RECHERCHEZ
Denis Galinier est le fils unique de Louis André et de Marie Joséphine Prat. Son père est serrurier lors du recensement de 1926, puis mécanicien automobile à son compte, lors des recensements de 1931 et 1936. De religion catholique Denis est serrurier et habite dans son village natal pendant la guerre. Certainement réfractaire au STO, il rejoint la Résistance en 1943 au maquis d’Aire-de-Côte dans la « baraque du Bidil » sur la commune de Bassurels, à la limite entre la Lozère et le Gard, près de Saint-André-de-Valborgne. Le 30 juin, le maquis est en alerte. Il a été averti que des groupes mobiles de réserve (GMR) sont venus en renfort à la gendarmerie du Pompidou pour traquer les maquisards. Le 1er juillet, la menace se précise. A 16 h, la Wehrmacht est à Saumane et se dirige vers Aire-de-Côte. Un ancien maquisard a dénoncé le maquis et il guide les Allemands. A Saumane, le maire, Fernand Borgne, et l’agent de liaison, Eugène Masneuf, sont arrêtés. Henri Bourelly qui aide le maquis est appréhendé à Saint-André-de-Valborgne. Le garde forestier, Emile Berrière, et le maquisard Marcel Adam sont interpellés dans la maison forestière. Le maquis est attaqué vers 21 h alors qu’il se prépare à partir. 67 maquisards sont présents au camp, retardés dans leur fuite par l’orage qui vient de finir au moment de l’arrivée de l’ennemi. Ils sont attaqués par surprise car avec le bruit de l’orage, ils n’ont pas entendu les camions arriver. Ils ne peuvent pas riposter puisqu’ils n’ont que quelques vieux fusils et quatre ou cinq revolvers. Dans la panique générale, les soldats allemands tirent sur tout ce qui bouge. Peu de résistants parviennent à prendre la fuite. L’assaut dure 20 à 25 minutes. La répression est sanglante : trois morts (Henri Aguilera, Louis Chamboredon et Jean Cazes), trois disparus (Marcel Loubier, Louis Pongibaud et Gilbert Roche)et une quarantaine de prisonniers dont deux blessés décédés en route et laissés à Saint-Jean-du-Gard (Jean Boissel et Emile Filiol), deux blessés décédés des suites de leurs blessures aux Fumades (Robert Parisot et Jean Canaguier), deux maquisards fusillés ensuite à Paris (Kurt Druckner et Henri Schumacher) et 37 sont déportés et parmi eux, 16 sont morts en déportation et deux autres peu après leur libération (Fernand Borgne et Emile Berrière). Denis Galinier fait partie des prisonniers. Il est interné à Alès du 2 au 14 juillet, puis à l’école de Grézan à Nîmes jusqu’au 10 août, à la caserne Vallongue à Nîmes jusqu’au 17 septembre et enfin à Compiègne. Avec 934 autres, il est déporté le 28 octobre à Buchenwald où il arrive le 30, avec 33 autres maquisards d’Aire-de- Côte.
Il est affecté au Kommando de Schönebeck où il fabrique des pièces d’avion pour l’usine Junkers puis à celui de Mühlhausen qui fabrique des fuselages et des pièces de gouvernes pour la même usine. Le Kommando est évacué vers Buchenwald entre le 2 et le 4 avril 1945, pour repartir le 8 avril par wagon-tombereau vers Flossenbürg. Il descend en gare de Tachov et termine le trajet à pied. Il arrive à destination le 14 avril. Le camp est évacué les 19 et 20 avril. Cinq colonnes marchent vers le Sud. Il est libéré le 23 avril 1945 par les Américains dans la région de Cham. Il est rapatrié le 4 mai 1945.
Après la guerre, il est mécanicien à Cruzy et décède le 2 juillet 2006 à Narbonne à l’âge de 83 ans.
Marilyne Andréo
Sources :
1 911 W 24, AD Hérault, Dossier de demande de la carte de CVR de Denis Galinier.
Site internet des Archives départementales de l’Hérault, Recensement de l’Hérault, commune de Cruzy,1926 (p.33), 1931 (p.35), 1936 (p.34).
Arolsen : dossier + photo.
https://asso-buchenwald-dora.com
RECHERCHEZ
Denis Galinier est le fils unique de Louis André et de Marie Joséphine Prat. Son père est serrurier lors du recensement de 1926, puis mécanicien automobile à son compte, lors des recensements de 1931 et 1936. De religion catholique Denis est serrurier et habite dans son village natal pendant la guerre. Certainement réfractaire au STO, il rejoint la Résistance en 1943 au maquis d’Aire-de-Côte dans la « baraque du Bidil » sur la commune de Bassurels, à la limite entre la Lozère et le Gard, près de Saint-André-de-Valborgne. Le 30 juin, le maquis est en alerte. Il a été averti que des groupes mobiles de réserve (GMR) sont venus en renfort à la gendarmerie du Pompidou pour traquer les maquisards. Le 1er juillet, la menace se précise. A 16 h, la Wehrmacht est à Saumane et se dirige vers Aire-de-Côte. Un ancien maquisard a dénoncé le maquis et il guide les Allemands. A Saumane, le maire, Fernand Borgne, et l’agent de liaison, Eugène Masneuf, sont arrêtés. Henri Bourelly qui aide le maquis est appréhendé à Saint-André-de-Valborgne. Le garde forestier, Emile Berrière, et le maquisard Marcel Adam sont interpellés dans la maison forestière. Le maquis est attaqué vers 21 h alors qu’il se prépare à partir. 67 maquisards sont présents au camp, retardés dans leur fuite par l’orage qui vient de finir au moment de l’arrivée de l’ennemi. Ils sont attaqués par surprise car avec le bruit de l’orage, ils n’ont pas entendu les camions arriver. Ils ne peuvent pas riposter puisqu’ils n’ont que quelques vieux fusils et quatre ou cinq revolvers. Dans la panique générale, les soldats allemands tirent sur tout ce qui bouge. Peu de résistants parviennent à prendre la fuite. L’assaut dure 20 à 25 minutes. La répression est sanglante : trois morts (Henri Aguilera, Louis Chamboredon et Jean Cazes), trois disparus (Marcel Loubier, Louis Pongibaud et Gilbert Roche)et une quarantaine de prisonniers dont deux blessés décédés en route et laissés à Saint-Jean-du-Gard (Jean Boissel et Emile Filiol), deux blessés décédés des suites de leurs blessures aux Fumades (Robert Parisot et Jean Canaguier), deux maquisards fusillés ensuite à Paris (Kurt Druckner et Henri Schumacher) et 37 sont déportés et parmi eux, 16 sont morts en déportation et deux autres peu après leur libération (Fernand Borgne et Emile Berrière). Denis Galinier fait partie des prisonniers. Il est interné à Alès du 2 au 14 juillet, puis à l’école de Grézan à Nîmes jusqu’au 10 août, à la caserne Vallongue à Nîmes jusqu’au 17 septembre et enfin à Compiègne. Avec 934 autres, il est déporté le 28 octobre à Buchenwald où il arrive le 30, avec 33 autres maquisards d’Aire-de- Côte.
Il est affecté au Kommando de Schönebeck où il fabrique des pièces d’avion pour l’usine Junkers puis à celui de Mühlhausen qui fabrique des fuselages et des pièces de gouvernes pour la même usine. Le Kommando est évacué vers Buchenwald entre le 2 et le 4 avril 1945, pour repartir le 8 avril par wagon-tombereau vers Flossenbürg. Il descend en gare de Tachov et termine le trajet à pied. Il arrive à destination le 14 avril. Le camp est évacué les 19 et 20 avril. Cinq colonnes marchent vers le Sud. Il est libéré le 23 avril 1945 par les Américains dans la région de Cham. Il est rapatrié le 4 mai 1945.
Après la guerre, il est mécanicien à Cruzy et décède le 2 juillet 2006 à Narbonne à l’âge de 83 ans.
Marilyne Andréo
Sources :
1 911 W 24, AD Hérault, Dossier de demande de la carte de CVR de Denis Galinier.
Site internet des Archives départementales de l’Hérault, Recensement de l’Hérault, commune de Cruzy,1926 (p.33), 1931 (p.35), 1936 (p.34).
Arolsen : dossier + photo.
https://asso-buchenwald-dora.com