André Brouillet né le 24 octobre 1922 à St Martin de Valgalgues (Gard) est le fils de Paul et de Léontine Ubalin. Il exerce la profession de métallurgiste comme son père et habite place Robert Guibert à St Martin. Il est célibataire et participe à la diffusion de tracts et de journaux clandestins pour le Front national de lutte pour l’indépendance de la France. Réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), avec deux autres camarades Marcel Lenoble (matricule 20329) et Fernand Flandin (matricule 20317) de Saint Martin de Valgalgues, ils décident de rejoindre les Forces françaises en Afrique du Nord en passant par l’Espagne. Tous les trois sont arrêtés par la Wehrmacht le 24 avril 1943 à Oloron-Sainte-Marie (Basses Pyrénées). Emprisonnés à Tarbes jusqu’au 29 juin puis à Toulouse jusqu’au 9 juillet ils sont transférés au camp d’internement et de rassemblement de Compiègne-Royallieu où André est inscrit sous le numéro 16401. Il est déporté dans le convoi I.131 qui arrive le 4 septembre 1943 à Buchenwald. La quarantaine passée il est affecté au Kommando de Dora à la construction d’usines d’armement souterraines. Le 4 avril 1945 il est évacué sur Ravensbrück où il arrive après un périple éprouvant de neuf jours (matricule 13677). Il est rapatrié le 29 avril 1945 par Charleville-Mézières (Ardennes) et rejoint Saint Martin de Valgalgues où il réside.

André Brouillet est décédé à Montpellier le 24 mai 2003.

Monique Vézilier

Sources :

État-civil mairie de Saint Martin de Valgalgues

Mémorial FMD
21 P 660 054 DAVCC – dossier de déporté d’André Brouillet ; archives SHD Caen
Arolsen dossier d’André Brouillet 2564426, 56117896 à 56178901 et 5617918
Buchenwald Dora Kommandos, Le Mémorial tome 1