Barbut-Maurice

BARBUT Maurice

  • 73047 Dachau

  • Né le 17 février 1911 à Sommières (Gard)

  • Décédé le 01 mars 1976 à Nîmes

Maurice est le cinquième fils de Louis Barbut, comptable, et de Léa Charlotte Pascal, sans profession, originaires tous les deux de cette ville. Ses frères, Jean, Georges, André et Léon, sont nés respectivement en 1892, en 1899, en 1902 et en 1904 dans la même commune. Il y grandit avant de partir faire ses études à l’Ecole nationale d’Horlogerie de Lyon. En août 1928, il sauve de la noyade un de ses camarades se baignant avec lui dans le Vidourle. Il se marie dans sa ville natale le 15 mars 1934 avec Suzanne Albertine Barandon, couturière. Il y exerce la profession d’horloger et réside rue du Pont, lors du recensement de 1936. Il s’engage dans la Résistance dès le mois de juillet 1941 au sein du Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France sous le pseudonyme « La Caille ». Il diffuse des journaux et des tracts clandestins. Au moment de son arrestation, il habite au 1 rue Compane avec sa femme enceinte (son fils André est né en 1942) et ses deux enfants (Jacqueline, née en 1934 et Guy, né en 1938). Il est arrêté le 11 septembre 1941 à Sommières par la police de Nîmes, pour activité communiste, sur son lieu de travail dans l’Entreprise Lucien Perris où il est ajusteur mécanicien. Son interpellation est le résultat d’une enquête à la suite de la découverte de tracts communistes à Sommières. D’autres militants sont appréhendés dans la même affaire : Louis Dumazert (matricule 73394), Fortuné Louvion (matricule 73690), Georges Paul (matricule 73840 †) à Sommières, Pauline Allier et Lucile Oulié née Malignon (matricule 42208) à Nîmes. Il est écroué avec ses camarades à la maison d’arrêt de Nîmes (écrou n°400) puis au fort Saint-Nicolas à Marseille le 1er octobre (écrou n°2 854). Il est condamné par le Tribunal militaire permanent de la 15ème division militaire de Marseille le 5 novembre à 15 ans de travaux forcés, à la dégradation civique et à 20 ans d’interdiction de séjour. Sa peine est commuée à cinq ans de prison par le décret du 12 décembre 1942. Il est ensuite transféré à la prison Saint-Pierre de la cité phocéenne et à la prison Saint-Roch à Toulon en novembre. Il est interné à la centrale d’Eysses (écrou n°2 597) à partir du 16 octobre 1943. Il appartient au bataillon de la centrale et il participe à l’insurrection du 19 et 20 février 1944. Le 30 mai, 1 121 détenus sont livrés aux nazis par les autorités françaises. Parti de la gare de Penne-d’Agenais, il arrive le 2 juin au camp de Compiègne. Il est déporté le 18 juin 1944. Dans ce convoi de 2 143 hommes, se trouvent d’autres Gardois, Pierre Babinot (matricule 73038 †), Maurice Bertrand (matricule 73093), Barthélémy Bouchet (matricule 73140), Fernand Chabert (matricule 73241), Maurice Couderc (matricule 73299), Paul Courtieu (matricule 73309), Louis Deguilhem (matricule 73325 †), René Descours (matricule 73357 †), Louis Dumazert, Tranquido Gosio (matricule 72612), Marc Guyon (matricule 73550), Simon Heyrides (matricule 73562), Fortuné Louvion, Raoul Martin (matricule 73724), Emile Matan (matricule 73733), Jean Monier (matricule 73768 †), Georges Paul, Marius Sauze (matricule 73993), Louis Talard (matricule 74052), Louis Thomas (matricule 74047 †), Jean Tourel (matricule 74058 †), Maurice Tribes (matricule 74059), Georges Vernet (matricule 74079 †).

Il arrive à Dachau le 20 juin avant d’être transféré au Kommando de Landsberg le 14 juillet puis à celui de Kaufering le 19 avril 1945 et à celui d’Allach le 23 avril. Il est libéré le 30 avril et il est rapatrié le 1er juin. En 1953, il est horloger à Lunel où il habite. Il décède le 1er mars 1976 à l’âge de 65 ans à Nîmes. Il est enterré dans le cimetière de Sommières.

Marilyne Andréo

Sources :

EC Sommières, (en ligne sur le site internet des Archives départementales du Gard).

1 911 W 28, AD Hérault, Dossier de demande de la carte de combattant volontaire de la Résistance de Barbut Maurice.

21 P 625 446, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Barbut Maurice.

1 W 165, AD Gard, Menées antinationales, menace de grève des cheminots (Alès 1942). Maintien de l’ordre (Alès, Nîmes, Sommières). 1938-1944.

1 286 W 78, AD Gard, Registre d’écrou de la maison d’arrêt de Nîmes 25/4/1941-24/2/1942, Ecrou n°400.

13 J 768, SHD Vincennes, Registre d’écrou du Fort Saint-Nicolas à Marseille du 4 septembre 1941 au 18 novembre 1941, Ecrou n°2 854.

Recensement de population de Sommières en 1906, p.30, Site internet des Archives départementales du Gard consulté en ligne le 11 août 2024.

Recensement de population de Sommières en 1921, p.16, Site internet des Archives départementales du Gard consulté en ligne le 11 août 2024.

Recensement de population de Sommières en 1936, p.31, Site internet des Archives départementales du Gard consulté en ligne le 11 août 2024.

Liste du convoi de déportation sur le site internet de la Fondation pour la mémoire de la déportation, consulté le 10 août 2024.

http://www.bddm.org/liv/details.php?id=I.229.#BARBUT

Dossier Arolsen.

Biographie de Maurice Barbut, site internet sur les résistants d’Eysses, consulté le 10 août 2024.

https://www.resistants-eysses.fr/biographie/barbut-maurice

« Un jeune homme courageux à Salinelles-Sommières », Le Républicain du Gard, 6 août 1928, p.2.

« Répression du communisme dans le Gard », Le Républicain du Gard, 15 septembre 1941, p.3.
Photographie issue du dictionnaire en ligne des résistants d’Eysses

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.
Barbut-Maurice

BARBUT Maurice

  • 73047 Dachau

  • Né le 17 février 1911 à Sommières (Gard)

  • Décédé le 01 mars 1976 à Nîmes

Maurice est le cinquième fils de Louis Barbut, comptable, et de Léa Charlotte Pascal, sans profession, originaires tous les deux de cette ville. Ses frères, Jean, Georges, André et Léon, sont nés respectivement en 1892, en 1899, en 1902 et en 1904 dans la même commune. Il y grandit avant de partir faire ses études à l’Ecole nationale d’Horlogerie de Lyon. En août 1928, il sauve de la noyade un de ses camarades se baignant avec lui dans le Vidourle. Il se marie dans sa ville natale le 15 mars 1934 avec Suzanne Albertine Barandon, couturière. Il y exerce la profession d’horloger et réside rue du Pont, lors du recensement de 1936. Il s’engage dans la Résistance dès le mois de juillet 1941 au sein du Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France sous le pseudonyme « La Caille ». Il diffuse des journaux et des tracts clandestins. Au moment de son arrestation, il habite au 1 rue Compane avec sa femme enceinte (son fils André est né en 1942) et ses deux enfants (Jacqueline, née en 1934 et Guy, né en 1938). Il est arrêté le 11 septembre 1941 à Sommières par la police de Nîmes, pour activité communiste, sur son lieu de travail dans l’Entreprise Lucien Perris où il est ajusteur mécanicien. Son interpellation est le résultat d’une enquête à la suite de la découverte de tracts communistes à Sommières. D’autres militants sont appréhendés dans la même affaire : Louis Dumazert (matricule 73394), Fortuné Louvion (matricule 73690), Georges Paul (matricule 73840 †) à Sommières, Pauline Allier et Lucile Oulié née Malignon (matricule 42208) à Nîmes. Il est écroué avec ses camarades à la maison d’arrêt de Nîmes (écrou n°400) puis au fort Saint-Nicolas à Marseille le 1er octobre (écrou n°2 854). Il est condamné par le Tribunal militaire permanent de la 15ème division militaire de Marseille le 5 novembre à 15 ans de travaux forcés, à la dégradation civique et à 20 ans d’interdiction de séjour. Sa peine est commuée à cinq ans de prison par le décret du 12 décembre 1942. Il est ensuite transféré à la prison Saint-Pierre de la cité phocéenne et à la prison Saint-Roch à Toulon en novembre. Il est interné à la centrale d’Eysses (écrou n°2 597) à partir du 16 octobre 1943. Il appartient au bataillon de la centrale et il participe à l’insurrection du 19 et 20 février 1944. Le 30 mai, 1 121 détenus sont livrés aux nazis par les autorités françaises. Parti de la gare de Penne-d’Agenais, il arrive le 2 juin au camp de Compiègne. Il est déporté le 18 juin 1944. Dans ce convoi de 2 143 hommes, se trouvent d’autres Gardois, Pierre Babinot (matricule 73038 †), Maurice Bertrand (matricule 73093), Barthélémy Bouchet (matricule 73140), Fernand Chabert (matricule 73241), Maurice Couderc (matricule 73299), Paul Courtieu (matricule 73309), Louis Deguilhem (matricule 73325 †), René Descours (matricule 73357 †), Louis Dumazert, Tranquido Gosio (matricule 72612), Marc Guyon (matricule 73550), Simon Heyrides (matricule 73562), Fortuné Louvion, Raoul Martin (matricule 73724), Emile Matan (matricule 73733), Jean Monier (matricule 73768 †), Georges Paul, Marius Sauze (matricule 73993), Louis Talard (matricule 74052), Louis Thomas (matricule 74047 †), Jean Tourel (matricule 74058 †), Maurice Tribes (matricule 74059), Georges Vernet (matricule 74079 †).

Il arrive à Dachau le 20 juin avant d’être transféré au Kommando de Landsberg le 14 juillet puis à celui de Kaufering le 19 avril 1945 et à celui d’Allach le 23 avril. Il est libéré le 30 avril et il est rapatrié le 1er juin. En 1953, il est horloger à Lunel où il habite. Il décède le 1er mars 1976 à l’âge de 65 ans à Nîmes. Il est enterré dans le cimetière de Sommières.

Marilyne Andréo

Sources :

EC Sommières, (en ligne sur le site internet des Archives départementales du Gard).

1 911 W 28, AD Hérault, Dossier de demande de la carte de combattant volontaire de la Résistance de Barbut Maurice.

21 P 625 446, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Barbut Maurice.

1 W 165, AD Gard, Menées antinationales, menace de grève des cheminots (Alès 1942). Maintien de l’ordre (Alès, Nîmes, Sommières). 1938-1944.

1 286 W 78, AD Gard, Registre d’écrou de la maison d’arrêt de Nîmes 25/4/1941-24/2/1942, Ecrou n°400.

13 J 768, SHD Vincennes, Registre d’écrou du Fort Saint-Nicolas à Marseille du 4 septembre 1941 au 18 novembre 1941, Ecrou n°2 854.

Recensement de population de Sommières en 1906, p.30, Site internet des Archives départementales du Gard consulté en ligne le 11 août 2024.

Recensement de population de Sommières en 1921, p.16, Site internet des Archives départementales du Gard consulté en ligne le 11 août 2024.

Recensement de population de Sommières en 1936, p.31, Site internet des Archives départementales du Gard consulté en ligne le 11 août 2024.

Liste du convoi de déportation sur le site internet de la Fondation pour la mémoire de la déportation, consulté le 10 août 2024.

http://www.bddm.org/liv/details.php?id=I.229.#BARBUT

Dossier Arolsen.

Biographie de Maurice Barbut, site internet sur les résistants d’Eysses, consulté le 10 août 2024.

https://www.resistants-eysses.fr/biographie/barbut-maurice

« Un jeune homme courageux à Salinelles-Sommières », Le Républicain du Gard, 6 août 1928, p.2.

« Répression du communisme dans le Gard », Le Républicain du Gard, 15 septembre 1941, p.3.
Photographie issue du dictionnaire en ligne des résistants d’Eysses

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