RAMIER Barthélémy, alias « Eugène » 

  • Puits de Célas

  • Né le 3 juin 1899 à Saint-Étienne (Loire)

  • Exécuté le 12 juillet 1944 au puits de Célas à Servas (Gard)

     

Fils de Jean-Pierre Ramier, jardinier et de Louise Grevex, Barthélemy, Pierre Ramier commence à travailler à l’âge de quatorze ans comme apprenti jardinier puis comme ouvrier métallurgiste. Ancien combattant à partir de 1917, il est membre du syndicat de la Manufacture nationale d’Armes de Saint-Étienne où il devient voiturier. Il adhére au Parti socialiste en 1918. Partisan de l’adhésion à la IIIe Internationale, il rejoint le Parti communiste le 1er janvier 1922 (selon son autobiographie de 1932) et se fait remarquer « par son activité et son sens politique ». Candidat « malheureux » aux élections municipales de St Etienne en juillet 1930 puis aux législatives de 1932, il est élu membre du comité central du Parti communiste au VIIe congrès en mars 1932. En mai 1935 il est élu aux élections municipales et devient 1er adjoint. Il est battu aux législatives de 1936. Pendant la guerre d’Espagne Ramier aurait organisé la fabrication clandestine d’armes à la Manufacture pour les républicains espagnols.

Mobilisé en 1939, Ramier passe l’hiver 1939-1940 sur les cols des Alpes. Lors de l’attaque allemande de mai 1940 Il est fait prisonnier en Haute-Marne. Il s’évade d’Allemagne en décembre de la même année, pour rejoindre la France et entre dans la Résistance en Ardèche. Franc-Tireur et Partisan, il est nommé commissaire responsable aux effectifs pour les départements de l’Ardèche, du Gard et de la Lozère. Il est domicilié à Annonay.

Il est arrêté à Alès le 3 juillet au restaurant où il se trouvait en compagnie d’Eugène Bertrand, commissaire aux effectifs régional (CER), et Max Bertrand, commissaire technique régional (CTR). Ce dernier réussit à s’enfuir ; en revanche, Ramier et Eugène Bertrand sont pris et frappés à coups de crosse de pistolet par Jean Danflou, l’un des hommes de la 8e compagnie de la division Brandebourg (à tort désignés comme Waffen SS) et par un milicien. Ce même jour, ces deux personnages avaient arrêté Roger Pascal et Robert Pillon place de la République (aujourd’hui place Gabriel Péri) et les avaient roués de coups. Comme eux, Ramier et Bertrand sont emprisonnés au fort Vauban et torturés. Ils sont exécutés le 12 juillet 1944, et leurs corps précipités dans un puits de mine désaffecté, le puits Célas sur la commune de Servas.

Une rue de Saint-Étienne porte son nom.
Son frère, Joseph Ramier né en 1903, également métallurgiste et communiste à Saint-Étienne, arrêté pour communisme en 1941, est mort en déportation au camp de Dachau en février 1945.

Monique Vézilier

Sources :

– https://maitron.fr/spip.php?article128045, notice RAMIER Barthélemy, Pierre, Louis [alias « Eugène » pseudonyme de Résistance] par Jean Lorcin, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 7 août 2022.

– DAVCC Caen dossier n°21 P 140 479

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

RAMIER Barthélémy, alias « Eugène » 

  • Puits de Célas

  • Né le 3 juin 1899 à Saint-Étienne (Loire)

  • Exécuté le 12 juillet 1944 au puits de Célas à Servas (Gard)

     

Fils de Jean-Pierre Ramier, jardinier et de Louise Grevex, Barthélemy, Pierre Ramier commence à travailler à l’âge de quatorze ans comme apprenti jardinier puis comme ouvrier métallurgiste. Ancien combattant à partir de 1917, il est membre du syndicat de la Manufacture nationale d’Armes de Saint-Étienne où il devient voiturier. Il adhére au Parti socialiste en 1918. Partisan de l’adhésion à la IIIe Internationale, il rejoint le Parti communiste le 1er janvier 1922 (selon son autobiographie de 1932) et se fait remarquer « par son activité et son sens politique ». Candidat « malheureux » aux élections municipales de St Etienne en juillet 1930 puis aux législatives de 1932, il est élu membre du comité central du Parti communiste au VIIe congrès en mars 1932. En mai 1935 il est élu aux élections municipales et devient 1er adjoint. Il est battu aux législatives de 1936. Pendant la guerre d’Espagne Ramier aurait organisé la fabrication clandestine d’armes à la Manufacture pour les républicains espagnols.

Mobilisé en 1939, Ramier passe l’hiver 1939-1940 sur les cols des Alpes. Lors de l’attaque allemande de mai 1940 Il est fait prisonnier en Haute-Marne. Il s’évade d’Allemagne en décembre de la même année, pour rejoindre la France et entre dans la Résistance en Ardèche. Franc-Tireur et Partisan, il est nommé commissaire responsable aux effectifs pour les départements de l’Ardèche, du Gard et de la Lozère. Il est domicilié à Annonay.

Il est arrêté à Alès le 3 juillet au restaurant où il se trouvait en compagnie d’Eugène Bertrand, commissaire aux effectifs régional (CER), et Max Bertrand, commissaire technique régional (CTR). Ce dernier réussit à s’enfuir ; en revanche, Ramier et Eugène Bertrand sont pris et frappés à coups de crosse de pistolet par Jean Danflou, l’un des hommes de la 8e compagnie de la division Brandebourg (à tort désignés comme Waffen SS) et par un milicien. Ce même jour, ces deux personnages avaient arrêté Roger Pascal et Robert Pillon place de la République (aujourd’hui place Gabriel Péri) et les avaient roués de coups. Comme eux, Ramier et Bertrand sont emprisonnés au fort Vauban et torturés. Ils sont exécutés le 12 juillet 1944, et leurs corps précipités dans un puits de mine désaffecté, le puits Célas sur la commune de Servas.

Une rue de Saint-Étienne porte son nom.
Son frère, Joseph Ramier né en 1903, également métallurgiste et communiste à Saint-Étienne, arrêté pour communisme en 1941, est mort en déportation au camp de Dachau en février 1945.

Monique Vézilier

Sources :

– https://maitron.fr/spip.php?article128045, notice RAMIER Barthélemy, Pierre, Louis [alias « Eugène » pseudonyme de Résistance] par Jean Lorcin, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 7 août 2022.

– DAVCC Caen dossier n°21 P 140 479

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