BOGRATCHEFF Feiga née SANDLARSCH

  • 21750 Auschwitz

  • Née le 30 mai 1889 à Biala (Pologne)

  • Décédée le 25 mai 1944 à Auschwitz

Feiga/Faida dite Fanny Sandlarsch, née le 30 mai 1889 à Biała Podlaska (Pologne), est l’aînée d’une famille juive polonaise de six enfants. Ses parents : Moschko/Morka Sandlarsch (1862-1946) [i], maroquinier, et Mariem/Marie Garfinkel (1873-1954)[ii] se sont mariés le 1er mai 1897. Jusqu’en 1900, la famille vit à Biała Podlaska, qui voit la naissance de deux garçons et une autre fille. Elle déménage ensuite à Varsovie, où naissent les deux plus jeunes : Chaja/Clara (1901) et Sarah (1908).

En 1912, les Sandlarsch émigrent en France, laissant Feiga à Varsovie. Celle-ci les rejoint l’année suivante, peut-être avec son mari Gdalia/Gedalai dit Georges Bogratcheff, né le 22 mars 1892 à Powązki (Pologne), maroquinier comme elle-même. Le couple, habitant 39 rue des Envierges dans le 20e arrondissement de Paris, donne naissance à une fille, Louisa, le 31 mai 1916.

Quelques années plus tard, Feiga – devenue plumassière – et Georges se marient civilement le 31 août 1920[iii]. Ils vivent alors au 55 rue des couronnes, Paris 20°. Le 5 juin 1922, Feiga a la joie de donner naissance à un garçon, Emile.

Au moment de l’invasion allemande, ses parents, Moschko et Marie se réfugient à Nîmes, laissant en garde à Feiga, séparée de son mari, leur domicile du 42 rue des Arts à Villeneuve-le-Roi (Val de Marne). L’année suivante, c’est au tour de la sœur de Feiga, Sarah, de rejoindre son mari Jonas Birman, également réfugié à Nîmes. A l’été 1942, la rafle du Vel’ d’Hiv’ pousse sans doute Feiga à partir retrouver ses parents à Nîmes. Ceux-ci l’accueillent chez eux, au 19 rue des Lombards, au cours du mois d’août.

La vie continue tant bien que mal : Feiga fait des ménages pour assurer quelques rentrées d’argent. Mais les persécutions nazies s’intensifient en zone sud :  sa sœur Sarah, son beau-frère Jonas Birman et une partie de la famille de celui-ci sont arrêtés en avril 1943. Ils sont déportés le 23 juin, par le convoi 55 et mourront à Auschwitz.

Un an après, Feiga est arrêtée à son tour à Nîmes, le 24 avril 1944. Elle est envoyée à Drancy où elle arrive le 13 mai (matricule 21750 ; carnet de fouille 131/3991). Sept jours plus tard, le convoi 74 l’emmène à Auschwitz où elle est probablement gazée dès son arrivée.

Aussitôt après la Libération, sa fille Louisa, devenue Mme Verhertbrugge, mènera en vain des recherches dans l’espoir de la retrouver. Finalement, en 1947, le décès de Feiga Bogratcheff sera administrativement fixé au 25 mai 1944.

Son nom figure sur le mur des noms du Mémorial de la Shoah, dalle 6, colonne 2, rangée 3.

Georges Muller et Gérard Krebs

[i] On trouve aussi ce patronyme sous les formes : Sandlarch, Sandlarz et Sanderz

[ii] Autres formes : Garfinkiel et Garfagnan

[iii] Il n’a pu être établi à quel moment Feiga a connu son mari : à Varsovie ou à Paris. Il est possible que ce soit en Pologne où un mariage religieux aurait pu être conclu, doublé plus tard d’un mariage civil en France. Quoi qu’il en soit, la petite Louisa a été enregistrée à l’État Civil sous le patronyme de Bogratcheff, avec ses deux parents bien identifiés.

Sources :

Archives de Caen – site Yad Vashem – Mémorial de la Shoah (dont photo)

Archives Départementales du Gard, Fichier des juifs français et étrangers, cote 1W139

Etat Civil Paris

Geneanet, arbre généalogique de Catherine Sandlarz

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

BOGRATCHEFF Feiga née SANDLARSCH

  • 21750 Auschwitz

  • Née le 30 mai 1889 à Biala (Pologne)

  • Décédée le 25 mai 1944 à Auschwitz

Feiga/Faida dite Fanny Sandlarsch, née le 30 mai 1889 à Biała Podlaska (Pologne), est l’aînée d’une famille juive polonaise de six enfants. Ses parents : Moschko/Morka Sandlarsch (1862-1946) [i], maroquinier, et Mariem/Marie Garfinkel (1873-1954)[ii] se sont mariés le 1er mai 1897. Jusqu’en 1900, la famille vit à Biała Podlaska, qui voit la naissance de deux garçons et une autre fille. Elle déménage ensuite à Varsovie, où naissent les deux plus jeunes : Chaja/Clara (1901) et Sarah (1908).

En 1912, les Sandlarsch émigrent en France, laissant Feiga à Varsovie. Celle-ci les rejoint l’année suivante, peut-être avec son mari Gdalia/Gedalai dit Georges Bogratcheff, né le 22 mars 1892 à Powązki (Pologne), maroquinier comme elle-même. Le couple, habitant 39 rue des Envierges dans le 20e arrondissement de Paris, donne naissance à une fille, Louisa, le 31 mai 1916.

Quelques années plus tard, Feiga – devenue plumassière – et Georges se marient civilement le 31 août 1920[iii]. Ils vivent alors au 55 rue des couronnes, Paris 20°. Le 5 juin 1922, Feiga a la joie de donner naissance à un garçon, Emile.

Au moment de l’invasion allemande, ses parents, Moschko et Marie se réfugient à Nîmes, laissant en garde à Feiga, séparée de son mari, leur domicile du 42 rue des Arts à Villeneuve-le-Roi (Val de Marne). L’année suivante, c’est au tour de la sœur de Feiga, Sarah, de rejoindre son mari Jonas Birman, également réfugié à Nîmes. A l’été 1942, la rafle du Vel’ d’Hiv’ pousse sans doute Feiga à partir retrouver ses parents à Nîmes. Ceux-ci l’accueillent chez eux, au 19 rue des Lombards, au cours du mois d’août.

La vie continue tant bien que mal : Feiga fait des ménages pour assurer quelques rentrées d’argent. Mais les persécutions nazies s’intensifient en zone sud :  sa sœur Sarah, son beau-frère Jonas Birman et une partie de la famille de celui-ci sont arrêtés en avril 1943. Ils sont déportés le 23 juin, par le convoi 55 et mourront à Auschwitz.

Un an après, Feiga est arrêtée à son tour à Nîmes, le 24 avril 1944. Elle est envoyée à Drancy où elle arrive le 13 mai (matricule 21750 ; carnet de fouille 131/3991). Sept jours plus tard, le convoi 74 l’emmène à Auschwitz où elle est probablement gazée dès son arrivée.

Aussitôt après la Libération, sa fille Louisa, devenue Mme Verhertbrugge, mènera en vain des recherches dans l’espoir de la retrouver. Finalement, en 1947, le décès de Feiga Bogratcheff sera administrativement fixé au 25 mai 1944.

Son nom figure sur le mur des noms du Mémorial de la Shoah, dalle 6, colonne 2, rangée 3.

Georges Muller et Gérard Krebs

[i] On trouve aussi ce patronyme sous les formes : Sandlarch, Sandlarz et Sanderz

[ii] Autres formes : Garfinkiel et Garfagnan

[iii] Il n’a pu être établi à quel moment Feiga a connu son mari : à Varsovie ou à Paris. Il est possible que ce soit en Pologne où un mariage religieux aurait pu être conclu, doublé plus tard d’un mariage civil en France. Quoi qu’il en soit, la petite Louisa a été enregistrée à l’État Civil sous le patronyme de Bogratcheff, avec ses deux parents bien identifiés.

Sources :

Archives de Caen – site Yad Vashem – Mémorial de la Shoah (dont photo)

Archives Départementales du Gard, Fichier des juifs français et étrangers, cote 1W139

Etat Civil Paris

Geneanet, arbre généalogique de Catherine Sandlarz

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