BLANC Gaston 

  • 40945 Buchenwald, 6665 Flossenburg

  • Né à Nîmes le 11 novembre 1910

  • Décédé le 26 octobre 1945 au Grau du Roi (Gard)

Blanc Gaston, François, Jules est né le 11 novembre 1910 à Nîmes, Il est le fils de Louis Antoine Blanc, chef de division en retraite, administrateur des hospices de la ville, et d’Anna Jeanne Thérond sans profession. Il est marié à Simone Cizé, et est le père de Jean, né le 12 juillet 1938.  Dessinateur à la mairie de Nîmes il demeure dans cette ville au 15 rue Delon Soubeyran.[1]

Il est membre des Mouvements Unis de Résistance en 1942 (groupe Franc France d’Abord – Armée secrète). Il est également agent de renseignement dans le réseau Brick depuis le 2 juin 1943[2]

Il est arrêté le 2 juin 1943 à Nîmes lors d’une visite chez l’imprimeur clandestin Mouton par l’agent du SD Skudlarek qui a monté une « souricière ». Il est interné à Nîmes puis à la prison Saint-Pierre de Marseille avant d’être transféré à Compiègne.

De Compiègne il et déporté vers Buchenwald le 17 janvier 1944 où il arrive le 19, avec le matricule 40945 – bloc 52.

Transféré à Flossenbürg le 23 février 1944 (matricule 6665) il est affecté, le 6 mars 1944, au Kommando de Johanngeorgenstadt, près de Zwickau où se fabriquent des gouvernes, des ailes et des lamelles pour l’avion de chasse Me 109 construit par les usines Erla de Lizenz. L’usine est installée dans une ancienne fabrique de meubles. Les 800 détenus sont logés dans le sous-sol de la fabrique, leurs lieux de travail se trouvant au-dessus dans les étages. La fabrique est entourée d’une clôture en fil de fer barbelé électrifiée. Le travail se fait en deux équipes de douze heures chacune et par groupes de 25 à 80 personnes surveillées par une soixantaine de SS. Les détenus sont nourris par la firme, qui décompte ses frais de travail auprès de la kommandantur de Flossenbürg. Quelques travailleurs civils aideront les détenus en introduisant clandestinement des colis de vivres dans le camp ou en leur procurant l’accès à un récepteur de radio.

Au début 1945 la mortalité parmi les détenus augmente, victimes du typhus ou de la tuberculose.

Le Kommando est évacué le 16 avril 1945 par train. Le 18 avril c’est l’arrêt en gare de New Rolhau (Nova Role), le débarquement et le début d’une marche jusqu’à Karlsbad (Karlovy-Vary). Apres un arrêt dans la gare de cette ville du 20 au 25 avril, la marche est reprise le 26 vers le sud est par Doubi, Rokov, Bochov, Lubenec, Dolansky, Zihle et Blason. La colonne embarque alors dans un train vers le nord, pour Lovosice puis Theresienstadt (Terezin) où elle arrive le 6 mai 1945. Le camp est libéré par les Soviétiques dans la nuit du 8 au 9 mai 1945.[3] Le 14 mai, devant la dégradation de l’état sanitaire des milliers de détenus présents les autorités militaires décrètent une quarantaine.

Gaston Blanc est rapatrié le 25 (ou 27) juin 1945 par la gare d’Orsay, hospitalisé à l’hôpital de la Salpêtrière et transféré à Bichat du 5 septembre jusqu’au 21 septembre, date de son envoi au sanatorium du Grau du Roi pour pleurésie.  Il y décède le 26 octobre 1945 de tuberculose pulmonaire contractée pendant sa déportation.

Une rue de Nîmes porte son nom

Dominique DURAND

[1] Le Républicain du Gard 13 juillet 1938

[2] réseau Brick SHD dossier GR 28 P 3 75

[3] Association des déportés et familles des disparus du camp de concentration de Flossenbürg et Kommandos

Klarsfeld, on dénombrait 8 rescapés de ce convoi en 1945.

Sources :

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

BLANC Gaston 

  • 40945 Buchenwald, 6665 Flossenburg

  • Né à Nîmes le 11 novembre 1910

  • Décédé le 26 octobre 1945 au Grau du Roi (Gard)

Blanc Gaston, François, Jules est né le 11 novembre 1910 à Nîmes, Il est le fils de Louis Antoine Blanc, chef de division en retraite, administrateur des hospices de la ville, et d’Anna Jeanne Thérond sans profession. Il est marié à Simone Cizé, et est le père de Jean, né le 12 juillet 1938.  Dessinateur à la mairie de Nîmes il demeure dans cette ville au 15 rue Delon Soubeyran.[1]

Il est membre des Mouvements Unis de Résistance en 1942 (groupe Franc France d’Abord – Armée secrète). Il est également agent de renseignement dans le réseau Brick depuis le 2 juin 1943[2]

Il est arrêté le 2 juin 1943 à Nîmes lors d’une visite chez l’imprimeur clandestin Mouton par l’agent du SD Skudlarek qui a monté une « souricière ». Il est interné à Nîmes puis à la prison Saint-Pierre de Marseille avant d’être transféré à Compiègne.

De Compiègne il et déporté vers Buchenwald le 17 janvier 1944 où il arrive le 19, avec le matricule 40945 – bloc 52.

Transféré à Flossenbürg le 23 février 1944 (matricule 6665) il est affecté, le 6 mars 1944, au Kommando de Johanngeorgenstadt, près de Zwickau où se fabriquent des gouvernes, des ailes et des lamelles pour l’avion de chasse Me 109 construit par les usines Erla de Lizenz. L’usine est installée dans une ancienne fabrique de meubles. Les 800 détenus sont logés dans le sous-sol de la fabrique, leurs lieux de travail se trouvant au-dessus dans les étages. La fabrique est entourée d’une clôture en fil de fer barbelé électrifiée. Le travail se fait en deux équipes de douze heures chacune et par groupes de 25 à 80 personnes surveillées par une soixantaine de SS. Les détenus sont nourris par la firme, qui décompte ses frais de travail auprès de la kommandantur de Flossenbürg. Quelques travailleurs civils aideront les détenus en introduisant clandestinement des colis de vivres dans le camp ou en leur procurant l’accès à un récepteur de radio.

Au début 1945 la mortalité parmi les détenus augmente, victimes du typhus ou de la tuberculose.

Le Kommando est évacué le 16 avril 1945 par train. Le 18 avril c’est l’arrêt en gare de New Rolhau (Nova Role), le débarquement et le début d’une marche jusqu’à Karlsbad (Karlovy-Vary). Apres un arrêt dans la gare de cette ville du 20 au 25 avril, la marche est reprise le 26 vers le sud est par Doubi, Rokov, Bochov, Lubenec, Dolansky, Zihle et Blason. La colonne embarque alors dans un train vers le nord, pour Lovosice puis Theresienstadt (Terezin) où elle arrive le 6 mai 1945. Le camp est libéré par les Soviétiques dans la nuit du 8 au 9 mai 1945.[3] Le 14 mai, devant la dégradation de l’état sanitaire des milliers de détenus présents les autorités militaires décrètent une quarantaine.

Gaston Blanc est rapatrié le 25 (ou 27) juin 1945 par la gare d’Orsay, hospitalisé à l’hôpital de la Salpêtrière et transféré à Bichat du 5 septembre jusqu’au 21 septembre, date de son envoi au sanatorium du Grau du Roi pour pleurésie.  Il y décède le 26 octobre 1945 de tuberculose pulmonaire contractée pendant sa déportation.

Une rue de Nîmes porte son nom

Dominique DURAND

[1] Le Républicain du Gard 13 juillet 1938

[2] réseau Brick SHD dossier GR 28 P 3 75

[3] Association des déportés et familles des disparus du camp de concentration de Flossenbürg et Kommandos

Klarsfeld, on dénombrait 8 rescapés de ce convoi en 1945.

Sources :

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