ENJALBERT Jean

  • Evadé d’un convoi de déportation.

  • Né le 26 septembre 1918 à Blaye-les-Mines (Tarn)

  • Décédé le 19 juin 2010 à Toulouse

 

Jean Gabriel Alain Louis Enjalbert est né le 26 septembre 1918 à Blaye-les-Mines dans le Tarn. Il est le fils de Jules Joseph Enjalbert, ajusteur, et d’Adrienne Jeanne Marie Robert, sans profession. Il est militaire de carrière aux unités de gardiennage du secteur fortifié des Alpes-Maritimes jusqu’au 1er mars 1941 puis adjudant-chef au groupe des transmissions à Avignon dans le Vaucluse. Il est mis en congé d’armistice le 1er mars 1943 et il se retire à Axat dans l’Aude. Il s’y marie le 26 avril 1943 avec Etiennette Marie Antonine Courrieu. Il est membre du réseau CDM (Camouflage du matériel) du 1er avril 1942 à la fin du mois de décembre 1943 dans le secteur de Marseille. Il rejoint ensuite le 1er mars 1944 le réseau Ajax Micromégas sous la direction de Joseph Cathala, chef du secteur d’Avignon. Il camoufle du matériel dans la région de Marseille, il récupère des appareils téléphoniques et radio et il constitue des lots pour l’équipement des maquis. Il transmet des renseignements concernant le Gard et le Vaucluse. Joseph Cathala l’envoie en mission le 15 avril 1944 à Uzès pour se renseigner sur une division SS signalée dans le secteur. Il est arrêté à Uzès dans le Gard dans la nuit du 17 au 18 avril par les Groupes mobiles de réserve (GMR) qui le remettent à la Gestapo de Nîmes. Il est interné à Nîmes à la caserne du 10ème RAC du 18 au 22 avril puis à la maison d’arrêt d’Avignon du 22 avril au 1er mai et à la caserne Laperrine de Carcassonne du 1er au 23 mai. Il arrive à Compiègne le 28 mai (numéro 38158). Il est déporté le 4 juin à destination de Neuengamme dans un convoi comprenant 2 062 hommes dont plusieurs Gardois : Edouard Barrand (matricule 34933†), Honoré Bourguignon, Etienne de Saintenac (matricule 33623†), Maurice Domergue (matricule 33230†), Auguste Dumas (†), Fernand Espic (matricule 33753), Auguste Martin (matricule 35165†), Jean-Louis Pépin (†) et Fernand Vincent (matricule 33813†). Malgré la fouille des prisonniers avant leur départ, quelques objets métalliques ont pu être sauvés pour essayer d’ouvrir la porte du wagon de marchandises dans lequel il se trouve ce qui permet à 45 prisonniers de s’évader. Après le passage en gare de Vitry-le-François dans la Marne, il saute du train le 5 juin à 4 heures du matin en compagnie de Guy Gardeux, agent du même réseau et fusillé le 20 août 1944 à Saint-Genis-Laval dans le Rhône. « Nous avons sauté sur le ballast alors que le train roulait à bonne allure. Malgré de multiples contusions et des blessures aux genoux et aux pieds nous avons pu, bien que démunis de pièces d’identité, après trois jours de marche extrêmement pénible par des chemins de traverse, rejoindre Neufchâteau. Là grâce à la complicité des cheminots de cette gare nous avons pu prendre place dans une vigie d’un train de marchandise en partance pour la zone Sud et rejoindre Lyon. Là nous avons repris contact avec notre chef de réseau [Joseph Cathala] replié à L’Arbresle et retrouver enfin notre place dans le réseau jusqu’à la Libération ». Son fils, Guy, naît le 25 novembre 1944 à Axat. Après la guerre, Jean Enjalbert est sergent-chef de la direction des transmissions et habite à Montpellier. Il reçoit la médaille de la Résistance en 1946, la médaille des évadés en 1947, la médaille militaire et la Croix de guerre. Lors de démarches administratives en 1953, il est en service en Indochine. Il est décédé le 19 juin 2010 à Toulouse à l’âge de 91 ans.

Marilyne Andréo

Sources :

13 W 9, AD Hérault, Dossier de demande de la carte de combattant volontaire de la Résistance d’Enjalbert Jean.

21 P 659604, DAVCC Caen, Dossier de déporté d’Enjalbert Jean.

Jean-Marie Chirol, Sur les chemins de l’enfer. 5 juin 1944 entre Châlons et Vitry-le-François, Bettancourt-la-Ferrée, Editeur Club mémoires 52, 1996, 124 p.

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

ENJALBERT Jean

  • Evadé d’un convoi de déportation.

  • Né le 26 septembre 1918 à Blaye-les-Mines (Tarn)

  • Décédé le 19 juin 2010 à Toulouse

 

Jean Gabriel Alain Louis Enjalbert est né le 26 septembre 1918 à Blaye-les-Mines dans le Tarn. Il est le fils de Jules Joseph Enjalbert, ajusteur, et d’Adrienne Jeanne Marie Robert, sans profession. Il est militaire de carrière aux unités de gardiennage du secteur fortifié des Alpes-Maritimes jusqu’au 1er mars 1941 puis adjudant-chef au groupe des transmissions à Avignon dans le Vaucluse. Il est mis en congé d’armistice le 1er mars 1943 et il se retire à Axat dans l’Aude. Il s’y marie le 26 avril 1943 avec Etiennette Marie Antonine Courrieu. Il est membre du réseau CDM (Camouflage du matériel) du 1er avril 1942 à la fin du mois de décembre 1943 dans le secteur de Marseille. Il rejoint ensuite le 1er mars 1944 le réseau Ajax Micromégas sous la direction de Joseph Cathala, chef du secteur d’Avignon. Il camoufle du matériel dans la région de Marseille, il récupère des appareils téléphoniques et radio et il constitue des lots pour l’équipement des maquis. Il transmet des renseignements concernant le Gard et le Vaucluse. Joseph Cathala l’envoie en mission le 15 avril 1944 à Uzès pour se renseigner sur une division SS signalée dans le secteur. Il est arrêté à Uzès dans le Gard dans la nuit du 17 au 18 avril par les Groupes mobiles de réserve (GMR) qui le remettent à la Gestapo de Nîmes. Il est interné à Nîmes à la caserne du 10ème RAC du 18 au 22 avril puis à la maison d’arrêt d’Avignon du 22 avril au 1er mai et à la caserne Laperrine de Carcassonne du 1er au 23 mai. Il arrive à Compiègne le 28 mai (numéro 38158). Il est déporté le 4 juin à destination de Neuengamme dans un convoi comprenant 2 062 hommes dont plusieurs Gardois : Edouard Barrand (matricule 34933†), Honoré Bourguignon, Etienne de Saintenac (matricule 33623†), Maurice Domergue (matricule 33230†), Auguste Dumas (†), Fernand Espic (matricule 33753), Auguste Martin (matricule 35165†), Jean-Louis Pépin (†) et Fernand Vincent (matricule 33813†). Malgré la fouille des prisonniers avant leur départ, quelques objets métalliques ont pu être sauvés pour essayer d’ouvrir la porte du wagon de marchandises dans lequel il se trouve ce qui permet à 45 prisonniers de s’évader. Après le passage en gare de Vitry-le-François dans la Marne, il saute du train le 5 juin à 4 heures du matin en compagnie de Guy Gardeux, agent du même réseau et fusillé le 20 août 1944 à Saint-Genis-Laval dans le Rhône. « Nous avons sauté sur le ballast alors que le train roulait à bonne allure. Malgré de multiples contusions et des blessures aux genoux et aux pieds nous avons pu, bien que démunis de pièces d’identité, après trois jours de marche extrêmement pénible par des chemins de traverse, rejoindre Neufchâteau. Là grâce à la complicité des cheminots de cette gare nous avons pu prendre place dans une vigie d’un train de marchandise en partance pour la zone Sud et rejoindre Lyon. Là nous avons repris contact avec notre chef de réseau [Joseph Cathala] replié à L’Arbresle et retrouver enfin notre place dans le réseau jusqu’à la Libération ». Son fils, Guy, naît le 25 novembre 1944 à Axat. Après la guerre, Jean Enjalbert est sergent-chef de la direction des transmissions et habite à Montpellier. Il reçoit la médaille de la Résistance en 1946, la médaille des évadés en 1947, la médaille militaire et la Croix de guerre. Lors de démarches administratives en 1953, il est en service en Indochine. Il est décédé le 19 juin 2010 à Toulouse à l’âge de 91 ans.

Marilyne Andréo

Sources :

13 W 9, AD Hérault, Dossier de demande de la carte de combattant volontaire de la Résistance d’Enjalbert Jean.

21 P 659604, DAVCC Caen, Dossier de déporté d’Enjalbert Jean.

Jean-Marie Chirol, Sur les chemins de l’enfer. 5 juin 1944 entre Châlons et Vitry-le-François, Bettancourt-la-Ferrée, Editeur Club mémoires 52, 1996, 124 p.

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.