RECHERCHEZ
Gaston Lucien Guin est né à Nîmes (Gard) le 21 avril 1920, il est de nationalité française. Son père se nomme Alexandre Guin et sa mère Angeline, Joséphine Valloire. Il épouse Eliane Ferry à Nîmes le 8 décembre 1951. Le couple aura deux enfants mais divorcera quelques années plus tard. Gaston est ouvrier artisan maçon, habitant au 45 bis rue Roussy de cette ville, chez ses parents et n’a que 22 ans quand il y est arrêté par la police française de Vichy le 18 mars 1943, alors célibataire. Gaston précise que son arrestation a eu lieu à 2h du matin et qu’il a été accompagné à la gare sous la contrainte d’une arme.
On retrouve à son nom une fiche d’emploi en mars 1943 de la société Wintershall fabriquant semble-t-il des munitions. Gaston s’évade le 12 août 1943 alors qu’il était requis pour le S.T.O. à Merkers en Thuringe dans les mines de sel. Un témoin, Jean Loubier, domicilié 15 rue Monge Paris 5ème certifie avoir été arrêté par la Feldgendarmerie dans le train, à la frontière allemande en même temps que Gaston Guin et de là dirigés sur le séminaire de Metz transformé en camp d’internement par les Forces Allemandes. M. Marcel Alméras habitant Nîmes au 3 rue Grizot est témoin de l’arrestation. Le tribunal de Metz condamne Gaston en août 1943 à un mois de prison et quatre mois de camp à Schirmeck où il arrive par le transport l.295 et reçoit le matricule 735. Il reste en camp disciplinaire d’octobre 1943 jusqu’à sa libération par la troisième armée américaine du Général Georges Patton le 23 avril 1945 puis est rapatrié par Thionville.
Gaston est travailleur en Allemagne au titre du S.T.O. mais la preuve de sa détention d’une durée égale à trois mois au moins n’est pas établie au vu des éléments de son dossier. Il ne peut donc prétendre au titre de déporté politique, ni même à celui de d’interné politique.
Un courrier de la Préfecture du Gard de 1982 dit ne retrouver aucune trace de son arrestation dans les archives de ses services mais qu’il jouit d’une excellente considération
Le service international de recherches de la Croix Rouge indique que Gaston Guin a été victime d’un accident consécutif à un bombardement aérien et blessé à l’épaule le 24 février 1944 à Merkers, ce qui a été rapporté à la « Tiefbau-Berufsgenossenschaft » de Berlin-Wilmersdorf, U-Nummer 4495/44 (courrier du 30 mars 1983).
En 1981 il habite au 28 rue Villars à Nîmes mais Il reçoit un courrier daté du 15 juillet 1983 adressé 2 rue des Calquières de cette même ville. Il exerce alors la profession d’Agent Temporaire de Police.
Le Préfet du Gard lui communique par courrier du 21 novembre 1955 une attestation lui reconnaissant la qualité de « Personne Contrainte au Travail en pays ennemi » pendant une période de deux ans, un mois et six jours (du 18 mars 1943 au 23 avril 1945). L’entreprise Gaston Guin a été créée en 1900, dans le secteur d’activité de la maçonnerie et travaux courants de béton armé. Elle a cessé ses activités à ce jour.
Il décède le 30 mars 1999 à la Calmette (Gard)
Rédacteur : Georges Muller
Sources :
Archives SHD Caen, dossier 21P 622 148 (dont photo)
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Gaston Lucien Guin est né à Nîmes (Gard) le 21 avril 1920, il est de nationalité française. Son père se nomme Alexandre Guin et sa mère Angeline, Joséphine Valloire. Il épouse Eliane Ferry à Nîmes le 8 décembre 1951. Le couple aura deux enfants mais divorcera quelques années plus tard. Gaston est ouvrier artisan maçon, habitant au 45 bis rue Roussy de cette ville, chez ses parents et n’a que 22 ans quand il y est arrêté par la police française de Vichy le 18 mars 1943, alors célibataire. Gaston précise que son arrestation a eu lieu à 2h du matin et qu’il a été accompagné à la gare sous la contrainte d’une arme.
On retrouve à son nom une fiche d’emploi en mars 1943 de la société Wintershall fabriquant semble-t-il des munitions. Gaston s’évade le 12 août 1943 alors qu’il était requis pour le S.T.O. à Merkers en Thuringe dans les mines de sel. Un témoin, Jean Loubier, domicilié 15 rue Monge Paris 5ème certifie avoir été arrêté par la Feldgendarmerie dans le train, à la frontière allemande en même temps que Gaston Guin et de là dirigés sur le séminaire de Metz transformé en camp d’internement par les Forces Allemandes. M. Marcel Alméras habitant Nîmes au 3 rue Grizot est témoin de l’arrestation. Le tribunal de Metz condamne Gaston en août 1943 à un mois de prison et quatre mois de camp à Schirmeck où il arrive par le transport l.295 et reçoit le matricule 735. Il reste en camp disciplinaire d’octobre 1943 jusqu’à sa libération par la troisième armée américaine du Général Georges Patton le 23 avril 1945 puis est rapatrié par Thionville.
Gaston est travailleur en Allemagne au titre du S.T.O. mais la preuve de sa détention d’une durée égale à trois mois au moins n’est pas établie au vu des éléments de son dossier. Il ne peut donc prétendre au titre de déporté politique, ni même à celui de d’interné politique.
Un courrier de la Préfecture du Gard de 1982 dit ne retrouver aucune trace de son arrestation dans les archives de ses services mais qu’il jouit d’une excellente considération
Le service international de recherches de la Croix Rouge indique que Gaston Guin a été victime d’un accident consécutif à un bombardement aérien et blessé à l’épaule le 24 février 1944 à Merkers, ce qui a été rapporté à la « Tiefbau-Berufsgenossenschaft » de Berlin-Wilmersdorf, U-Nummer 4495/44 (courrier du 30 mars 1983).
En 1981 il habite au 28 rue Villars à Nîmes mais Il reçoit un courrier daté du 15 juillet 1983 adressé 2 rue des Calquières de cette même ville. Il exerce alors la profession d’Agent Temporaire de Police.
Le Préfet du Gard lui communique par courrier du 21 novembre 1955 une attestation lui reconnaissant la qualité de « Personne Contrainte au Travail en pays ennemi » pendant une période de deux ans, un mois et six jours (du 18 mars 1943 au 23 avril 1945). L’entreprise Gaston Guin a été créée en 1900, dans le secteur d’activité de la maçonnerie et travaux courants de béton armé. Elle a cessé ses activités à ce jour.
Il décède le 30 mars 1999 à la Calmette (Gard)
Rédacteur : Georges Muller
Sources :
Archives SHD Caen, dossier 21P 622 148 (dont photo)