BIDJARANO Fortunée

  • Auschwitz

  • Née 17 novembre 1897 en Turquie

  • Décédée le 4 juin 1944 à Auschwitz

Fortunée, Mazalto, Cadey Decalo, naît le 17 novembre 1897 à Constantinople en Turquie. Elle est marchande ambulante et la fille d’Elisa et Joseph Decalo.

Elle arrive en France en 1912 et s’installe à Nîmes en 1914. Naturalisée française en même temps que son mari Menahem Bidjarano en 1933, elle est la mère de Samuel né en 1926. Pendant la guerre, Fortunée participe comme agent de liaison, à la résistance nîmoise sous le pseudonyme de « la renarde ». Elle réside au 19 rue Bachalas à Nîmes.

Son fils Samuel est arrêté le 21 mars 1944 sur son lieu de travail par la Gestapo. Voyant devant les Halles de Nîmes, où elle tenait un stand de bonneterie, la voiture de la Gestapo qui l’emmène, elle se jette sur le véhicule ce qui lui vaut d’être arrêtée à son tour. Son fils est interné à Drancy mais n’est pas déporté, car marié à une non-juive, et fait office d’interprète. Samuel est interné le 21 mars 1944 à Nîmes puis transféré à la prison des Beaumettes à Marseille et au centre d’internement de Drancy jusqu’au 18 août 1944 d’où il est libéré.

Fortunée est envoyée au centre de regroupement des israélites à à Drancy le 21 mai 1944 sous le matricule 22777. Son carnet de fouille précise qu’on lui a réquisitionné 258 francs et qu’elle vient de Marseille. Elle est déportée le 30 mai à Auschwitz Birkenau, par le convoi n°75[1], où elle décède le 4 juin 1944.

Sur son acte de décès figure « mort pour la France ».

Son nom figure sur le mur des noms du mémorial de la Shoah : dalle 4 – colonne 2 – rangée 1

CHM, André FRANCISCO

Sources

JO 129 du 4 juin 2008 – arrêté du 23 mai

Dossier SHD de David DECALO (témoignage)

Sources : Les judéo-Espagnols à Nîmes pendant la 2e guerre mondiale/MuestrosDezaparesidos – Xavier Rothéa

Naturalisation selon sa carte de déportée politique établie en décembre 1951, fichier J indique décret n°15513×33 du 15 6 33, ROTHEA

Photographies : Collection personnelle Simone ANDRE – Yad Vashem.


[1]Le convoi 75 part de la gare de Paris-Bobigny le 30 mai 1944 avec 1004 déportés dont plus de 100 déportés de moins de 18, ainsi que des détenus du camp Vittel qui avaient été épargnés de la déportation jusque-là pour servir éventuellement d’échange. Se trouve également un groupe de 30 Juifs du département de Haute-Savoie. Le convoi arrive au camp d’Auschwitz-Birkenau le 2 juin 1944, 239 hommes sont sélectionnés pour les travaux forcés et tatoués des numéros A-11841 à A-12079 ainsi que 134 femmes, également sélectionnées pour les travaux forcés et tatouées des numéros A-7065 à A-7198. Le reste du convoi, c’est-à-dire 624 Juifs, sont immédiatement gazés. Après la libération d’Auschwitz, on compte 99 survivants du convoi 75, parmi lesquels 54 femmes.

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

BIDJARANO Fortunée

  • Auschwitz

  • Née 17 novembre 1897 en Turquie

  • Décédée le 4 juin 1944 à Auschwitz

Fortunée, Mazalto, Cadey Decalo, naît le 17 novembre 1897 à Constantinople en Turquie. Elle est marchande ambulante et la fille d’Elisa et Joseph Decalo.

Elle arrive en France en 1912 et s’installe à Nîmes en 1914. Naturalisée française en même temps que son mari Menahem Bidjarano en 1933, elle est la mère de Samuel né en 1926. Pendant la guerre, Fortunée participe comme agent de liaison, à la résistance nîmoise sous le pseudonyme de « la renarde ». Elle réside au 19 rue Bachalas à Nîmes.

Son fils Samuel est arrêté le 21 mars 1944 sur son lieu de travail par la Gestapo. Voyant devant les Halles de Nîmes, où elle tenait un stand de bonneterie, la voiture de la Gestapo qui l’emmène, elle se jette sur le véhicule ce qui lui vaut d’être arrêtée à son tour. Son fils est interné à Drancy mais n’est pas déporté, car marié à une non-juive, et fait office d’interprète. Samuel est interné le 21 mars 1944 à Nîmes puis transféré à la prison des Beaumettes à Marseille et au centre d’internement de Drancy jusqu’au 18 août 1944 d’où il est libéré.

Fortunée est envoyée au centre de regroupement des israélites à à Drancy le 21 mai 1944 sous le matricule 22777. Son carnet de fouille précise qu’on lui a réquisitionné 258 francs et qu’elle vient de Marseille. Elle est déportée le 30 mai à Auschwitz Birkenau, par le convoi n°75[1], où elle décède le 4 juin 1944.

Sur son acte de décès figure « mort pour la France ».

Son nom figure sur le mur des noms du mémorial de la Shoah : dalle 4 – colonne 2 – rangée 1

CHM, André FRANCISCO

Sources

JO 129 du 4 juin 2008 – arrêté du 23 mai

Dossier SHD de David DECALO (témoignage)

Sources : Les judéo-Espagnols à Nîmes pendant la 2e guerre mondiale/MuestrosDezaparesidos – Xavier Rothéa

Naturalisation selon sa carte de déportée politique établie en décembre 1951, fichier J indique décret n°15513×33 du 15 6 33, ROTHEA

Photographies : Collection personnelle Simone ANDRE – Yad Vashem.


[1]Le convoi 75 part de la gare de Paris-Bobigny le 30 mai 1944 avec 1004 déportés dont plus de 100 déportés de moins de 18, ainsi que des détenus du camp Vittel qui avaient été épargnés de la déportation jusque-là pour servir éventuellement d’échange. Se trouve également un groupe de 30 Juifs du département de Haute-Savoie. Le convoi arrive au camp d’Auschwitz-Birkenau le 2 juin 1944, 239 hommes sont sélectionnés pour les travaux forcés et tatoués des numéros A-11841 à A-12079 ainsi que 134 femmes, également sélectionnées pour les travaux forcés et tatouées des numéros A-7065 à A-7198. Le reste du convoi, c’est-à-dire 624 Juifs, sont immédiatement gazés. Après la libération d’Auschwitz, on compte 99 survivants du convoi 75, parmi lesquels 54 femmes.

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