GIMENEZ – EXPOSITO –  RUPERTO Julian

  • 73515 Dachau

  • Né le 28 août 1916 à Madrid

  • Décédé le 12 août 2004 à Sète

    Il nait le 28 août 1916 dans le quartier de Vallecas à Madrid, fils de Julian Gimenez, petit entrepreneur de travaux publics et de Joaquina Exposito. Il s’engage dans l’armée républicaine espagnole après la mort d’un de ses jeunes frères sur le front et participe activement aux combats en transportant les troupes sur les différents fronts autour de Madrid, en particulier lors de la bataille de l’Ebre.

    Après la défaite des armées républicaines, il entre en France lors de la Retirada et il est interné en février 1939 dans le camp d’Argelès-sur-Mer. Il est intégré dans le Groupement de Travailleurs Étrangers 803 à Beaucaire et employé dans le bucheronnage. Il continue la lutte antifasciste parmi les travailleurs espagnols et il est arrêté en possession de matériel de propagande à Fressac, localité située au sud-ouest d’Alès (Gard) le 3 mars 1943 par la gendarmerie. Incarcéré à la maison d’arrêt d’Alès il est transféré à la Centrale de Nîmes et condamné le 30 mars 1943 par la Section spéciale de la Cour d’appel de Nîmes à deux ans de prison pour activité communiste.

    Le 15 août 1943, il est conduit à la Centrale d’Eysses (n° d’écrou 2525). Avec la 2ème compagnie il participe à la mutinerie de décembre et en février 1944 à la tentative d’évasion collective ; tentative matée par le préfet Pucheu et la division Das Reich tristement célèbre pour son crime d’Oradour sur Glane. Le 30 mai 1944 il est remis aux allemands avec ses camarades, et depuis la gare de Penne-d’Agenais, il est déporté à Dachau via Compiègne par convoi I. 229 du 18 juin 1944. Le 20 juin 1944 à son arrivée au KL il reçoit le matricule 73 515. La quarantaine terminée, il est affecté au Kommando d’Allach pour le compte de l’usine BMW dédiée à la construction des moteurs BMW 801 qui équipent les avions de combat allemands.

    Il est libéré le 30 avril 1945, et continue la lutte contre la dictature franquiste au sein du parti communiste espagnol encore clandestin à cette époque, puis choisit de s’installer en France où il se marie et fonde une famille. Il travaillera à la SNECMA où il exerce le métier de tourneur.

    Il ne retourne en Espagne qu’en 1970 pour y retrouver sa famille 30 ans après l’avoir quittée.
    Il conservera précieusement une cuillère gravée de son n° de matricule 73515 dans un morceau de métal d’avion junker.

    Son fils, Julien Gimenez, enseignant à Sète, attaquera en justice sans succès la firme BMW pour « contrat de travail forcé, consentement obtenu par la violence et exploitation aux prudhommes de Sète ». Il lui sera proposé une somme dérisoire pour l’abandon de la plainte.

    Il décède le 12 août 2004 à Sète.

    André FRANCISCO

    Nota :

    Sur de nombreux documents son nom est GIMENEZ -EXPOSITO Julian ( copie acte de naissance, documents rédigés par lui-même..)  Toutefois sur le registre d’écrou de la centrale d’Eysses, il est enregistré sous le nom de GIMENEZ-RUPERTO Julian. C’est bien la seule et même personne.

    Sources :

    Insee
    Témoignage familial de son fils Julian Gimenez
    http://bteysses.free.fr/espagne/Julien_contre_BMW.htm
    Service historique de la Défense – Vincennes 16P256308
    DAVCC Caen 21P615193

    Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

    GIMENEZ – EXPOSITO –  RUPERTO Julian

    • 73515 Dachau

    • Né le 28 août 1916 à Madrid

    • Décédé le 12 août 2004 à Sète

      Il nait le 28 août 1916 dans le quartier de Vallecas à Madrid, fils de Julian Gimenez, petit entrepreneur de travaux publics et de Joaquina Exposito. Il s’engage dans l’armée républicaine espagnole après la mort d’un de ses jeunes frères sur le front et participe activement aux combats en transportant les troupes sur les différents fronts autour de Madrid, en particulier lors de la bataille de l’Ebre.

      Après la défaite des armées républicaines, il entre en France lors de la Retirada et il est interné en février 1939 dans le camp d’Argelès-sur-Mer. Il est intégré dans le Groupement de Travailleurs Étrangers 803 à Beaucaire et employé dans le bucheronnage. Il continue la lutte antifasciste parmi les travailleurs espagnols et il est arrêté en possession de matériel de propagande à Fressac, localité située au sud-ouest d’Alès (Gard) le 3 mars 1943 par la gendarmerie. Incarcéré à la maison d’arrêt d’Alès il est transféré à la Centrale de Nîmes et condamné le 30 mars 1943 par la Section spéciale de la Cour d’appel de Nîmes à deux ans de prison pour activité communiste.

      Le 15 août 1943, il est conduit à la Centrale d’Eysses (n° d’écrou 2525). Avec la 2ème compagnie il participe à la mutinerie de décembre et en février 1944 à la tentative d’évasion collective ; tentative matée par le préfet Pucheu et la division Das Reich tristement célèbre pour son crime d’Oradour sur Glane. Le 30 mai 1944 il est remis aux allemands avec ses camarades, et depuis la gare de Penne-d’Agenais, il est déporté à Dachau via Compiègne par convoi I. 229 du 18 juin 1944. Le 20 juin 1944 à son arrivée au KL il reçoit le matricule 73 515. La quarantaine terminée, il est affecté au Kommando d’Allach pour le compte de l’usine BMW dédiée à la construction des moteurs BMW 801 qui équipent les avions de combat allemands.

      Il est libéré le 30 avril 1945, et continue la lutte contre la dictature franquiste au sein du parti communiste espagnol encore clandestin à cette époque, puis choisit de s’installer en France où il se marie et fonde une famille. Il travaillera à la SNECMA où il exerce le métier de tourneur.

      Il ne retourne en Espagne qu’en 1970 pour y retrouver sa famille 30 ans après l’avoir quittée.
      Il conservera précieusement une cuillère gravée de son n° de matricule 73515 dans un morceau de métal d’avion junker.

      Son fils, Julien Gimenez, enseignant à Sète, attaquera en justice sans succès la firme BMW pour « contrat de travail forcé, consentement obtenu par la violence et exploitation aux prudhommes de Sète ». Il lui sera proposé une somme dérisoire pour l’abandon de la plainte.

      Il décède le 12 août 2004 à Sète.

      André FRANCISCO

      Nota :

      Sur de nombreux documents son nom est GIMENEZ -EXPOSITO Julian ( copie acte de naissance, documents rédigés par lui-même..)  Toutefois sur le registre d’écrou de la centrale d’Eysses, il est enregistré sous le nom de GIMENEZ-RUPERTO Julian. C’est bien la seule et même personne.

      Sources :

      Insee
      Témoignage familial de son fils Julian Gimenez
      http://bteysses.free.fr/espagne/Julien_contre_BMW.htm
      Service historique de la Défense – Vincennes 16P256308
      DAVCC Caen 21P615193

      Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.