RECHERCHEZ
Raymond Marcel est le fils de d’Auguste et de Madeleine née Maurin.
Fonctionnaire de police il fait partie du groupe franc de la Police constitué à partir de janvier 1943 à Alès[1]. Relevant de la loi sur le Service du Travail Obligatoire, instituée par le gouvernement de Vichy, il rejoint en juin le maquis AS en formation de René Rascalon, destiné à cacher les réfractaires gardois. Installé sur les pentes du massif de l’Aigoual, au camp de l’Isba à Aire de Côte, le 1er juillet 1943 à la tombée de la nuit, le réduit est attaqué par un détachement de parachutistes allemands (alors stationné à St Jean du Gard pour se reposer) qui sont guidés par un ancien maquisard dit « le traître Paulus ». L’attaque dure un quart d’heure. Le bilan de l’attaque est lourd : 15 maquisards blessés dont Raymond Prouhèze, sept morts, trois disparus, une quarantaine sont déportés en Allemagne.
Raymond Prouhèze est conduit avec les autres blessés au centre de santé d’Allègre les Fumades pour être soigné. Le 15 juillet il est transporté à l’hôpital de Nîmes et le 30, il est incarcéré à la prison du quartier de Vallongue où il retrouve ses camarades Raymond Laget (Mle 31032) de Chamborigaud, Elie Croutier (Mle 31019) de Saint-Christol-lez-Alès, Louis Gerbier (Mle 30915) de Salindres. Le 18 septembre ils sont transférés au camp de regroupement de Compiègne et le 28 octobre 1943 ils sont déportés dans le convoi I.145 qui arrive le 30 au K.L. de Buchenwald où ils subissent la quarantaine. Raymond Prouhèze est affecté ensuite au Kommando de Schönebeck/Elbe (à proximité de Magdeburg) où les déportés sont employés à la fabrication de pièces d’aviation pour la « Junkers Werk » ainsi qu’aux travaux de déblaiements après les bombardements[2].
L’évacuation débute le 11 avril au soir, à pied, dans la plus grande pagaille, un quart des détenus décident de s’évader, avant le passage de l’Elbe à une dizaine de kilomètres. Parmi eux, environ 130 Français qui gagnent les lignes américaines quelques jours plus tard.
Raymond Prouhèze est libéré le 16 avril et rapatrié le 18 avril 1945.
Il décède le 5 septembre 1998 à Alès.
Monique Vézilier
[1] http://museedelaresistanceenligne.org/[2] https://asso-buchenwald-dora.com/le-kommando-de-schonebeck
Arolsen Doc ID 6879231 Prouhèze Raymond
DAVCC Caen 21P 625839 Prouhèze Raymond
Sources :
RECHERCHEZ
Raymond Marcel est le fils de d’Auguste et de Madeleine née Maurin.
Fonctionnaire de police il fait partie du groupe franc de la Police constitué à partir de janvier 1943 à Alès[1]. Relevant de la loi sur le Service du Travail Obligatoire, instituée par le gouvernement de Vichy, il rejoint en juin le maquis AS en formation de René Rascalon, destiné à cacher les réfractaires gardois. Installé sur les pentes du massif de l’Aigoual, au camp de l’Isba à Aire de Côte, le 1er juillet 1943 à la tombée de la nuit, le réduit est attaqué par un détachement de parachutistes allemands (alors stationné à St Jean du Gard pour se reposer) qui sont guidés par un ancien maquisard dit « le traître Paulus ». L’attaque dure un quart d’heure. Le bilan de l’attaque est lourd : 15 maquisards blessés dont Raymond Prouhèze, sept morts, trois disparus, une quarantaine sont déportés en Allemagne.
Raymond Prouhèze est conduit avec les autres blessés au centre de santé d’Allègre les Fumades pour être soigné. Le 15 juillet il est transporté à l’hôpital de Nîmes et le 30, il est incarcéré à la prison du quartier de Vallongue où il retrouve ses camarades Raymond Laget (Mle 31032) de Chamborigaud, Elie Croutier (Mle 31019) de Saint-Christol-lez-Alès, Louis Gerbier (Mle 30915) de Salindres. Le 18 septembre ils sont transférés au camp de regroupement de Compiègne et le 28 octobre 1943 ils sont déportés dans le convoi I.145 qui arrive le 30 au K.L. de Buchenwald où ils subissent la quarantaine. Raymond Prouhèze est affecté ensuite au Kommando de Schönebeck/Elbe (à proximité de Magdeburg) où les déportés sont employés à la fabrication de pièces d’aviation pour la « Junkers Werk » ainsi qu’aux travaux de déblaiements après les bombardements[2].
L’évacuation débute le 11 avril au soir, à pied, dans la plus grande pagaille, un quart des détenus décident de s’évader, avant le passage de l’Elbe à une dizaine de kilomètres. Parmi eux, environ 130 Français qui gagnent les lignes américaines quelques jours plus tard.
Raymond Prouhèze est libéré le 16 avril et rapatrié le 18 avril 1945.
Il décède le 5 septembre 1998 à Alès.
Monique Vézilier
[1] http://museedelaresistanceenligne.org/[2] https://asso-buchenwald-dora.com/le-kommando-de-schonebeck
Arolsen Doc ID 6879231 Prouhèze Raymond
DAVCC Caen 21P 625839 Prouhèze Raymond
Sources :