RECHERCHEZ
Charles Emile Pialat (alias « Charlot »[1]) est né le 4 décembre 1922 à St Ambroix dans le Gard, d’Henri Louis Pialat et Aurélie Louise Pascal[2].
Il est métallurgiste et travaille comme ouvrier-manœuvre à la Société des tubes de Bessèges. En novembre 1942, il participe aux Chantiers de jeunesse[3].
Chaque citoyen français âgé de 20 ans résidant en zone non occupée a l’obligation d’effectuer un stage de 8 mois dans les Chantiers. Si les Chantiers s’apparentent au service national et s’inspirent d’organisations éducatives, ils restent avant tout une véritable entreprise d’encadrement idéologique. De fait, pour beaucoup des 400 000 jeunes qui effectueront ce stage entre 1940 et 1944, la vie aux Chantiers, peu confortable, est synonyme de travaux éreintants[4].
Charles Pialat entre le 25 mai 1943 au Maquis de l’Aigoual (Cévennes), où il combat aux côtés de René Rascalon, Charles Chapelier et Jean Castan, qui rédigent des témoignages sur lui après-guerre[5]. Il est blessé à la cuisse et fait prisonnier le 1er juillet 1943, comme 38 autres résistants, lors d’un combat contre les troupes allemandes à Aire-de-Côte (Gard)[6].
Il est détenu à la prison d’Alès, puis à celle de Nîmes. Le 18 septembre 1943, il est transporté à Compiègne (N° 18745) avec 34 autres résistants d’Aire-de Côte et de Marvéjols[7], puis déporté à Buchenwald le 28 octobre 1943. Il est interné au grand camp du 30/10/1943 au 15/03/1944. Du 15 mars 1944 à juin 1944, il est affecté au Kommando de Dora. Puis, il est transféré au camp d’Ellrich qui dépend de Dora de juin 1944 au 11 novembre 1944[8]. Au sein du « Sonderstab Kammler », il est employé à creuser des galeries souterraines et à effectuer des travaux de génie civil en surface[9]. Puis il travaille au sein du Kommando de Harzungen (Mittelbau), également dépendant de Dora, du 11 novembre 1944 à mars 1945, afin d’installer des usines souterraines[10]. Finalement, il est transféré à Leitmeritz (Tchécoslovaquie) de mars 1945 au 18 mai 1945, date à laquelle il est libéré par l’Armée Rouge[11].
Il est reconnu invalide de guerre à 100% suite à la tuberculose qu’il avait attrapée au camp, et en raison de sa blessure[12].
A son retour, il s’installe d’abord chez ses parents pour déménager ensuite dans son propre appartement à Bessèges[13], puis il déménage à Aubenas, où il décède le 12 février 2011 à l’âge de 88 ans[14].
Annette Nogarède
[1] Certificat d’appartenance aux F.F.I., 7 mai 1949
[2] EC (Saint-Ambroix), bulletin de naissance N° 59
[3] Fiche médicale de Charles Pialat du 30 octobre 1945
[4] https://www.chrd.lyon.fr/musee/exposition-generation40/les-chantiers-de-la-jeunesse
[5] Procès-verbal de Charles Pialat devant la gendarmerie nationale du 5 juin 1950 ; attestation de Jean Castan (Entente F.F.I. du Gard) du 20 janvier 1947, témoignage de René Rascalon du 19 juin 1950, témoignage de Charles Chapelier du 10 juin 1950 (tous enregistrés par la gendarmerie nationala)
[6] Demande d’attribution du titre de déporté résistant du 1er avril 1950 de la part de Charles Pialat et certificat d’appartenance aux F.F.I. du 7 mai 1949
[7] https://museedelaresistanceenligne.org/media11601-31-maquisards-dAire-de-Cotes-Lozre-dports
[8] Demande d’attribution du titre de déporté résistant du 1er avril 1950 de la part de Charles Pialat
[9] http://www.bddm.org/liv/abbr.php?abbr=El
[10] Idem et https://asso-buchenwald-dora.com/le-kommando-de-harzungen/
[11] Courrier du ministère des Anciens combattants, Direction départementale du Gard, du 22 janvier 1948
[12] Ministère des Anciens combattants, Centre de Réforme de Montpellier, Certificat du 29 août 1949
[13] Fiche médicale du 30 octobre 19451er avril 1950 et demande du titre de déporté-résistant du
[14] https://www.libramemoria.com/defunts/pialat-charles/6d78ccc734f94cfea3108d81dd1d5f05
Sources :
http://www.ajpn.org/internement-Camp-de-Saint-Paul-d’Eyjeaux-182.html
Témoignage Marcel PAUL à Buchenwald
Maitron
Genéanet : généalogie en ligne
Archives Caen – dossier 21 P 726 250
https://asso-buchenwald-dora.com/temoignage-de-etienne-chaulet/ et aussi https://asso-buchenwald-dora.com/le-camp-de-buchenwald/histoire-du-camp-de-buchenwald/la-liberation/?highlight=Chaulet
RECHERCHEZ
Charles Emile Pialat (alias « Charlot »[1]) est né le 4 décembre 1922 à St Ambroix dans le Gard, d’Henri Louis Pialat et Aurélie Louise Pascal[2].
Il est métallurgiste et travaille comme ouvrier-manœuvre à la Société des tubes de Bessèges. En novembre 1942, il participe aux Chantiers de jeunesse[3].
Chaque citoyen français âgé de 20 ans résidant en zone non occupée a l’obligation d’effectuer un stage de 8 mois dans les Chantiers. Si les Chantiers s’apparentent au service national et s’inspirent d’organisations éducatives, ils restent avant tout une véritable entreprise d’encadrement idéologique. De fait, pour beaucoup des 400 000 jeunes qui effectueront ce stage entre 1940 et 1944, la vie aux Chantiers, peu confortable, est synonyme de travaux éreintants[4].
Charles Pialat entre le 25 mai 1943 au Maquis de l’Aigoual (Cévennes), où il combat aux côtés de René Rascalon, Charles Chapelier et Jean Castan, qui rédigent des témoignages sur lui après-guerre[5]. Il est blessé à la cuisse et fait prisonnier le 1er juillet 1943, comme 38 autres résistants, lors d’un combat contre les troupes allemandes à Aire-de-Côte (Gard)[6].
Il est détenu à la prison d’Alès, puis à celle de Nîmes. Le 18 septembre 1943, il est transporté à Compiègne (N° 18745) avec 34 autres résistants d’Aire-de Côte et de Marvéjols[7], puis déporté à Buchenwald le 28 octobre 1943. Il est interné au grand camp du 30/10/1943 au 15/03/1944. Du 15 mars 1944 à juin 1944, il est affecté au Kommando de Dora. Puis, il est transféré au camp d’Ellrich qui dépend de Dora de juin 1944 au 11 novembre 1944[8]. Au sein du « Sonderstab Kammler », il est employé à creuser des galeries souterraines et à effectuer des travaux de génie civil en surface[9]. Puis il travaille au sein du Kommando de Harzungen (Mittelbau), également dépendant de Dora, du 11 novembre 1944 à mars 1945, afin d’installer des usines souterraines[10]. Finalement, il est transféré à Leitmeritz (Tchécoslovaquie) de mars 1945 au 18 mai 1945, date à laquelle il est libéré par l’Armée Rouge[11].
Il est reconnu invalide de guerre à 100% suite à la tuberculose qu’il avait attrapée au camp, et en raison de sa blessure[12].
A son retour, il s’installe d’abord chez ses parents pour déménager ensuite dans son propre appartement à Bessèges[13], puis il déménage à Aubenas, où il décède le 12 février 2011 à l’âge de 88 ans[14].
Annette Nogarède
[1] Certificat d’appartenance aux F.F.I., 7 mai 1949
[2] EC (Saint-Ambroix), bulletin de naissance N° 59
[3] Fiche médicale de Charles Pialat du 30 octobre 1945
[4] https://www.chrd.lyon.fr/musee/exposition-generation40/les-chantiers-de-la-jeunesse
[5] Procès-verbal de Charles Pialat devant la gendarmerie nationale du 5 juin 1950 ; attestation de Jean Castan (Entente F.F.I. du Gard) du 20 janvier 1947, témoignage de René Rascalon du 19 juin 1950, témoignage de Charles Chapelier du 10 juin 1950 (tous enregistrés par la gendarmerie nationala)
[6] Demande d’attribution du titre de déporté résistant du 1er avril 1950 de la part de Charles Pialat et certificat d’appartenance aux F.F.I. du 7 mai 1949
[7] https://museedelaresistanceenligne.org/media11601-31-maquisards-dAire-de-Cotes-Lozre-dports
[8] Demande d’attribution du titre de déporté résistant du 1er avril 1950 de la part de Charles Pialat
[9] http://www.bddm.org/liv/abbr.php?abbr=El
[10] Idem et https://asso-buchenwald-dora.com/le-kommando-de-harzungen/
[11] Courrier du ministère des Anciens combattants, Direction départementale du Gard, du 22 janvier 1948
[12] Ministère des Anciens combattants, Centre de Réforme de Montpellier, Certificat du 29 août 1949
[13] Fiche médicale du 30 octobre 19451er avril 1950 et demande du titre de déporté-résistant du
[14] https://www.libramemoria.com/defunts/pialat-charles/6d78ccc734f94cfea3108d81dd1d5f05
Sources :
http://www.ajpn.org/internement-Camp-de-Saint-Paul-d’Eyjeaux-182.html
Témoignage Marcel PAUL à Buchenwald
Maitron
Genéanet : généalogie en ligne
Archives Caen – dossier 21 P 726 250
https://asso-buchenwald-dora.com/temoignage-de-etienne-chaulet/ et aussi https://asso-buchenwald-dora.com/le-camp-de-buchenwald/histoire-du-camp-de-buchenwald/la-liberation/?highlight=Chaulet