PRAT Ernest

  • Flossenburg

  • Né le 7 novembre 1887 à Montclus (Gard)

  • Décédé 8 février 1970 à Bagneux

Il est le fils de Joseph, cultivateur âgé de 29 ans et de Marie Laurent âgée de 19 ans. Il s’engage comme volontaire le 14 septembre 1907 au 122ème RI et passe rapidement caporal, sergent, adjudant, puis sous-lieutenant en novembre 1914 et capitaine en juin 1918. Blessé le 17 avril 1917 et particulièrement intrépide, il participe à de nombreuses batailles (forêt d’Aprement, Bois d’Ailly, Bois brulé, Verdun.) Après avoir combattu en Bulgarie jusqu’à l’armistice bulgare du 30 septembre 1918, il est engagé en Russie méridionale contre les bolcheviks en Crimée et Kherson. Il part ensuite au Maroc où il restera plus de cinq ans au 3ème bataillon d’Afrique et au 27ème RI jusqu’au 18 septembre 1930 dans la guerre du Rif. Il sera nommé chef de bataillon en décembre 1930 et aura de nombreuses affectations notamment au 134ème RI, 27ème RI, 146ème RI jusqu’en 1936. Il épouse Marie Halbwachs le 8 novembre 1921 à Paris 8ème et aura deux enfants, Jean né en 1932 et Georges qui seront tous deux officiers. Au début de la 2ème guerre mondiale, il est lieutenant-colonel du 146ème RI et commande la forteresse de Metz. Après le repli de juin 40, il se bat avec son régiment à Morhange et Château Salins, et Il est fait prisonnier le 20 juin 1940. Nommé colonel pendant sa captivité, il est rapatrié en 1942 comme grand malade. Il rentre aussitôt en résistance et sera agent P1 du 1er mars 1943 au 30 septembre 1944 au réseau action C.D.L.L (Ceux De La Libération) des forces françaises combattantes, sous les alias de « Dupré », « Delor». Il commandera la subdivision FFI de la région Dijon et devient chef régional de l’O.R.A. couvrant les départements de Côte d’or, Haute Marne, Saône Loire et Yonne. Il habite 80 cours du parc à Dijon lorsqu’il est arrêté le 4 mai 1944. Interrogé à deux reprises différentes par la Gestapo, il est accusé de figurer sur une liste transmise par le Lieutenant-Colonel Chalwin (chargé de la reconnaissance de terrains de parachutage) arrêté depuis un mois. Il ne lâche rien et il est incarcéré à la prison de Dijon puis Compiègne  du 10 mai au 26 mai 1944. En tant que « personnalité otage » il sera envoyé au camp de Bad Godesberg[i] à l’hôtel Dreesen (kommando dépendant de Buchenwald) du 29 mai 1944 au 2 février 1945 et évacué vers le château d’Eisenberg[ii] (kommando dépendant de Flossenbürg), du 6 février 1945 au 7 mai 1945, ce qui lui vaut d’être considéré comme déporté. Il sera libéré par l’avancée russe le 8 mai et rapatrié le 13 mai 1945 par l’hôtel Lutétia à Paris. A son retour, il est nommé président du tribunal militaire de la région de Dijon jusqu’en mai 1946 et sera conseiller municipal Dijon à partir de 1947, puis adjoint au sport et au tourisme en 1955 jusqu’en 1959. Il est commandeur légion d’honneur, titulaire de la médaille de la résistance et de médailles internationale : Belgique, Serbie, Espagne, ainsi que la croix de guerre 14/18, 2 étoiles vermeil 1, argent et 2 de bronze avec 13 citations.

Une avenue de Dijon porte son nom par délibération municipale du 26 mai 1975.
Il décède le 8 février 1970 et sera inhumé au cimetière de Bagneux (Hauts de Seine).

André FRANCISCO


[i] Bad Godesberg, kommando du camp de Buchenwald : L’hôtel Dreesen, hôtel de prestige datant du XIXème siècle, situé au sud de Bonn à Bad Godesberg au bord du Rhin, est érigé en Kommando le 13 mai 1944. Il accueille notamment des officiers supérieurs français, déportés comme « personnalités-otages » après le débarquement de Normandie. Il est évacué le 29 mars 1945.

[ii] Eisenberg : Le château d’Eisenberg est officiellement un Kommando du KL Flossenbürg créé en juin 1943. Il est situé dans l’ancienne Tchécoslovaquie et est chargé de recevoir des « personnalités-otages »

Sources :

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

PRAT Ernest

  • Flossenburg

  • Né le 7 novembre 1887 à Montclus (Gard)

  • Décédé 8 février 1970 à Bagneux

Il est le fils de Joseph, cultivateur âgé de 29 ans et de Marie Laurent âgée de 19 ans. Il s’engage comme volontaire le 14 septembre 1907 au 122ème RI et passe rapidement caporal, sergent, adjudant, puis sous-lieutenant en novembre 1914 et capitaine en juin 1918. Blessé le 17 avril 1917 et particulièrement intrépide, il participe à de nombreuses batailles (forêt d’Aprement, Bois d’Ailly, Bois brulé, Verdun.) Après avoir combattu en Bulgarie jusqu’à l’armistice bulgare du 30 septembre 1918, il est engagé en Russie méridionale contre les bolcheviks en Crimée et Kherson. Il part ensuite au Maroc où il restera plus de cinq ans au 3ème bataillon d’Afrique et au 27ème RI jusqu’au 18 septembre 1930 dans la guerre du Rif. Il sera nommé chef de bataillon en décembre 1930 et aura de nombreuses affectations notamment au 134ème RI, 27ème RI, 146ème RI jusqu’en 1936. Il épouse Marie Halbwachs le 8 novembre 1921 à Paris 8ème et aura deux enfants, Jean né en 1932 et Georges qui seront tous deux officiers. Au début de la 2ème guerre mondiale, il est lieutenant-colonel du 146ème RI et commande la forteresse de Metz. Après le repli de juin 40, il se bat avec son régiment à Morhange et Château Salins, et Il est fait prisonnier le 20 juin 1940. Nommé colonel pendant sa captivité, il est rapatrié en 1942 comme grand malade. Il rentre aussitôt en résistance et sera agent P1 du 1er mars 1943 au 30 septembre 1944 au réseau action C.D.L.L (Ceux De La Libération) des forces françaises combattantes, sous les alias de « Dupré », « Delor». Il commandera la subdivision FFI de la région Dijon et devient chef régional de l’O.R.A. couvrant les départements de Côte d’or, Haute Marne, Saône Loire et Yonne. Il habite 80 cours du parc à Dijon lorsqu’il est arrêté le 4 mai 1944. Interrogé à deux reprises différentes par la Gestapo, il est accusé de figurer sur une liste transmise par le Lieutenant-Colonel Chalwin (chargé de la reconnaissance de terrains de parachutage) arrêté depuis un mois. Il ne lâche rien et il est incarcéré à la prison de Dijon puis Compiègne  du 10 mai au 26 mai 1944. En tant que « personnalité otage » il sera envoyé au camp de Bad Godesberg[i] à l’hôtel Dreesen (kommando dépendant de Buchenwald) du 29 mai 1944 au 2 février 1945 et évacué vers le château d’Eisenberg[ii] (kommando dépendant de Flossenbürg), du 6 février 1945 au 7 mai 1945, ce qui lui vaut d’être considéré comme déporté. Il sera libéré par l’avancée russe le 8 mai et rapatrié le 13 mai 1945 par l’hôtel Lutétia à Paris. A son retour, il est nommé président du tribunal militaire de la région de Dijon jusqu’en mai 1946 et sera conseiller municipal Dijon à partir de 1947, puis adjoint au sport et au tourisme en 1955 jusqu’en 1959. Il est commandeur légion d’honneur, titulaire de la médaille de la résistance et de médailles internationale : Belgique, Serbie, Espagne, ainsi que la croix de guerre 14/18, 2 étoiles vermeil 1, argent et 2 de bronze avec 13 citations.

Une avenue de Dijon porte son nom par délibération municipale du 26 mai 1975.
Il décède le 8 février 1970 et sera inhumé au cimetière de Bagneux (Hauts de Seine).

André FRANCISCO


[i] Bad Godesberg, kommando du camp de Buchenwald : L’hôtel Dreesen, hôtel de prestige datant du XIXème siècle, situé au sud de Bonn à Bad Godesberg au bord du Rhin, est érigé en Kommando le 13 mai 1944. Il accueille notamment des officiers supérieurs français, déportés comme « personnalités-otages » après le débarquement de Normandie. Il est évacué le 29 mars 1945.

[ii] Eisenberg : Le château d’Eisenberg est officiellement un Kommando du KL Flossenbürg créé en juin 1943. Il est situé dans l’ancienne Tchécoslovaquie et est chargé de recevoir des « personnalités-otages »

Sources :

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