GRANIER François

  • 66055 Bergen-Belsen

  • Né le 2 août 1921 à Nîmes

  • Décédé le 31 mars 1945 à Bergen Belsen

    François, Marius, Vital François Granier voit le jour le 2 août 1921 à Nîmes dans le Gard et réside à la Villa Pascal, route de Courbessac avec ses parents. Il est fils de Vital, François, Auguste Granier et de Marie, Elise Volle, son épouse. Célibataire de grande taille et aux yeux clairs, il travaille comme ouvrier aide chaudronnier aux Ateliers S.N.C.F. de Courbessac à Nîmes. François a deux sœurs, Simone née en 1927 et Denise, épouse Guiraud. Simone vit à Nîmes avec sa mère et Denise à Marseille, 10 rue Duguesclin.

    Début mars 1943, François quitte Nîmes pour le maquis de la Haute-Savoie pour échapper au STO mais il est arrêté le 14 mars 1943 à Annemasse par une patrouille italienne clandestine qui le remet aux mains des Allemands. « Granier fait alors partie du Mouvement de Résistance FTPF. Affecté à l’Etat Major interrégional, il assure, au moment de son arrestation, une mission de liaison entre l’Etat Major et M. Louis Aulagne, chef de secteur » (déclaration de M. Bonfils, 42 ans, menuisier demeurant à Annecy, faite auprès de la Sûreté Nationale). Deux personnes sont citées comme témoins de cet événement : M. Bonfils, ex secrétaire de l’Association des anciens FFI d’Annecy et Mme Violette Boschia de Lyon. François Granier figure sur la liste des arrestations du département du Gard (LA 4326).

    Il est Interné à Grenoble puis au fort Montluc à Lyon, enfin à Compiègne au Frontstalag 122 (N° 13641 ou 13646) et déporté sans jugement le 8 mai 1943 par le transport N° I.100 à Sachsenhausen -Oranienburg où il est affecté au kommando Heinkel, usine d’aviation employant jusqu’à 7000 détenus dont un grand nombre de français. Il est connu sous le nom de François dit « Le Nîmois ». Plus tard, on le retrouve à Bergen-Belsen, block 16 avec le matricule 66055. Valide jusqu’en février, il décède pourtant dans ce camp le 31 mars 1945. Deux personnes de Nîmes seraient témoins de sa déportation : M. Emery demeurant au 9 rue de la Madeleine et M. Vacaresso habitant la Villa Bousquet, route de Courbessac. Son dernier courrier date du 12 septembre 1943 dans lequel il se dit en bonne santé et espère « recevoir des colis d’aliments, sans limite ». Il l’adresse aux familles Fournet, Moinas, Ribard, Pélissier, Chapelle, Melando et Jacob.

    Ses actes de résistance sont établis au vu de l’attestation de M. Léo Rousson, Délégué départemental du mouvement « Front National » et par notification du Commandement de la R.I.F pour services accomplis dans la Résistance depuis 1942 avec le grade d’Adjudant. Jusqu’à sa disparition. François Granier a assuré la diffusion de journaux clandestins et de tracts.

    Un courrier de François à M. Gaston Fournet 64, avenue Edouard Vaillant Pré Saint Gervais (Seine) daté du 7 mai 1943, demande de ne plus envoyer de colis à cause de son transfert de Compiègne dans un autre camp. Il est plusieurs fois fait mention de son passage de la frontière espagnole comme motif de son arrestation.

    Rédacteur : Georges Muller

    Sources :

    Archives SHD Caen
    Photo : site Arolsen

    Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

    GRANIER François

    • 66055 Bergen-Belsen

    • Né le 2 août 1921 à Nîmes

    • Décédé le 31 mars 1945 à Bergen Belsen

      François, Marius, Vital François Granier voit le jour le 2 août 1921 à Nîmes dans le Gard et réside à la Villa Pascal, route de Courbessac avec ses parents. Il est fils de Vital, François, Auguste Granier et de Marie, Elise Volle, son épouse. Célibataire de grande taille et aux yeux clairs, il travaille comme ouvrier aide chaudronnier aux Ateliers S.N.C.F. de Courbessac à Nîmes. François a deux sœurs, Simone née en 1927 et Denise, épouse Guiraud. Simone vit à Nîmes avec sa mère et Denise à Marseille, 10 rue Duguesclin.

      Début mars 1943, François quitte Nîmes pour le maquis de la Haute-Savoie pour échapper au STO mais il est arrêté le 14 mars 1943 à Annemasse par une patrouille italienne clandestine qui le remet aux mains des Allemands. « Granier fait alors partie du Mouvement de Résistance FTPF. Affecté à l’Etat Major interrégional, il assure, au moment de son arrestation, une mission de liaison entre l’Etat Major et M. Louis Aulagne, chef de secteur » (déclaration de M. Bonfils, 42 ans, menuisier demeurant à Annecy, faite auprès de la Sûreté Nationale). Deux personnes sont citées comme témoins de cet événement : M. Bonfils, ex secrétaire de l’Association des anciens FFI d’Annecy et Mme Violette Boschia de Lyon. François Granier figure sur la liste des arrestations du département du Gard (LA 4326).

      Il est Interné à Grenoble puis au fort Montluc à Lyon, enfin à Compiègne au Frontstalag 122 (N° 13641 ou 13646) et déporté sans jugement le 8 mai 1943 par le transport N° I.100 à Sachsenhausen -Oranienburg où il est affecté au kommando Heinkel, usine d’aviation employant jusqu’à 7000 détenus dont un grand nombre de français. Il est connu sous le nom de François dit « Le Nîmois ». Plus tard, on le retrouve à Bergen-Belsen, block 16 avec le matricule 66055. Valide jusqu’en février, il décède pourtant dans ce camp le 31 mars 1945. Deux personnes de Nîmes seraient témoins de sa déportation : M. Emery demeurant au 9 rue de la Madeleine et M. Vacaresso habitant la Villa Bousquet, route de Courbessac. Son dernier courrier date du 12 septembre 1943 dans lequel il se dit en bonne santé et espère « recevoir des colis d’aliments, sans limite ». Il l’adresse aux familles Fournet, Moinas, Ribard, Pélissier, Chapelle, Melando et Jacob.

      Ses actes de résistance sont établis au vu de l’attestation de M. Léo Rousson, Délégué départemental du mouvement « Front National » et par notification du Commandement de la R.I.F pour services accomplis dans la Résistance depuis 1942 avec le grade d’Adjudant. Jusqu’à sa disparition. François Granier a assuré la diffusion de journaux clandestins et de tracts.

      Un courrier de François à M. Gaston Fournet 64, avenue Edouard Vaillant Pré Saint Gervais (Seine) daté du 7 mai 1943, demande de ne plus envoyer de colis à cause de son transfert de Compiègne dans un autre camp. Il est plusieurs fois fait mention de son passage de la frontière espagnole comme motif de son arrestation.

      Rédacteur : Georges Muller

      Sources :

      Archives SHD Caen
      Photo : site Arolsen

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