GALLARD Henri

  • 41821 Buchenwald

  • Né le 2 février 1893 à Poitiers (Vienne)

  • – Décédé le 14 juin 1957 à Lunel

    Il est le fils d’Henri, droguiste de 34 ans et de Louise Comine, âgée de 24 ans. Alors qu’il est ajusteur mécanicien, il s’engage comme volontaire le 18 juin 1912, au 5ème dépôt des équipages de la flotte. Il restera affecté dans la marine comme quartier maitre jusqu’au 25 juillet 1919, notamment dans l’Oranais et l’Algérois. La Croix de guerre avec étoile de vermeil lui sera attribuée le 10 mai 1918 à Bizerte, « suite à engagement avec un sous-marin ennemi ». Il se retire à Oran puis Alger et en avril 1921, s’installe à Marseille où il épouse Pauline Bacigalupi, le 24 octobre 1939 ; ils auront trois enfants.

    Alors qu’il est inspecteur de la sûreté nationale et habite 6 rue Henri Revoil à Nîmes, il entre en résistance dès janvier 1943. Il devient chef du service renseignement du mouvement Franc-Tireur[i]avec entre autres : diffusion et distribution journaux et tracts, recrutement de jeunes pour le maquis, fabrication de faux papiers pour la résistance. Le 4 septembre 1943 à 22 heures, il est appréhendé à Nîmes par la Gestapo, lors d’une réunion clandestine où sont arrêtés en même temps, les responsables de l’état-major gardois du mouvement de résistance Franc-Tireur chez Jean Villon dit « l’Espérance » chef départemental du groupe, domicilié au 6 rue de la Crucimèle. Henri et ses quatre camarades : Jean Villon, 41897 Buchenwald ; Martial Pellecuer, chef départemental du groupe franc des F .T .P.  38457 Buchenwald ; Emile Allier, responsable du NAP, 41990 Buchenwald, mort en déportation le 29 mars 1944 et Elie DESPLAN, responsable de l’AS, 41993 Buchenwald, mort en déportation. Sont saisis 500 exemplaires du journal « Franc-tireur » et 500 tracts gaullistes contre Pétain et la Légion.
    Ils sont internés à la caserne Montcalm de Nîmes jusqu’au 20 septembre 1943, date à laquelle ils sont transférés à la prison Saint-Pierre de Marseille, puis au camp de Compiègne le 20 décembre 1943. Ils sont finalement déportés au camp de concentration de Buchenwald en Allemagne par transport de Compiègne du 22 janvier 1944. Henri reste en quarantaine jusqu’au 24 février 1944 (matricule 41821) et envoyé au camp de Mauthausen (matricule 53786), le 25 février, puis au Kommando de Steyr, le 8 mars 1944. Il revient au camp central le 16 mai puis est envoyé au Kommando de St Aegyd le 21 février 1945, affecté à la fabrication de moteurs de véhicules. Peu après son retour au camp central le 4 avril 1945, il est libéré par l’avance alliée et rapatrié par la Suisse, le 26 avril 1945, et par Annemasse.
    Il reviendra s’installer 6 rue Henri Revoil à Nîmes puis 5 rue Pitot.

    Il décède à Lunel le 14 juin 1957. Au titre de la Résistance, il sera homologué au grade lieutenant FFI pseudo « Mistral » et recevra la médaille Militaire, la Croix du combattant volontaire 1939/45 et la médaille de la Résistance (JO 13/10/46).

    André Francisco


    [i]    Les trois grands mouvements de résistance de la zone Sud : Franc-Tireur, Combat et Libération sud se regroupent dans le M.U.R (Mouvements Unis de Résistance) en janvier 1943.

    Sources :

    Archives Caen
    Arolsen
    Registre matriculaire n° 4680 Classe 1913 – archives ville de Paris

    Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

    GALLARD Henri

    • 41821 Buchenwald

    • Né le 2 février 1893 à Poitiers (Vienne)

    • – Décédé le 14 juin 1957 à Lunel

      Il est le fils d’Henri, droguiste de 34 ans et de Louise Comine, âgée de 24 ans. Alors qu’il est ajusteur mécanicien, il s’engage comme volontaire le 18 juin 1912, au 5ème dépôt des équipages de la flotte. Il restera affecté dans la marine comme quartier maitre jusqu’au 25 juillet 1919, notamment dans l’Oranais et l’Algérois. La Croix de guerre avec étoile de vermeil lui sera attribuée le 10 mai 1918 à Bizerte, « suite à engagement avec un sous-marin ennemi ». Il se retire à Oran puis Alger et en avril 1921, s’installe à Marseille où il épouse Pauline Bacigalupi, le 24 octobre 1939 ; ils auront trois enfants.

      Alors qu’il est inspecteur de la sûreté nationale et habite 6 rue Henri Revoil à Nîmes, il entre en résistance dès janvier 1943. Il devient chef du service renseignement du mouvement Franc-Tireur[i]avec entre autres : diffusion et distribution journaux et tracts, recrutement de jeunes pour le maquis, fabrication de faux papiers pour la résistance. Le 4 septembre 1943 à 22 heures, il est appréhendé à Nîmes par la Gestapo, lors d’une réunion clandestine où sont arrêtés en même temps, les responsables de l’état-major gardois du mouvement de résistance Franc-Tireur chez Jean Villon dit « l’Espérance » chef départemental du groupe, domicilié au 6 rue de la Crucimèle. Henri et ses quatre camarades : Jean Villon, 41897 Buchenwald ; Martial Pellecuer, chef départemental du groupe franc des F .T .P.  38457 Buchenwald ; Emile Allier, responsable du NAP, 41990 Buchenwald, mort en déportation le 29 mars 1944 et Elie DESPLAN, responsable de l’AS, 41993 Buchenwald, mort en déportation. Sont saisis 500 exemplaires du journal « Franc-tireur » et 500 tracts gaullistes contre Pétain et la Légion.
      Ils sont internés à la caserne Montcalm de Nîmes jusqu’au 20 septembre 1943, date à laquelle ils sont transférés à la prison Saint-Pierre de Marseille, puis au camp de Compiègne le 20 décembre 1943. Ils sont finalement déportés au camp de concentration de Buchenwald en Allemagne par transport de Compiègne du 22 janvier 1944. Henri reste en quarantaine jusqu’au 24 février 1944 (matricule 41821) et envoyé au camp de Mauthausen (matricule 53786), le 25 février, puis au Kommando de Steyr, le 8 mars 1944. Il revient au camp central le 16 mai puis est envoyé au Kommando de St Aegyd le 21 février 1945, affecté à la fabrication de moteurs de véhicules. Peu après son retour au camp central le 4 avril 1945, il est libéré par l’avance alliée et rapatrié par la Suisse, le 26 avril 1945, et par Annemasse.
      Il reviendra s’installer 6 rue Henri Revoil à Nîmes puis 5 rue Pitot.

      Il décède à Lunel le 14 juin 1957. Au titre de la Résistance, il sera homologué au grade lieutenant FFI pseudo « Mistral » et recevra la médaille Militaire, la Croix du combattant volontaire 1939/45 et la médaille de la Résistance (JO 13/10/46).

      André Francisco


      [i]    Les trois grands mouvements de résistance de la zone Sud : Franc-Tireur, Combat et Libération sud se regroupent dans le M.U.R (Mouvements Unis de Résistance) en janvier 1943.

      Sources :

      Archives Caen
      Arolsen
      Registre matriculaire n° 4680 Classe 1913 – archives ville de Paris

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