, au plus tard le 15 juillet.

René Roubaud, trop impliqué dans le double jeu est lui aussi exécuté à Célas autour du 11 juillet ; pendant quelques temps il passe pour un authentique résistant, mais après enquête son rôle est établi et la mention « Mort pour la France » lui est retirée.

Marius Rascalon a été inhumé au cimetière d’Alès dans le carré des victimes des Brandebourgeois.

Son nom figure sur le monument aux morts d’Alès et sur la plaque commémorative 1939-1945 square Verdun à Alès ainsi qu’à Célas au monument commémoratif du puits de la mine.

Monique Vézilier            

Sources :

– SHD, AVCC Caen, 21 P 622256, dossier de Gabriel Guiraud ; 21 P 145532, dossier de René Roubaud. — Arch. com. Servas, état civil. — Site MemorialGenWeb consulté le 15 novembre 2018. André Balent  Le Maitron.

– http://histoire-et-genealogie.over-blog.com/2015/06/les-francs-tireurs-et-partisans-francais-

– https://maitron.fr/spip.php?article201353, notice ROUBAUD René, Marius par André Balent, version mise en ligne le 4 avril 2018, dernière modification le 4 avril 2022.

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

RASCALON Marius 

  • Puits de Célas

  • Né le 7 mars 1903 à Alès (Gard)

  • Exécuté le 12 juillet 1944 au puits de Célas à Servas (Gard)

Marius Rascalon fils d’Augustine Grousset et d’Alexandre, maçon de profession habite 25 place du Marché, actuelle place de l’Abbaye à Alès. Marius reçoit une formation de soudeur-autogène. En 1925 à Alès il épouse Renée Vally, le couple divorce en 1937. À Vézénobres le 4 juin 1938 il se marie avec Yvonne Authouard et résident 28 Faubourg du Soleil à Alès et Marius est propriétaire d’un atelier de carrosserie automobile 20 rue de la Cavalerie. Cette existence légale lui permet d’aider les maquis et d’assurer leur logistique. Affilié aux FTP il est plus particulièrement lié à celui de Génolhac dans les Cévennes qui depuis l’automne 1943 accueille nombre de réfractaires.

Au printemps 1944, Marius rencontre René Roubaud, natif de Nîmes, tenancier de boissons à Gagnières, il est connu de Gabriel Guiraud et de Joseph Portal comme maquisard FTP ; Roubaud lui commande la fabrication de deux tubes gazogènes et de grenades pour le maquis, Rascalon lui fait confiance, ignorant ses contacts avec la Milice et avec les collaborateurs zélés de la division Brandebourg. S’ensuivent les arrestations le 5 juillet de Marius Rascalon, de son épouse et de Gabriel Guiraud par des éléments de la division Brandebourg chargée des actions spéciales, présents à Alès depuis le mois de mai et installés à l’hôtel du Luxembourg, place de la République (actuelle place Gabriel Péri). C’est là qu’il subit interrogatoire et tortures avant d’être transféré dans les geôles du Fort Vauban d’Alès d’où il est extrait avec Gabriel Guiraud le 11 juillet 1944. Conduits au puits de mine de lignite désaffecté de Célas à Servas, ils sont exécutés d’une balle dans la nuque et leurs corps sont précipités dans ce puits.

Son épouse Yvonne arrêtée le même jour et incarcérée au Fort Vauban est relâchée, au plus tard le 15 juillet.

René Roubaud, trop impliqué dans le double jeu est lui aussi exécuté à Célas autour du 11 juillet ; pendant quelques temps il passe pour un authentique résistant, mais après enquête son rôle est établi et la mention « Mort pour la France » lui est retirée.

Marius Rascalon a été inhumé au cimetière d’Alès dans le carré des victimes des Brandebourgeois.

Son nom figure sur le monument aux morts d’Alès et sur la plaque commémorative 1939-1945 square Verdun à Alès ainsi qu’à Célas au monument commémoratif du puits de la mine.

Monique Vézilier            

Sources :

– SHD, AVCC Caen, 21 P 622256, dossier de Gabriel Guiraud ; 21 P 145532, dossier de René Roubaud. — Arch. com. Servas, état civil. — Site MemorialGenWeb consulté le 15 novembre 2018. André Balent  Le Maitron.

– http://histoire-et-genealogie.over-blog.com/2015/06/les-francs-tireurs-et-partisans-francais-

– https://maitron.fr/spip.php?article201353, notice ROUBAUD René, Marius par André Balent, version mise en ligne le 4 avril 2018, dernière modification le 4 avril 2022.

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