RECHERCHEZ
Raymond René Louis Giraud nait le 24 mai 1920 à Saint-Chamas dans les Bouches-du-Rhône. Il est le fils de Gaston Claris Zacharie Giraud, expéditionnaire à la poudrerie de Saint-Chamas, et de Marie-Louise Richier. Il a un frère Lucien, né en 1917. Lors du recensement de 1931, la famille réside toujours à Saint-Chamas. Il s’y marie le 10 octobre 1939 avec Paulette Louise Adrienne Lasserre. Pendant la guerre, il y est mécanicien. Le service militaire étant supprimé après l’armistice du 22 juin 1940, il est incorporé dans les chantiers de la jeunesse à Hyères. En janvier 1941, il s’engage dans la Résistance au sein du mouvement Combat. Sous les ordres de Maurice Bourjol, il diffuse des tracts et des journaux clandestins dans le secteur de Saint-Chamas. Le 24 janvier 1943, les gendarmes de la commune lui amènent une convocation pour se rendre le 26 janvier à l’Office départemental de la main-d’œuvre à Marseille. Afin d’échapper au Service du travail obligatoire (STO), le 26 janvier, il quitte son domicile et rejoint l’Armée secrète d’Aix-en-Provence. Il suit des cours d’instruction militaire. Il appartient à un groupe d’hommes qui doivent prendre un avion pour rejoindre l’Angleterre. Parmi ces hommes, on trouve Raymond Giraud, René Bouchet (matricule 64911 à Sachsenhausen), Sylvain Gargon (matricule 21 907 à Buchenwald), Georges Angenot (matricule 66343 à Sachsenhausen), fils du général Paul Angenot, premier chef d’état-major du général de Gaulle à Londres, l’aspirant d’active Maurice Caillé (déporté †) et Noël Stienne, officier d’active de Saint-Cyr, (déporté comme otage au château d’Eisenberg, Kommando dépendant du camp de Flossenbürg). Trahis par leur convoyeur (le même qui avait déjà dénoncé les frères Capoduro), ils sont arrêtés le 9 février par un barrage de la Gestapo et de la Feldgendarmerie à la sortie de Nîmes en direction de Lunel. Raymond Giraud est interné à Montpellier jusqu’au 1er mars. Il arrive à Compiègne le lendemain. Il est déporté le 28 avril dans un convoi comprenant 931 hommes à destination de Sachsenhausen et 216 femmes en direction de Ravensbrück. Parmi ces hommes, se trouvent d’autres Gardois comme Henry Bertrand (matricule 65433), René Bouchet, André Capoduro (matricule 64906†), Claude Capoduro (matricule 64907†), Jules Crémieux (matricule 65048), Gabriel Gache (matricule 65018), François Mur (matricule 64636) et Julien Vigne (matricule 64990†). Raymond Giraud est affecté au camp-annexe de Heinkel travaillant pour le constructeur d’avions Ernst Heinkel. Il y fabrique le bombardier HE 177. En avril 1945, hospitalisé et n’étant pas en état d’être évacué face à l’avancée alliée, il reste à Sachsenhausen. Il est libéré le 22 avril par l’armée soviétique. Il est évacué par camion puis en train en URSS via la Pologne, au camp de Starye Dorogi (aujourd’hui en Biélorussie) dirigé par le capitaine Henry Fournier-Foch, petit-fils du maréchal Foch, prisonnier de guerre évadé en 1945 qui a intégré l’Armée rouge. Ce camp de transit permet le rapatriement des prisonniers de guerre, des rescapés des camps nazis comme Primo Levi, des travailleurs du STO, etc. Au début du mois de juillet, Raymond Giraud est renvoyé en Allemagne, à Dora, mais les Britanniques sont déjà partis. Il est convoyé jusqu’à Hanovre où il est enfin remis aux autorités britanniques. Il demeure quelques jours dans un hôpital avant d’être rapatrié en France par avion. Il atterrit à l’aéroport d’Orly le 25 juillet. La Croix-Rouge le conduit au Lutetia. Le 1er août, il retourne chez lui à Saint-Chamas. Après la guerre, il est ajusteur et habite à Marseille.
Il décède le 10 septembre 2003 à Salon-de-Provence à l’âge de 83 ans.
Marilyne Andréo
Sources :
AD Bouches-du-Rhône, Dossier de demande de la carte de combattant volontaire de la Résistance de Giraud Raymond.
21 P 615 670, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Giraud Raymond.
Registre matricule, Classe 1905, Bureau de Marseille, fiche n°780, consulté sur le site des Archives départementales des Bouches-du-Rhône.
Christiane Costi, « Les kommandos de Sachsenhausen » sur le site internet de l’Amicale des anciens déportés du camp d’Oranienburg et Sachsenhausen.
https://www.campsachsenhausen.fr/2024/11/06/les-kommandos-de-sachsenhausen/
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Raymond René Louis Giraud nait le 24 mai 1920 à Saint-Chamas dans les Bouches-du-Rhône. Il est le fils de Gaston Claris Zacharie Giraud, expéditionnaire à la poudrerie de Saint-Chamas, et de Marie-Louise Richier. Il a un frère Lucien, né en 1917. Lors du recensement de 1931, la famille réside toujours à Saint-Chamas. Il s’y marie le 10 octobre 1939 avec Paulette Louise Adrienne Lasserre. Pendant la guerre, il y est mécanicien. Le service militaire étant supprimé après l’armistice du 22 juin 1940, il est incorporé dans les chantiers de la jeunesse à Hyères. En janvier 1941, il s’engage dans la Résistance au sein du mouvement Combat. Sous les ordres de Maurice Bourjol, il diffuse des tracts et des journaux clandestins dans le secteur de Saint-Chamas. Le 24 janvier 1943, les gendarmes de la commune lui amènent une convocation pour se rendre le 26 janvier à l’Office départemental de la main-d’œuvre à Marseille. Afin d’échapper au Service du travail obligatoire (STO), le 26 janvier, il quitte son domicile et rejoint l’Armée secrète d’Aix-en-Provence. Il suit des cours d’instruction militaire. Il appartient à un groupe d’hommes qui doivent prendre un avion pour rejoindre l’Angleterre. Parmi ces hommes, on trouve Raymond Giraud, René Bouchet (matricule 64911 à Sachsenhausen), Sylvain Gargon (matricule 21 907 à Buchenwald), Georges Angenot (matricule 66343 à Sachsenhausen), fils du général Paul Angenot, premier chef d’état-major du général de Gaulle à Londres, l’aspirant d’active Maurice Caillé (déporté †) et Noël Stienne, officier d’active de Saint-Cyr, (déporté comme otage au château d’Eisenberg, Kommando dépendant du camp de Flossenbürg). Trahis par leur convoyeur (le même qui avait déjà dénoncé les frères Capoduro), ils sont arrêtés le 9 février par un barrage de la Gestapo et de la Feldgendarmerie à la sortie de Nîmes en direction de Lunel. Raymond Giraud est interné à Montpellier jusqu’au 1er mars. Il arrive à Compiègne le lendemain. Il est déporté le 28 avril dans un convoi comprenant 931 hommes à destination de Sachsenhausen et 216 femmes en direction de Ravensbrück. Parmi ces hommes, se trouvent d’autres Gardois comme Henry Bertrand (matricule 65433), René Bouchet, André Capoduro (matricule 64906†), Claude Capoduro (matricule 64907†), Jules Crémieux (matricule 65048), Gabriel Gache (matricule 65018), François Mur (matricule 64636) et Julien Vigne (matricule 64990†). Raymond Giraud est affecté au camp-annexe de Heinkel travaillant pour le constructeur d’avions Ernst Heinkel. Il y fabrique le bombardier HE 177. En avril 1945, hospitalisé et n’étant pas en état d’être évacué face à l’avancée alliée, il reste à Sachsenhausen. Il est libéré le 22 avril par l’armée soviétique. Il est évacué par camion puis en train en URSS via la Pologne, au camp de Starye Dorogi (aujourd’hui en Biélorussie) dirigé par le capitaine Henry Fournier-Foch, petit-fils du maréchal Foch, prisonnier de guerre évadé en 1945 qui a intégré l’Armée rouge. Ce camp de transit permet le rapatriement des prisonniers de guerre, des rescapés des camps nazis comme Primo Levi, des travailleurs du STO, etc. Au début du mois de juillet, Raymond Giraud est renvoyé en Allemagne, à Dora, mais les Britanniques sont déjà partis. Il est convoyé jusqu’à Hanovre où il est enfin remis aux autorités britanniques. Il demeure quelques jours dans un hôpital avant d’être rapatrié en France par avion. Il atterrit à l’aéroport d’Orly le 25 juillet. La Croix-Rouge le conduit au Lutetia. Le 1er août, il retourne chez lui à Saint-Chamas. Après la guerre, il est ajusteur et habite à Marseille.
Il décède le 10 septembre 2003 à Salon-de-Provence à l’âge de 83 ans.
Marilyne Andréo
Sources :
AD Bouches-du-Rhône, Dossier de demande de la carte de combattant volontaire de la Résistance de Giraud Raymond.
21 P 615 670, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Giraud Raymond.
Registre matricule, Classe 1905, Bureau de Marseille, fiche n°780, consulté sur le site des Archives départementales des Bouches-du-Rhône.
Christiane Costi, « Les kommandos de Sachsenhausen » sur le site internet de l’Amicale des anciens déportés du camp d’Oranienburg et Sachsenhausen.
https://www.campsachsenhausen.fr/2024/11/06/les-kommandos-de-sachsenhausen/