RECHERCHEZ
Né le 15 juillet 1902 à Saint Hippolyte du Fort, de nationalité française, il est le fils de Fernand Gaches, maçon alors âgé de 27 ans et de Nancy Henriette Cazet son épouse sans profession âgée de 20 ans. Son père fait mention dans un courrier qu’il est infirme de la jambe gauche et marche difficilement à cause d’un genou « ankylosé ». Comptable, il se marie à Nancy le 2 avril 1938 avec Louise Charlotte Lallemand, deux mois après la naissance de leur premier enfant, Andrée. Le couple s’installe ensuite à Nîmes, au 12 rue Bonfa, où naît une deuxième fille, Claude, en 1943.
Pendant la guerre, André Gaches est président du Comité de répartition du charbon. De petite taille, les yeux bleus, marchant avec des cannes, il a 41 ans au moment de son arrestation par la Gestapo le 21 octobre 1943. Il est arrêté à 9h du matin dans son bureau de Nîmes, par représailles et au titre d’otage à la suite d’un attentat par explosif commis place des Carmes contre des militaires allemands avec un bilan de trois morts et quatorze blessés. Il possède aussi un dossier politique car il tenait ouvertement et publiquement des propos contre les Allemands. Il y a deux témoins de son arrestation, M. Marcel Brès, comptable habitant la rue Ménard et Mme Louise Richard, secrétaire demeurant rue de l’Aspic.
André Gaches est détenu à la caserne Montcalm et envoyé 4 jours plus tard, à Marseille à la prison St-Pierre avant d’être interné à Compiègne (matricule 19589) jusqu’au 22 mars 1944. Il est déporté à Mauthausen par transport I.191 dans un convoi d’infirmes et de vieillards où il arrive le 25 mars 1944. Il est, selon sa veuve dans le même camp que M. Gamel, président de la chambre de commerce de Nîmes, maître Bedos, avocat au barreau de Nîmes, M. Gaubiac, employé à la SNCF et le professeur Henri About (matricule 59479), arrêté un jour avant lui. Le matricule 59952 lui est attribué.
Bien que figurant sur la liste officielle des décès de Mauthausen, il est en réalité gazé à Hartheim, château de Haute-Autriche tristement célèbre pour être un centre de mise à mort des déportés n’étant plus aptes à travailler. Le tribunal civil de Nîmes le déclare « présumé décédé » le 23 juin 1944 en son jugement du 18 novembre 1946, ce qui est confirmé par le Procureur de la République de Nîmes, bien que les documents de Mauthausen donnent comme jour de décès le 23 août.
Une rue de Saint-Hyppolite-du-Fort porte son nom pour honorer sa mémoire.
Rédacteur : Georges Muller
Sources :
Archives SHD de Caen (dont photo).
https://www.monument-mauthausen.org/IMG/pdf/hartheim.pdf
RECHERCHEZ
Né le 15 juillet 1902 à Saint Hippolyte du Fort, de nationalité française, il est le fils de Fernand Gaches, maçon alors âgé de 27 ans et de Nancy Henriette Cazet son épouse sans profession âgée de 20 ans. Son père fait mention dans un courrier qu’il est infirme de la jambe gauche et marche difficilement à cause d’un genou « ankylosé ». Comptable, il se marie à Nancy le 2 avril 1938 avec Louise Charlotte Lallemand, deux mois après la naissance de leur premier enfant, Andrée. Le couple s’installe ensuite à Nîmes, au 12 rue Bonfa, où naît une deuxième fille, Claude, en 1943.
Pendant la guerre, André Gaches est président du Comité de répartition du charbon. De petite taille, les yeux bleus, marchant avec des cannes, il a 41 ans au moment de son arrestation par la Gestapo le 21 octobre 1943. Il est arrêté à 9h du matin dans son bureau de Nîmes, par représailles et au titre d’otage à la suite d’un attentat par explosif commis place des Carmes contre des militaires allemands avec un bilan de trois morts et quatorze blessés. Il possède aussi un dossier politique car il tenait ouvertement et publiquement des propos contre les Allemands. Il y a deux témoins de son arrestation, M. Marcel Brès, comptable habitant la rue Ménard et Mme Louise Richard, secrétaire demeurant rue de l’Aspic.
André Gaches est détenu à la caserne Montcalm et envoyé 4 jours plus tard, à Marseille à la prison St-Pierre avant d’être interné à Compiègne (matricule 19589) jusqu’au 22 mars 1944. Il est déporté à Mauthausen par transport I.191 dans un convoi d’infirmes et de vieillards où il arrive le 25 mars 1944. Il est, selon sa veuve dans le même camp que M. Gamel, président de la chambre de commerce de Nîmes, maître Bedos, avocat au barreau de Nîmes, M. Gaubiac, employé à la SNCF et le professeur Henri About (matricule 59479), arrêté un jour avant lui. Le matricule 59952 lui est attribué.
Bien que figurant sur la liste officielle des décès de Mauthausen, il est en réalité gazé à Hartheim, château de Haute-Autriche tristement célèbre pour être un centre de mise à mort des déportés n’étant plus aptes à travailler. Le tribunal civil de Nîmes le déclare « présumé décédé » le 23 juin 1944 en son jugement du 18 novembre 1946, ce qui est confirmé par le Procureur de la République de Nîmes, bien que les documents de Mauthausen donnent comme jour de décès le 23 août.
Une rue de Saint-Hyppolite-du-Fort porte son nom pour honorer sa mémoire.
Rédacteur : Georges Muller
Sources :
Archives SHD de Caen (dont photo).
https://www.monument-mauthausen.org/IMG/pdf/hartheim.pdf