RECHERCHEZ
Lucien, David naît le 26 avril 1899 à Belfort (Territoire de Belfort) et de nationalité française, fils de Salomon Bumsel et de Céline Bloch. Son père Salomon a un frère, Emile Bumsel, négociant demeurant à Belfort, témoin signataire de l’acte de naissance de Lucien. Ils habitent alors au 28, Faubourg de France à Belfort. Lucien avec son frère jumeau Gaston est négociant-commerçant dès 1914 et demeure depuis 1935 à Belfort, 12 Faubourg de Montbéliard ou la famille, très prospère possède des grands magasins.
Il se marie avec Germaine Lindheimer (sans profession) le 1er juin 1928 à Paris et ont deux enfants, Bernard né le 1 juin 1930 et Marianne née le 8 mai 1933. Il fait son service militaire d’avril 1918 à mars 1921, période qui comprend l’occupation française de la Rhénanie. Comme de nombreux jeunes gens, il est rappelé sous les drapeaux en prévision du nouveau conflit le 24 août 1939 dans l’artillerie jusqu’à sa démobilisation à une date non précisée, probablement au moment de l’Armistice. Le dernier corps auquel il appartient est le 7ème Bataillon Ouvriers d’Artillerie (BAO). Mais, démobilisé en zone sud, il n’a pas le droit de revenir en zone occupée. Les Bumsel se replient alors à Nîmes, 5 rue de Villeperdrix. Apprenant qu’une rafle était imminente, la famille prend la fuite vers le nord et arrive à Vals-Les-Bains en Ardèche. L’arrestation par des Français vêtus de l’uniforme allemand (Gestapo de Nîmes selon sa veuve) a lieu le 30 juin 1943. Sont impliqués dans cette rafle pour « motif racial » : Mme Lindheimer, belle-mère de M. Bumsel, M. Georges Lindheimer, beau-frère de M. Bumsel et une dizaine d’autres personnes. Tout cela se passe dans l’hôtel de l’Europe. M. Roussy, propriétaire de l’Hôtel et Mme J. Goyard domiciliée à la Cavayère à Carcassonne (Aude) sont témoins et, dans leur déposition du 2 et 3 décembre 1953 cette dernière assure avoir vu la Gestapo s’emparer de leurs biens, argent et vêtements.
Germaine Bumsel et ses deux enfants réussissent à échapper à l’arrestation. Une amie de Nîmes, leur voisine Aimée Jeanroy, prévenue, vient, s’occupe de les cacher pendant près d’un an et veille à tous leurs besoins.
Après un passage par Marseille, Lucien Bumsel est interné à Drancy le 9 octobre puis est déporté à Auschwitz le 20 novembre 1943 par le convoi 62. Il y survit quelques mois avant de mourir dans le camp de Monowitz après un bref séjour dans l’hôpital de ce camp. La date de son décès est judiciairement fixée au 20 novembre 1943 le 02 juin 1947, puis au 25 novembre 1943 par jugement rectificatif du tribunal de grande instance de Belfort rendu le 21 novembre 1989. Son acte de disparition est établi en décembre 1946.
En 1951, Mme Bumsel Germaine reçoit un courrier daté du 9 novembre lui précisant que son mari a été déporté du camp de Drancy en 1943 avec Mme Lindheimer Adèle, Cécile et M. Lindheimer Abraham, Albert.
Rédacteur : Georges Muller
Sources :
Archives SHD Caen
livret militaire du déporté,
Site AJPN,
article de Monique Valière, fille de Gaston Bumsel : Judaïsme.sdv.fr
RECHERCHEZ
Lucien, David naît le 26 avril 1899 à Belfort (Territoire de Belfort) et de nationalité française, fils de Salomon Bumsel et de Céline Bloch. Son père Salomon a un frère, Emile Bumsel, négociant demeurant à Belfort, témoin signataire de l’acte de naissance de Lucien. Ils habitent alors au 28, Faubourg de France à Belfort. Lucien avec son frère jumeau Gaston est négociant-commerçant dès 1914 et demeure depuis 1935 à Belfort, 12 Faubourg de Montbéliard ou la famille, très prospère possède des grands magasins.
Il se marie avec Germaine Lindheimer (sans profession) le 1er juin 1928 à Paris et ont deux enfants, Bernard né le 1 juin 1930 et Marianne née le 8 mai 1933. Il fait son service militaire d’avril 1918 à mars 1921, période qui comprend l’occupation française de la Rhénanie. Comme de nombreux jeunes gens, il est rappelé sous les drapeaux en prévision du nouveau conflit le 24 août 1939 dans l’artillerie jusqu’à sa démobilisation à une date non précisée, probablement au moment de l’Armistice. Le dernier corps auquel il appartient est le 7ème Bataillon Ouvriers d’Artillerie (BAO). Mais, démobilisé en zone sud, il n’a pas le droit de revenir en zone occupée. Les Bumsel se replient alors à Nîmes, 5 rue de Villeperdrix. Apprenant qu’une rafle était imminente, la famille prend la fuite vers le nord et arrive à Vals-Les-Bains en Ardèche. L’arrestation par des Français vêtus de l’uniforme allemand (Gestapo de Nîmes selon sa veuve) a lieu le 30 juin 1943. Sont impliqués dans cette rafle pour « motif racial » : Mme Lindheimer, belle-mère de M. Bumsel, M. Georges Lindheimer, beau-frère de M. Bumsel et une dizaine d’autres personnes. Tout cela se passe dans l’hôtel de l’Europe. M. Roussy, propriétaire de l’Hôtel et Mme J. Goyard domiciliée à la Cavayère à Carcassonne (Aude) sont témoins et, dans leur déposition du 2 et 3 décembre 1953 cette dernière assure avoir vu la Gestapo s’emparer de leurs biens, argent et vêtements.
Germaine Bumsel et ses deux enfants réussissent à échapper à l’arrestation. Une amie de Nîmes, leur voisine Aimée Jeanroy, prévenue, vient, s’occupe de les cacher pendant près d’un an et veille à tous leurs besoins.
Après un passage par Marseille, Lucien Bumsel est interné à Drancy le 9 octobre puis est déporté à Auschwitz le 20 novembre 1943 par le convoi 62. Il y survit quelques mois avant de mourir dans le camp de Monowitz après un bref séjour dans l’hôpital de ce camp. La date de son décès est judiciairement fixée au 20 novembre 1943 le 02 juin 1947, puis au 25 novembre 1943 par jugement rectificatif du tribunal de grande instance de Belfort rendu le 21 novembre 1989. Son acte de disparition est établi en décembre 1946.
En 1951, Mme Bumsel Germaine reçoit un courrier daté du 9 novembre lui précisant que son mari a été déporté du camp de Drancy en 1943 avec Mme Lindheimer Adèle, Cécile et M. Lindheimer Abraham, Albert.
Rédacteur : Georges Muller
Sources :
Archives SHD Caen
livret militaire du déporté,
Site AJPN,
article de Monique Valière, fille de Gaston Bumsel : Judaïsme.sdv.fr