RECHERCHEZ
Maurice Marius Tribes né le 20 avril 1900 à La Vernarède, commune minière du haut Gard est le fils d’Auguste, Hippolyte et de Marie Galissard. Il exerce la profession de camionneur et réside à Alès. Militant communiste depuis 1923 il appartient à la cellule de la Montée de Silhol d’Alès jusqu’en 1939. En septembre il est mobilisé dans l’aviation, arme dans laquelle il a fait son service militaire.
Veuf, sans enfant, il participe à la reconstitution du Parti communiste clandestin dans le secteur d’Alès où d’après le témoignage d’Ange Alvarez, il aurait été membre de l’Organisation spéciale du PCF dès 1941. Responsable cadre dans la clandestinité, sous le pseudonyme d’Henri, il est envoyé à Marseille où il arrive le 12 octobre comme « vérificateur » pour les sections B et D de Marseille, E de Marignane et K de Miramas.[i]
Il est arrêté par des gendarmes le 4 décembre 1942, au centre de Marseille, rue Saint-Ferréol. Les documents saisis chez lui – fiches sur des militants, liste noire, circulaires, schémas d’organisation et de rapports – attestent de son appartenance à l’appareil « cadre ». Il avoue être en contact avec les responsables politiques Francis et Vincent. Ce dernier, Jean Garnotel (Vincent) est arrêté peu après, de même que le Gardois Paul Courtieu responsable régional pour la Jeunesse communiste.
Maurice Tribes est incarcéré à Marseille jusqu’au 15 juin 1943 puis à Aix-en-Provence. Il est condamné par la Section spéciale de la cour d’appel d’Aix-en-Provence le 20 juillet 1943 à 5 ans de travaux forcés. Sont aussi condamnés dans cette affaire : Courtieu à dix ans de travaux forcés (matricule 73309), Garnotel (73494) et seize autres militants aixois et marseillais. Le 15 octobre Maurice Tribes est conduit à la Centrale d’Eysses sous le n° d’écrou 608. Suite à la mutinerie du 19 février 1944 afin de tenter une évasion collective, les détenus de la Centrale d’Eysses sont remis aux autorités allemandes le 30 mai 1944. Le 2 juin Maurice Tribes arrive au camp de regroupement de Compiègne. Le 18 juin 1944 il est dans le convoi I.229 pour Dachau. Arrivé au K.L. Dachau le 21 juin il reçoit le numéro matricule 74059. Après la période de quarantaine il est dirigé sur le Kommando d’Allach situé à 9km du camp principal ; camp destiné à des terrassements, constructions d’abris souterrains, usinage de pièces mécaniques ou électriques.
Le 30 avril 1945, c’est la libération du camp par l’armée américaine.
Maurice Tribes meurt à La Vernarède le 20 mai 1980.
Monique VÉZILIER
[i] https://maitron.fr/spip.php?article195258, notice TRIBES Maurice, Marius. Pseudonyme dans la Résistance : Henri par Jean-Marie Guillon version mise en ligne le 9 septembre 2017, dernière modification le 10 septembre 2017.
Sources :
Archives Arolsen : ID10342024 à 025, 1010607 332
Maitron
Dictionnaire en ligne des résistants d’Eysses, dont photo : https://www.resistants-eysses.fr/biographie/tribes-maurice
RECHERCHEZ
Maurice Marius Tribes né le 20 avril 1900 à La Vernarède, commune minière du haut Gard est le fils d’Auguste, Hippolyte et de Marie Galissard. Il exerce la profession de camionneur et réside à Alès. Militant communiste depuis 1923 il appartient à la cellule de la Montée de Silhol d’Alès jusqu’en 1939. En septembre il est mobilisé dans l’aviation, arme dans laquelle il a fait son service militaire.
Veuf, sans enfant, il participe à la reconstitution du Parti communiste clandestin dans le secteur d’Alès où d’après le témoignage d’Ange Alvarez, il aurait été membre de l’Organisation spéciale du PCF dès 1941. Responsable cadre dans la clandestinité, sous le pseudonyme d’Henri, il est envoyé à Marseille où il arrive le 12 octobre comme « vérificateur » pour les sections B et D de Marseille, E de Marignane et K de Miramas.[i]
Il est arrêté par des gendarmes le 4 décembre 1942, au centre de Marseille, rue Saint-Ferréol. Les documents saisis chez lui – fiches sur des militants, liste noire, circulaires, schémas d’organisation et de rapports – attestent de son appartenance à l’appareil « cadre ». Il avoue être en contact avec les responsables politiques Francis et Vincent. Ce dernier, Jean Garnotel (Vincent) est arrêté peu après, de même que le Gardois Paul Courtieu responsable régional pour la Jeunesse communiste.
Maurice Tribes est incarcéré à Marseille jusqu’au 15 juin 1943 puis à Aix-en-Provence. Il est condamné par la Section spéciale de la cour d’appel d’Aix-en-Provence le 20 juillet 1943 à 5 ans de travaux forcés. Sont aussi condamnés dans cette affaire : Courtieu à dix ans de travaux forcés (matricule 73309), Garnotel (73494) et seize autres militants aixois et marseillais. Le 15 octobre Maurice Tribes est conduit à la Centrale d’Eysses sous le n° d’écrou 608. Suite à la mutinerie du 19 février 1944 afin de tenter une évasion collective, les détenus de la Centrale d’Eysses sont remis aux autorités allemandes le 30 mai 1944. Le 2 juin Maurice Tribes arrive au camp de regroupement de Compiègne. Le 18 juin 1944 il est dans le convoi I.229 pour Dachau. Arrivé au K.L. Dachau le 21 juin il reçoit le numéro matricule 74059. Après la période de quarantaine il est dirigé sur le Kommando d’Allach situé à 9km du camp principal ; camp destiné à des terrassements, constructions d’abris souterrains, usinage de pièces mécaniques ou électriques.
Le 30 avril 1945, c’est la libération du camp par l’armée américaine.
Maurice Tribes meurt à La Vernarède le 20 mai 1980.
Monique VÉZILIER
[i] https://maitron.fr/spip.php?article195258, notice TRIBES Maurice, Marius. Pseudonyme dans la Résistance : Henri par Jean-Marie Guillon version mise en ligne le 9 septembre 2017, dernière modification le 10 septembre 2017.
Sources :
Archives Arolsen : ID10342024 à 025, 1010607 332
Maitron
Dictionnaire en ligne des résistants d’Eysses, dont photo : https://www.resistants-eysses.fr/biographie/tribes-maurice