GARCIN Jean-Jacques

  • 131249 Dachau

  • Né le 20 septembre 1924 à Nîmes

  • Décédé le 22 janvier 1945 à Gleiwitz

    Jean-Jacques Garcin naît le 20 septembre 1924, dans une famille certainement aisée de Nîmes domiciliée 5 rue Meynier de Salinelles. Son père, Émile Auguste Garcin, né le 12 janvier 1882, industriel, propriétaire des Arènes du Prado à Marseille, et sa mère Louise Jeanne Puech, née à Vézénobres (Gard) en 1894, résident tantôt dans leur villa Lou Mazet à Cassis, tantôt à Marseille, 33 av. Cantini. On ne lui connaît pas de fratrie.

    Le jeune homme est arrêté en gare de Nîmes par la milice le 17 août 1944, à 8h30, précise un témoin, André Debarges, résidant à Ambert. Il est alors étudiant en chimie, sans doute à Marseille, car une adresse retrouvée dans ses papiers le domicilie 44 rue Port Saïd. En fait, ses parents ne l’ont pas vu depuis le 20 septembre 1943, ils ignorent donc le détail de ses activités et fréquentations.

    L’acte de décès qui leur parvient le 13 septembre 1946 date la mort de leur fils au 22 janvier 1945. Ils ont déjà appris par le témoin déjà cité, sa détention à Linz (camp pour requis ou volontaires du STO) où il a été jugé et condamné (motif inconnu), son internement à Dachau le 21 novembre 1944 (matricule 131249), puis son envoi à Auschwitz le 24, plus exactement à Monowitz (sous-camp spécialisé dans l’industrie chimique, ce qui correspond à sa formation), et enfin à Gleiwitz où il est abattu par la Gestapo quelques jours avant la libération du camp. Charles Molho, (résidant à Bruxelles) et rescapé du camp de Gleiwitz témoigne du courage du jeune homme de 21 ans jusqu’à son exécution.

    Lorsqu’ils reçoivent l’acte de décès, les parents s’étonnent que sur l’acte ne soit pas apposée la mention : Mort Pour La France. Une enquête est diligentée en février 1947 par le Ministère des Anciens combattants et la mention : Mort pour la France est finalement inscrite sur l’acte de décès en juin 1948. En 1962, sa mère demande l’attribution du titre de Déporté Résistant pour son fils, mais le 24 juin 1965, l’attribution de ce titre est définitivement rejetée car « Il n’est pas établi que le transfert en camp de concentration de ce travailleur en Allemagne ait été motivé par un acte qualifié de résistance à l’ennemi ». Par ailleurs, les résistants gardois interrogés déclarent ne pas le connaître, ayant eux-mêmes pris le maquis avant l’époque de son arrestation.

    Le parcours de Jean-Jacques Garcin garde donc une part d’inconnu concernant les motifs de son arrestation (avait-il des amis résistants qu’il allait retrouver à Nîmes ?) et les circonstances de son décès. Le plus probable est qu’il ait été raflé et contraint au travail forcé dès son arrivée en Pologne. Par ailleurs, il est possible qu’il ait tenté de se rebeller soit à Linz au moment de son jugement – d’où sa détention immédiate -, soit à Gleiwitz au moment de l’approche des troupes soviétiques.

    Son corps ne sera jamais retrouvé au camp, malgré des recherches entreprises dès 1947 par l’ambassade de France à Varsovie.

    Considéré comme déporté politique, la période de son internement va du 18 août 1944 au 16 novembre 1944 et celle de sa période de déportation du 17 novembre au 22 janvier 1945. La mention « Mort pour la France » figure sur la plaque de l’avenue qui porte son nom à Cassis.

    Rédaction : Marie Balta

    Sources :

    Archives SHD Caen

    Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

    GARCIN Jean-Jacques

    • 131249 Dachau

    • Né le 20 septembre 1924 à Nîmes

    • Décédé le 22 janvier 1945 à Gleiwitz

      Jean-Jacques Garcin naît le 20 septembre 1924, dans une famille certainement aisée de Nîmes domiciliée 5 rue Meynier de Salinelles. Son père, Émile Auguste Garcin, né le 12 janvier 1882, industriel, propriétaire des Arènes du Prado à Marseille, et sa mère Louise Jeanne Puech, née à Vézénobres (Gard) en 1894, résident tantôt dans leur villa Lou Mazet à Cassis, tantôt à Marseille, 33 av. Cantini. On ne lui connaît pas de fratrie.

      Le jeune homme est arrêté en gare de Nîmes par la milice le 17 août 1944, à 8h30, précise un témoin, André Debarges, résidant à Ambert. Il est alors étudiant en chimie, sans doute à Marseille, car une adresse retrouvée dans ses papiers le domicilie 44 rue Port Saïd. En fait, ses parents ne l’ont pas vu depuis le 20 septembre 1943, ils ignorent donc le détail de ses activités et fréquentations.

      L’acte de décès qui leur parvient le 13 septembre 1946 date la mort de leur fils au 22 janvier 1945. Ils ont déjà appris par le témoin déjà cité, sa détention à Linz (camp pour requis ou volontaires du STO) où il a été jugé et condamné (motif inconnu), son internement à Dachau le 21 novembre 1944 (matricule 131249), puis son envoi à Auschwitz le 24, plus exactement à Monowitz (sous-camp spécialisé dans l’industrie chimique, ce qui correspond à sa formation), et enfin à Gleiwitz où il est abattu par la Gestapo quelques jours avant la libération du camp. Charles Molho, (résidant à Bruxelles) et rescapé du camp de Gleiwitz témoigne du courage du jeune homme de 21 ans jusqu’à son exécution.

      Lorsqu’ils reçoivent l’acte de décès, les parents s’étonnent que sur l’acte ne soit pas apposée la mention : Mort Pour La France. Une enquête est diligentée en février 1947 par le Ministère des Anciens combattants et la mention : Mort pour la France est finalement inscrite sur l’acte de décès en juin 1948. En 1962, sa mère demande l’attribution du titre de Déporté Résistant pour son fils, mais le 24 juin 1965, l’attribution de ce titre est définitivement rejetée car « Il n’est pas établi que le transfert en camp de concentration de ce travailleur en Allemagne ait été motivé par un acte qualifié de résistance à l’ennemi ». Par ailleurs, les résistants gardois interrogés déclarent ne pas le connaître, ayant eux-mêmes pris le maquis avant l’époque de son arrestation.

      Le parcours de Jean-Jacques Garcin garde donc une part d’inconnu concernant les motifs de son arrestation (avait-il des amis résistants qu’il allait retrouver à Nîmes ?) et les circonstances de son décès. Le plus probable est qu’il ait été raflé et contraint au travail forcé dès son arrivée en Pologne. Par ailleurs, il est possible qu’il ait tenté de se rebeller soit à Linz au moment de son jugement – d’où sa détention immédiate -, soit à Gleiwitz au moment de l’approche des troupes soviétiques.

      Son corps ne sera jamais retrouvé au camp, malgré des recherches entreprises dès 1947 par l’ambassade de France à Varsovie.

      Considéré comme déporté politique, la période de son internement va du 18 août 1944 au 16 novembre 1944 et celle de sa période de déportation du 17 novembre au 22 janvier 1945. La mention « Mort pour la France » figure sur la plaque de l’avenue qui porte son nom à Cassis.

      Rédaction : Marie Balta

      Sources :

      Archives SHD Caen

      Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.