BAROUCH Robert

  • Auschwitz

  • Né le 27 mars 1935 à Paris

  • Décédé le ? à Auschwitz

Son père, Raphaël Barouch (ou Baruch) est né le 20 avril 1904 à Istanbul. De nationalité turque, il est le fils d’Isaac Barouch et d’Estreya Siva. Sa mère, Berthe (ou Bertha) née à Varna le 18 juillet 1906 de Samuel Gheron et de Rebecca Perera, est bulgare.

Avant-guerre, le couple est installé à Paris où il a deux enfants : Robert né le 27 mars 1935 et Maurice le 22 août 1937. Raphaël Barouch est chapelier, il semble qu’il ait de la famille à Nîmes. C’est peut-être pour cette raison qu’il choisit cette ville pour y envoyer femme et enfants en septembre 1939. Ils s’installent au 17 rue de l’Aspic.

Devant l’offensive allemande, Raphaël se replie également dans le sud et rejoint sa famille en août 1940. A Nîmes, la vie reprend son cours tant bien que mal. Une petite fille, Éliane, naît le 4 décembre 1941, tandis que Raphaël est contraint d’accepter un emploi de manœuvre.

A partir de fin 1942, quand les Allemands envahissent la zone sud, toute la famille se retrouve menacée, même si les enfants sont de nationalité française. En tant que juifs, Raphaël et Berthe Barouch essaient d’être le moins visibles possible, mais répondent néanmoins aux exigences de recensement du gouvernement de Vichy.

À la fin du printemps 1944, un collabo zélé dénonce une trentaine d’israélites nîmois. Il semble que les Barouch figurent sur la liste qu’il transmet aux autorités. Cet individu, Pierre Izern, sera condamné pour ces faits et fusillé le 21 janvier 1948.

La famille est arrêtée à Nîmes puis internée à Marseille. Berthe et ses enfants sont transférés à Drancy le 13 juin 1944, d’où ils sont déportés vers Auschwitz par le convoi 76, le 30 du même mois. De son côté, Raphaël fait partie du convoi 77, qui quitte Drancy également pour Auschwitz un mois plus tard, le 31 juillet.

À partir de ce moment, il n’y a plus de traces de la famille Barouch dont tous les membres ont probablement été gazés dès leur arrivée au camp. Pour Berthe et Eliane, certaines sources mentionnent leur décès le 5 juillet 1944, ce qui correspond à la date que l’on fixe à 5 jours après le départ de France pour les déportés dont on n’a aucune nouvelle.

Gérard KREBS et Georges MULLER

Sources :

Xavier Rothéa : « Les Judéos-Espagnols à Nîmes pendant la seconde guerre mondiale »

L’Aurore et autres quotidiens du 22 janvier 1948

Service historique Caen

A noter que Berthe et ses trois enfants figurent sur une plaque commémorative des «Juifs déportés du Vaucluse», à Avignon.

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

BAROUCH Robert

  • Auschwitz

  • Né le 27 mars 1935 à Paris

  • Décédé le ? à Auschwitz

Son père, Raphaël Barouch (ou Baruch) est né le 20 avril 1904 à Istanbul. De nationalité turque, il est le fils d’Isaac Barouch et d’Estreya Siva. Sa mère, Berthe (ou Bertha) née à Varna le 18 juillet 1906 de Samuel Gheron et de Rebecca Perera, est bulgare.

Avant-guerre, le couple est installé à Paris où il a deux enfants : Robert né le 27 mars 1935 et Maurice le 22 août 1937. Raphaël Barouch est chapelier, il semble qu’il ait de la famille à Nîmes. C’est peut-être pour cette raison qu’il choisit cette ville pour y envoyer femme et enfants en septembre 1939. Ils s’installent au 17 rue de l’Aspic.

Devant l’offensive allemande, Raphaël se replie également dans le sud et rejoint sa famille en août 1940. A Nîmes, la vie reprend son cours tant bien que mal. Une petite fille, Éliane, naît le 4 décembre 1941, tandis que Raphaël est contraint d’accepter un emploi de manœuvre.

A partir de fin 1942, quand les Allemands envahissent la zone sud, toute la famille se retrouve menacée, même si les enfants sont de nationalité française. En tant que juifs, Raphaël et Berthe Barouch essaient d’être le moins visibles possible, mais répondent néanmoins aux exigences de recensement du gouvernement de Vichy.

À la fin du printemps 1944, un collabo zélé dénonce une trentaine d’israélites nîmois. Il semble que les Barouch figurent sur la liste qu’il transmet aux autorités. Cet individu, Pierre Izern, sera condamné pour ces faits et fusillé le 21 janvier 1948.

La famille est arrêtée à Nîmes puis internée à Marseille. Berthe et ses enfants sont transférés à Drancy le 13 juin 1944, d’où ils sont déportés vers Auschwitz par le convoi 76, le 30 du même mois. De son côté, Raphaël fait partie du convoi 77, qui quitte Drancy également pour Auschwitz un mois plus tard, le 31 juillet.

À partir de ce moment, il n’y a plus de traces de la famille Barouch dont tous les membres ont probablement été gazés dès leur arrivée au camp. Pour Berthe et Eliane, certaines sources mentionnent leur décès le 5 juillet 1944, ce qui correspond à la date que l’on fixe à 5 jours après le départ de France pour les déportés dont on n’a aucune nouvelle.

Gérard KREBS et Georges MULLER

Sources :

Xavier Rothéa : « Les Judéos-Espagnols à Nîmes pendant la seconde guerre mondiale »

L’Aurore et autres quotidiens du 22 janvier 1948

Service historique Caen

A noter que Berthe et ses trois enfants figurent sur une plaque commémorative des «Juifs déportés du Vaucluse», à Avignon.

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