BOUCHET René

  • 64911 Sachsenhausen

  • Né le 18 mars 1908 à Nîmes

  • Décédé le 30 décembre 1978 à Nîmes

René Alphonse naît le 18 mars 1908 à Nîmes (Gard) de François Bouchet, cordonnier, et de Jeanne Bonfort, piqueuse de bottines, son épouse. Il se marie à Nîmes le 22 août 1939 avec Armande Marie Louise Bœuf, avec laquelle il est en instance de divorce trois ans plus tard. Ce dernier sera prononcé le 8 février 1944.

Employé à la SNCF, René habite Nîmes, 15 rue des trois Fontaines au moment de son arrestation, due à la trahison d’un nommé Antoine Tastevin, ancien gendarme, né le 15 août 1887 à Garons (Gard).  S’étant présenté à lui comme un agent de la France Libre recrutant des volontaires pour aller combattre en Algérie, il lui propose de l’emmener en camionnette à Sète (Hérault) d’où une chaloupe le conduira à un hydravion anglais à destination de l’Afrique du Nord.

Mais le 9 février 1943, sur la route de Nîmes à Lunel (Hérault) la voiture conduite par Antoine Tastevin est arrêtée par la Gestapo. Celui-ci est en réalité un indicateur rémunéré par les allemands ; il continuera ses faux recrutements jusqu’à l’été 1943 [i]. Le fils du général Angenot est témoin de cette arrestation qui conduit René Bouchet à la prison des Minimes de Montpellier où il est incarcéré.

Le 16 février 1943, il est interné au Frontstalag 122 à Compiègne où il retrouve des amis, les frères Capoduro (André, matricule 64906 et Claude, matricule 64907), arrêtés quelques semaines plus tôt dans les mêmes circonstances que lui.  Il est déporté avec eux le 28 avril 1943 à Oranienburg- Sachsenhausen, où il reçoit le matricule 64911 avant d’être transféré au kommando Heinkel, une usine-camp des plus modernes où est fabriqué le bombardier HE-177. L’usine est évacuée le 21 avril 1945. Libéré il est rapatrié le 22 mai 1945 par les armées alliées. Un examen médical du 15 janvier 1945 décrit son état de santé dégradé avec, entre autres, une intoxication par aluminium – due vraisemblablement à son travail forcé sur les bombardiers au kommando Heinkel à partir de juin 1943 et à de la tachycardie.

Déporté au camp d’Oranienburg-Sachsenhausen du 5 juin 1943 au 22 mai 1945 selon sa demande d’attribution du titre de Déporté Résistant du 22 février 1952. Déclaré Déporté Résistant le 4 décembre 1952. Carte d’appartenance FFI N° 233

Son adresse en 1952 : 15, rue des trois fontaines à Nîmes-Gard. Il se remarie en 1961 avec Rose-Marie Coulomb, dont il se sépare dix ans plus tard. Il s’éteint à Nîmes le 30 décembre 1978.

Georges Muller


[i]  A la Libération, Antoine-Fernand Tastevin est condamné par contumace à la peine capitale pour la déportation de dizaines de résistants nîmois et la mort de 25 d’entre eux. Son arrestation deux ans plus tard, donne lieu à un second un procès, en sa présence, qui confirme sa peine le 13 mai 1950.

Sources :

Photo : archives SHD Caen
Sources : archives SHD Caen, Etat Civil (acte de naissance, N° 254)
Site gallica.bnf.fr (mars 2022): « Ce Soir » et « Le Figaro » du 10 mars 1950, « L’Aurore » du 13 mai 1950.

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

BOUCHET René

  • 64911 Sachsenhausen

  • Né le 18 mars 1908 à Nîmes

  • Décédé le 30 décembre 1978 à Nîmes

René Alphonse naît le 18 mars 1908 à Nîmes (Gard) de François Bouchet, cordonnier, et de Jeanne Bonfort, piqueuse de bottines, son épouse. Il se marie à Nîmes le 22 août 1939 avec Armande Marie Louise Bœuf, avec laquelle il est en instance de divorce trois ans plus tard. Ce dernier sera prononcé le 8 février 1944.

Employé à la SNCF, René habite Nîmes, 15 rue des trois Fontaines au moment de son arrestation, due à la trahison d’un nommé Antoine Tastevin, ancien gendarme, né le 15 août 1887 à Garons (Gard).  S’étant présenté à lui comme un agent de la France Libre recrutant des volontaires pour aller combattre en Algérie, il lui propose de l’emmener en camionnette à Sète (Hérault) d’où une chaloupe le conduira à un hydravion anglais à destination de l’Afrique du Nord.

Mais le 9 février 1943, sur la route de Nîmes à Lunel (Hérault) la voiture conduite par Antoine Tastevin est arrêtée par la Gestapo. Celui-ci est en réalité un indicateur rémunéré par les allemands ; il continuera ses faux recrutements jusqu’à l’été 1943 [i]. Le fils du général Angenot est témoin de cette arrestation qui conduit René Bouchet à la prison des Minimes de Montpellier où il est incarcéré.

Le 16 février 1943, il est interné au Frontstalag 122 à Compiègne où il retrouve des amis, les frères Capoduro (André, matricule 64906 et Claude, matricule 64907), arrêtés quelques semaines plus tôt dans les mêmes circonstances que lui.  Il est déporté avec eux le 28 avril 1943 à Oranienburg- Sachsenhausen, où il reçoit le matricule 64911 avant d’être transféré au kommando Heinkel, une usine-camp des plus modernes où est fabriqué le bombardier HE-177. L’usine est évacuée le 21 avril 1945. Libéré il est rapatrié le 22 mai 1945 par les armées alliées. Un examen médical du 15 janvier 1945 décrit son état de santé dégradé avec, entre autres, une intoxication par aluminium – due vraisemblablement à son travail forcé sur les bombardiers au kommando Heinkel à partir de juin 1943 et à de la tachycardie.

Déporté au camp d’Oranienburg-Sachsenhausen du 5 juin 1943 au 22 mai 1945 selon sa demande d’attribution du titre de Déporté Résistant du 22 février 1952. Déclaré Déporté Résistant le 4 décembre 1952. Carte d’appartenance FFI N° 233

Son adresse en 1952 : 15, rue des trois fontaines à Nîmes-Gard. Il se remarie en 1961 avec Rose-Marie Coulomb, dont il se sépare dix ans plus tard. Il s’éteint à Nîmes le 30 décembre 1978.

Georges Muller


[i]  A la Libération, Antoine-Fernand Tastevin est condamné par contumace à la peine capitale pour la déportation de dizaines de résistants nîmois et la mort de 25 d’entre eux. Son arrestation deux ans plus tard, donne lieu à un second un procès, en sa présence, qui confirme sa peine le 13 mai 1950.

Sources :

Photo : archives SHD Caen
Sources : archives SHD Caen, Etat Civil (acte de naissance, N° 254)
Site gallica.bnf.fr (mars 2022): « Ce Soir » et « Le Figaro » du 10 mars 1950, « L’Aurore » du 13 mai 1950.

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