RECHERCHEZ
Son père Ferdinand Auguste Gerbier est cultivateur, sa mère se nomme Élise, Maria, née Champetier. Louis Gerbier exerce la profession de chaudronnier à Salindres, lorsqu’il est requis pour le Service du Travail Obligatoire institué par l’État Français pour répondre aux exigences allemandes de main d’œuvre en remplacement de la Relève. Il décide de s’y soustraire et de rejoindre le maquis A.S. en formation de René Rascalon sur les pentes boisées du Mont Aigoual, non loin d’Aire de Côte.
Dénoncé par un ancien maquisard Victor Charles alias Paulus, le maquis d’Aire de Côte est attaqué le 1er juillet 1943 à la tombée de la nuit par un détachement de parachutistes allemands. Le bilan est lourd : sept morts, trois disparus, trente-neuf déportés dont Louis Gerbier. D’abord emprisonné au Fort Vauban à Alès, il est conduit le 10 juillet à Nîmes, caserne de Vallongue, où il reste incarcéré jusqu’au 15 septembre avec ses camarades Raymond Laget (31032) de Chamborigaud et Raymond Prouhèze (31050) d’Alès. Le 18 septembre, ils sont transférés au camp de regroupement de Compiègne où Louis Gerbier a le matricule 18735. Le 28 octobre 1943, ils sont déportés dans le convoi I.145 qui arrive le 30 octobre au K.L. de Buchenwald. Louis Gerbier reçoit le matricule 30915, subit la quarantaine et est affecté au Block 26. Le 22 avril 1944, il est affecté au Kommando de Schönebeck/Elbe ou Julius, à 20km au sud de Magdeburg, où les déportés sont employés à la fabrication de pièces d’avion pour la firme Junkers ainsi qu’aux travaux de déblaiements après les bombardements[i]. Ce Kommando est considéré comme moins dur comparativement à d’autres parce qu’il n’était pas dirigé par la SS. En avril 1945 alors que les armées alliées progressent il y a encore 1563 détenus dans ce camp. Le 11 avril au soir une marche de la mort débute dans une grande pagaille avec des évasions avant le passage de l’Elbe. Pour les autres, c’est une marche épuisante qui dure 22 jours. D’abord dirigés sur Sachsenhausen où ils sont rejoints par les évacués de ce camp, ils sont ensuite dirigés vers Parchim au nord-ouest, où ils sont libérés par les Américains le 4 Mai[ii]. Louis Gerbier est rapatrié par Lille le 14 mai 1945.
En avril 1947 il épouse à Salindres Carlini Annunziala.Il meurt à Alès le 30 avril 2008[iii].
Monique Vézilier
[i] https://asso-buchenwald-dora.com/le-kommando-de-schonebeck
Arolsen-archives.org, dossier de déporté de Gerbier Louis Doc ID:59 40711 à 717
DAVCC Caen dossier de déporté de Louis Gerbier
[ii]https://asso-buchenwald-dora.com/le-kommando-de-schonebeck/
[iii] EC
Sources :
RECHERCHEZ
Son père Ferdinand Auguste Gerbier est cultivateur, sa mère se nomme Élise, Maria, née Champetier. Louis Gerbier exerce la profession de chaudronnier à Salindres, lorsqu’il est requis pour le Service du Travail Obligatoire institué par l’État Français pour répondre aux exigences allemandes de main d’œuvre en remplacement de la Relève. Il décide de s’y soustraire et de rejoindre le maquis A.S. en formation de René Rascalon sur les pentes boisées du Mont Aigoual, non loin d’Aire de Côte.
Dénoncé par un ancien maquisard Victor Charles alias Paulus, le maquis d’Aire de Côte est attaqué le 1er juillet 1943 à la tombée de la nuit par un détachement de parachutistes allemands. Le bilan est lourd : sept morts, trois disparus, trente-neuf déportés dont Louis Gerbier. D’abord emprisonné au Fort Vauban à Alès, il est conduit le 10 juillet à Nîmes, caserne de Vallongue, où il reste incarcéré jusqu’au 15 septembre avec ses camarades Raymond Laget (31032) de Chamborigaud et Raymond Prouhèze (31050) d’Alès. Le 18 septembre, ils sont transférés au camp de regroupement de Compiègne où Louis Gerbier a le matricule 18735. Le 28 octobre 1943, ils sont déportés dans le convoi I.145 qui arrive le 30 octobre au K.L. de Buchenwald. Louis Gerbier reçoit le matricule 30915, subit la quarantaine et est affecté au Block 26. Le 22 avril 1944, il est affecté au Kommando de Schönebeck/Elbe ou Julius, à 20km au sud de Magdeburg, où les déportés sont employés à la fabrication de pièces d’avion pour la firme Junkers ainsi qu’aux travaux de déblaiements après les bombardements[i]. Ce Kommando est considéré comme moins dur comparativement à d’autres parce qu’il n’était pas dirigé par la SS. En avril 1945 alors que les armées alliées progressent il y a encore 1563 détenus dans ce camp. Le 11 avril au soir une marche de la mort débute dans une grande pagaille avec des évasions avant le passage de l’Elbe. Pour les autres, c’est une marche épuisante qui dure 22 jours. D’abord dirigés sur Sachsenhausen où ils sont rejoints par les évacués de ce camp, ils sont ensuite dirigés vers Parchim au nord-ouest, où ils sont libérés par les Américains le 4 Mai[ii]. Louis Gerbier est rapatrié par Lille le 14 mai 1945.
En avril 1947 il épouse à Salindres Carlini Annunziala.Il meurt à Alès le 30 avril 2008[iii].
Monique Vézilier
[i] https://asso-buchenwald-dora.com/le-kommando-de-schonebeck
Arolsen-archives.org, dossier de déporté de Gerbier Louis Doc ID:59 40711 à 717
DAVCC Caen dossier de déporté de Louis Gerbier
[ii]https://asso-buchenwald-dora.com/le-kommando-de-schonebeck/
[iii] EC
Sources :