RECHERCHEZ
Elise Schoumacker. Contrôleur laitier de profession, il se marie le 5 mai 1964 avec Reine Stasias (née le 6 janvier 1924 à Thugny – Ardennes, décédée le 4 mars 2012 à Bagnols sur Cèze), ils auront deux enfants.
Le 3 avril 1942, l’armée allemande lance un appel sous les drapeaux pour aller faire son service militaire ; il fuit Haute Yutz, où il est domicilié 35 rue de la Pépinière, pour la zone libre.
Le 19 avril 1942, il s’engage pour une durée de trois ans dans le 2ème bataillon des Chasseurs Alpins à Jujurieux (Ain). Le 20 octobre 1942, à la dissolution de l’armée française sur ordre des Allemands, Jean se fait établir une fausse carte d’identité par la mairie de St Loup (Bouches du Rhône), sous le nom de Jean Dubois, né le 31 mai 1923. Il se retrouve à Toulon, où fin novembre 1942, la Gestapo opère une rafle : il est envoyé dans un camp de travailleurs à Dresden où il reste trois mois, avant de s’évader le 23 février 1943. Il arrive à Francfort sur Main mais, saisi par les SS à la descente du train,
il est affecté à un camp pendant six mois. Les mauvais traitements, les coups et la faim ont raison de sa santé : il passe deux mois en infirmerie, est évacué de prison en prison – Kassel, Berlin, Francfort sur Oder, huit à quinze jours dans chaque lieu. En août 43, il est chargé de conduire des camions entre Ruhlan et Dresden ; le 24 décembre 1943, il s’évade et arrive à Château-Salins en Moselle, est récupéré par son père qui le ramène à Haute Yutz. Prévenus, les SS le présentent à la Gestapo de Thionville, il est alors versé dans un bataillon disciplinaire à Tilsit (Prusse orientale). Fin mars, il déserte et retourne à Haute Yutz, et se cache chez son oncle M. Louis, 24 rue de Kuntsig. Le 6 octobre 1944, une perquisition le découvre, il est conduit à Metzewisse, puis à la prison militaire de Sarrelouis en Allemagne, Sarrebruck, enfin Deux-Ponts où il reste trois semaines. Il est finalement déporté au fort Zima à Torgau sur Elbe, après transit à la maison des Bagnards à ZweiBrücken. Le 2 janvier 1945, il est accusé de désertion devant le conseil de guerre allemand et condamné à mort, devant être fusillé trois mois après le jugement. L’armée russe arrive à temps le 7 mai 1945, il est remis aux autorités militaires françaises, le 11, et rapatrié le 18 mai 1945.
Il décède à Bagnols sur Cèze le 15 octobre 1989.
Frédérique Doat-Vincent
Sources :
Généanet
Dossier SHD Caen
Décès : Insee
RECHERCHEZ
Elise Schoumacker. Contrôleur laitier de profession, il se marie le 5 mai 1964 avec Reine Stasias (née le 6 janvier 1924 à Thugny – Ardennes, décédée le 4 mars 2012 à Bagnols sur Cèze), ils auront deux enfants.
Le 3 avril 1942, l’armée allemande lance un appel sous les drapeaux pour aller faire son service militaire ; il fuit Haute Yutz, où il est domicilié 35 rue de la Pépinière, pour la zone libre.
Le 19 avril 1942, il s’engage pour une durée de trois ans dans le 2ème bataillon des Chasseurs Alpins à Jujurieux (Ain). Le 20 octobre 1942, à la dissolution de l’armée française sur ordre des Allemands, Jean se fait établir une fausse carte d’identité par la mairie de St Loup (Bouches du Rhône), sous le nom de Jean Dubois, né le 31 mai 1923. Il se retrouve à Toulon, où fin novembre 1942, la Gestapo opère une rafle : il est envoyé dans un camp de travailleurs à Dresden où il reste trois mois, avant de s’évader le 23 février 1943. Il arrive à Francfort sur Main mais, saisi par les SS à la descente du train,
il est affecté à un camp pendant six mois. Les mauvais traitements, les coups et la faim ont raison de sa santé : il passe deux mois en infirmerie, est évacué de prison en prison – Kassel, Berlin, Francfort sur Oder, huit à quinze jours dans chaque lieu. En août 43, il est chargé de conduire des camions entre Ruhlan et Dresden ; le 24 décembre 1943, il s’évade et arrive à Château-Salins en Moselle, est récupéré par son père qui le ramène à Haute Yutz. Prévenus, les SS le présentent à la Gestapo de Thionville, il est alors versé dans un bataillon disciplinaire à Tilsit (Prusse orientale). Fin mars, il déserte et retourne à Haute Yutz, et se cache chez son oncle M. Louis, 24 rue de Kuntsig. Le 6 octobre 1944, une perquisition le découvre, il est conduit à Metzewisse, puis à la prison militaire de Sarrelouis en Allemagne, Sarrebruck, enfin Deux-Ponts où il reste trois semaines. Il est finalement déporté au fort Zima à Torgau sur Elbe, après transit à la maison des Bagnards à ZweiBrücken. Le 2 janvier 1945, il est accusé de désertion devant le conseil de guerre allemand et condamné à mort, devant être fusillé trois mois après le jugement. L’armée russe arrive à temps le 7 mai 1945, il est remis aux autorités militaires françaises, le 11, et rapatrié le 18 mai 1945.
Il décède à Bagnols sur Cèze le 15 octobre 1989.
Frédérique Doat-Vincent
Sources :
Généanet
Dossier SHD Caen
Décès : Insee