GUIGON Jacques

  • 30498 Buchenwald

  • Né le 7 mars 1922 à Vauvert (Gard)

  • Décédé à Nîmes le 12 février 2008

    Fils de Georges Guigon, propriétaire, et de Denise Vigouroux, sans profession, il exerce le métier d’hôtelier à Vauvert et habite 37 rue des tilleuls à Nîmes lors de son arrestation. Réfractaire au STO, dès le 2 juin 1943 il choisit de rejoindre le maquis en formation de René Rascalon sur les pentes du mont Aigoual dans les Cévennes. Dénoncé par un ancien maquisard Victor Charles alias Paulus, le maquis d’Aire de Côte est attaqué le 1er juillet 1943 à la tombée de la nuit par un détachement de parachutistes allemands vers 21 h alors qu’il se prépare à partir. 67 maquisards sont présents au camp, retardés dans leur fuite par l’orage qui vient de finir au moment de l’arrivée de l’ennemi. Ils sont attaqués par surprise car avec le bruit de l’orage, ils n’ont pas entendu les camions arriver. Ils ne peuvent pas riposter puisqu’ils n’ont que quelques vieux fusils et quatre ou cinq revolvers. Dans la panique générale, les soldats allemands tirent sur tout ce qui bouge. Peu de résistants parviennent à prendre la fuite. L’assaut dure 20 à 25 minutes. La répression est sanglante : trois morts (Henri Aguilera, Louis Chamboredon et Jean Cazes), trois disparus (Marcel Loubier, Louis Pongibaud et Gilbert Roche) et une quarantaine de prisonniers dont deux blessés décédés en route et laissés à Saint-Jean-du-Gard (Jean Boissel et Emile Filiol), deux blessés décédés des suites de leurs blessures aux Fumades (Robert Parisot et Jean Canaguier), deux maquisards fusillés ensuite à Paris (Kurt Druckner et Henri Schumacher) et 37 sont déportés et parmi eux, 16 sont morts en déportation et deux autres peu après leur libération (Fernand Borgne et Emile Berrière).

    Jacques Guigon capturé est emprisonné à Compiègne. Il est déporté avec plusieurs de ses camarades à Buchenwald : Berard Germain, Adam Marcel, Monjardin Henri, par transport I.145, du 28 octobre 1943 sous le matricule 30498. Transféré au kommando de Leipzig – Thekla (Usine Erla) dépendant de Buchenwald, le 3 décembre 1943, il est libéré par les troupes russes le 12 mai 1945, et rapatrié en France par Orsay le 31 mai 1945.

    A son retour de captivité, il s’installe à Nîmes (57 rue de tilleuls en 1953, et chemin du moulin Gazay en 1996). Il décède à Nîmes le 12 février 2008.

    André Francisco

    Sources :

    Archives Arolsen
    Archives SHD Caen – dossier Caen 21 P 621 471

    Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

    GUIGON Jacques

    • 30498 Buchenwald

    • Né le 7 mars 1922 à Vauvert (Gard)

    • Décédé à Nîmes le 12 février 2008

      Fils de Georges Guigon, propriétaire, et de Denise Vigouroux, sans profession, il exerce le métier d’hôtelier à Vauvert et habite 37 rue des tilleuls à Nîmes lors de son arrestation. Réfractaire au STO, dès le 2 juin 1943 il choisit de rejoindre le maquis en formation de René Rascalon sur les pentes du mont Aigoual dans les Cévennes. Dénoncé par un ancien maquisard Victor Charles alias Paulus, le maquis d’Aire de Côte est attaqué le 1er juillet 1943 à la tombée de la nuit par un détachement de parachutistes allemands vers 21 h alors qu’il se prépare à partir. 67 maquisards sont présents au camp, retardés dans leur fuite par l’orage qui vient de finir au moment de l’arrivée de l’ennemi. Ils sont attaqués par surprise car avec le bruit de l’orage, ils n’ont pas entendu les camions arriver. Ils ne peuvent pas riposter puisqu’ils n’ont que quelques vieux fusils et quatre ou cinq revolvers. Dans la panique générale, les soldats allemands tirent sur tout ce qui bouge. Peu de résistants parviennent à prendre la fuite. L’assaut dure 20 à 25 minutes. La répression est sanglante : trois morts (Henri Aguilera, Louis Chamboredon et Jean Cazes), trois disparus (Marcel Loubier, Louis Pongibaud et Gilbert Roche) et une quarantaine de prisonniers dont deux blessés décédés en route et laissés à Saint-Jean-du-Gard (Jean Boissel et Emile Filiol), deux blessés décédés des suites de leurs blessures aux Fumades (Robert Parisot et Jean Canaguier), deux maquisards fusillés ensuite à Paris (Kurt Druckner et Henri Schumacher) et 37 sont déportés et parmi eux, 16 sont morts en déportation et deux autres peu après leur libération (Fernand Borgne et Emile Berrière).

      Jacques Guigon capturé est emprisonné à Compiègne. Il est déporté avec plusieurs de ses camarades à Buchenwald : Berard Germain, Adam Marcel, Monjardin Henri, par transport I.145, du 28 octobre 1943 sous le matricule 30498. Transféré au kommando de Leipzig – Thekla (Usine Erla) dépendant de Buchenwald, le 3 décembre 1943, il est libéré par les troupes russes le 12 mai 1945, et rapatrié en France par Orsay le 31 mai 1945.

      A son retour de captivité, il s’installe à Nîmes (57 rue de tilleuls en 1953, et chemin du moulin Gazay en 1996). Il décède à Nîmes le 12 février 2008.

      André Francisco

      Sources :

      Archives Arolsen
      Archives SHD Caen – dossier Caen 21 P 621 471

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