RECHERCHEZ
Ernest voit le jour le 18 juin 1917 à Munchhouse (Haut-Rhin) alors territoire rattaché à l’Allemagne, fils de Ernest Gantner, commerçant et de Philomène Waltisperger, son épouse sans profession. Comme tous les jeunes Alsaciens nés entre 1871 et 1918, il reçoit automatiquement la nationalité française le 11 novembre 1918. En 1947, Il se marie avec Odette Josette Raffy née à Dombasle (Meurthe et Moselle) le 23 mars 1926, veuve en premières noces de M. Jean Bruneel. Il exerce la profession de mécanicien.
Les circonstances de son passage dans le Gard ne sont pas connues. On peut cependant supposer qu’il a fui l’Alsace pour se soustraire au service militaire dans l’armée allemande. Dans ce cas, le sort des réfractaires est clair : s’ils sont pris, c’est la déportation.
Il est arrêté le 3 mars 1943 semble-t-il à Nîmes. Interné dans cette ville puis transféré à Marseille, Paris (Fresnes), Strasbourg et déporté le 30 août 1944 au camp de Schirmeck par le transport I.277. Dans ce dernier camp, 83 personnes sont déportées dont 67 arrêtées dans les Vosges, 7 en Meurthe-et-Moselle et 9 dans d’autres départements. Aucun n’est immatriculé. Le lendemain il est emmené à Gaggenau (Allemagne), camp annexe de Schirmeck. Il en repart le 3 septembre 1944 pour Sulzam Neckar (en Forêt Noire) où il reste jusqu’au 1er mars 1945. C’est un sous-camp de Natzweiler-Struthof qui regroupe des travailleurs forcés.
Sa libération a lieu en avril 1945. Rapatrié par Strasbourg le 22, il revient en très mauvaise santé physique et mentale. En 1946, il continue à présenter une grande faiblesse générale, des angoisses, des insomnies et beaucoup de carences diverses. Pensionné et réformé pour ces problèmes de santé (pension d’invalidité au taux de 95 %), il décède le 20 mai 1973 à Wittenheim dans le Haut-Rhin d’un arrêt cardiaque à l’âge de 55 ans (certificat établi par le docteur René Thomann le 4 juin 1973 à Wittenheim). Comme nombre d’autres déportés, il ne s’est probablement jamais remis de cette terrible épreuve.
Sa veuve Mme Odette Gantner habite 8 rue d’Annis de la même ville (indiqué dans un document daté de 1974). Dans un autre document de la même année, il est fait mention qu’elle a un enfant mineur.
Rédacteur : Georges Muller
Sources :
Archives SHD de Caen
RECHERCHEZ
Ernest voit le jour le 18 juin 1917 à Munchhouse (Haut-Rhin) alors territoire rattaché à l’Allemagne, fils de Ernest Gantner, commerçant et de Philomène Waltisperger, son épouse sans profession. Comme tous les jeunes Alsaciens nés entre 1871 et 1918, il reçoit automatiquement la nationalité française le 11 novembre 1918. En 1947, Il se marie avec Odette Josette Raffy née à Dombasle (Meurthe et Moselle) le 23 mars 1926, veuve en premières noces de M. Jean Bruneel. Il exerce la profession de mécanicien.
Les circonstances de son passage dans le Gard ne sont pas connues. On peut cependant supposer qu’il a fui l’Alsace pour se soustraire au service militaire dans l’armée allemande. Dans ce cas, le sort des réfractaires est clair : s’ils sont pris, c’est la déportation.
Il est arrêté le 3 mars 1943 semble-t-il à Nîmes. Interné dans cette ville puis transféré à Marseille, Paris (Fresnes), Strasbourg et déporté le 30 août 1944 au camp de Schirmeck par le transport I.277. Dans ce dernier camp, 83 personnes sont déportées dont 67 arrêtées dans les Vosges, 7 en Meurthe-et-Moselle et 9 dans d’autres départements. Aucun n’est immatriculé. Le lendemain il est emmené à Gaggenau (Allemagne), camp annexe de Schirmeck. Il en repart le 3 septembre 1944 pour Sulzam Neckar (en Forêt Noire) où il reste jusqu’au 1er mars 1945. C’est un sous-camp de Natzweiler-Struthof qui regroupe des travailleurs forcés.
Sa libération a lieu en avril 1945. Rapatrié par Strasbourg le 22, il revient en très mauvaise santé physique et mentale. En 1946, il continue à présenter une grande faiblesse générale, des angoisses, des insomnies et beaucoup de carences diverses. Pensionné et réformé pour ces problèmes de santé (pension d’invalidité au taux de 95 %), il décède le 20 mai 1973 à Wittenheim dans le Haut-Rhin d’un arrêt cardiaque à l’âge de 55 ans (certificat établi par le docteur René Thomann le 4 juin 1973 à Wittenheim). Comme nombre d’autres déportés, il ne s’est probablement jamais remis de cette terrible épreuve.
Sa veuve Mme Odette Gantner habite 8 rue d’Annis de la même ville (indiqué dans un document daté de 1974). Dans un autre document de la même année, il est fait mention qu’elle a un enfant mineur.
Rédacteur : Georges Muller
Sources :
Archives SHD de Caen