Son père Louis Guyon, et sa mère, Berthe, née Baud, habitent le hameau de Meyrannes avec leur fils. Marc est ouvrier mineur, militant au parti communiste, il en distribue des tracts, libelles et journaux. Dénoncé, il est arrêté chez lui par la police française, deux hommes en civil, le 25 février 1944. Interné (sous le n° d’écrou 3503) à la prison du Fort Vauban à Alès, il est transféré à la prison de Nîmes le 1er avril. Le 14 avril 1944, il est condamné à deux ans d’emprisonnement par le tribunal de la Section spéciale de la Cour d’Appel de Nîmes pour avoir propagé les mots d’ordre de la 3^ème Internationale. Le 3 mai 1944, il arrive à la centrale d’Eysses avec le numéro d’écrou 3420.[i]

Le 30 mai 1944, l’État français organise une livraison massive des détenus politiques (1121) de la centrale aux autorités allemandes. Les prisonniers arrivent au camp de rassemblement de Compiègne (stalag 122) le 2 juin. Le 18 juin, Marc Guyon est déporté dans le convoi I.229 qui arrive à Dachau le 21 juin 1944. Il reçoit le matricule 73550. La période de quarantaine terminée, le 3 juillet 1944, il est affecté au Kommando d’Allach situé non loin de Dachau, à une dizaine de kilomètres de Munich. Les déportés servent de main d’œuvre pour des travaux de terrassements ou dans les usines BMW qui produisent des moteurs d’avion. La libération du camp d’Allach par la 7^ème armée américaine a lieu le 30 avril 1945. Marc Guyon est rapatrié le 1er juin par le Centre de Mulhouse[ii].

Il décède le 22 avril 1987 à St-Jean-Bonnefonds dans la Loire.

Monique Vézilier

[i] DAVCC Caen dossier de déporté 21 P 622 718

[ii] https://collections.arolsen-archives.org/Doc ID: 10083403 (Marc Guyon)

Sources :