RECHERCHEZ
Amédée, Louis Pradilhe est le fils d’Amédée Pradilhe, hôtelier et de Berthe, Louise née Soustelle. La famille Pradilhe réside au 65 Grand Rue à Alès. Fin décembre 1942, Amédée alors menuisier de profession, s’engage dans la résistance active A.S. En janvier 1943, il contracte un engagement dans la police d’Alès dans le double but d’éviter son départ éventuel pour le STO et de remplir pour le compte de l’A.S. la fonction d’officier de renseignements[i]. Son emploi d’agent de ville auxiliaire ne lui assure aucune protection puisqu’il est arrêté à Alès le 17 mars 1943. Il est ensuite incarcéré à Metz au motif de « rupture de contrat de travail »
Il est déporté le 21 avril 1943 dans le convoi II.13 au KL de Natzweiler-Struthof, il a le matricule 3289. Le 21 avril il est transféré sur le KL de Bergen-Belsen où d’après un témoin il se trouve jusqu’au 15 février 1944. Le 28 février 1944, nouveau transfert à Sachsenhausen, avec un nouveau matricule 76023 ; il est affecté au Kommando de Kolpin[ii] dans le Brandebourg (nord-est de l’Allemagne).
Lorsque dans la nuit du 21 avril 1945 commence l’évacuation du KL principal de Sachsenhausen et de ses camps annexes, les détenus valides, sont regroupés par colonnes en fonction de leur nationalité et jetés sur la route dans des « marches de la mort » vers le nord-ouest. Leur progression est retardée par les ponts détruits et les attaques d’avions volant en basse altitude. Ceux qui ne parviennent pas à suivre sont abattus par les SS qui les accompagnent. Les colonnes s’effritent et des prisonniers sont libérés à proximité de Schwerin par la 7e division blindée américaine et d’autres par les unités soviétiques[iii] dans la région de Zechlin Amédée était vraisemblablement avec les 3000 prisonniers restés dans le camp principal, presque exclusivement des malades qui sont libérés les 22 et 23 avril 1945 par les troupes soviétiques et polonaises. Une certitude est qu’il est rapatrié par avion le 8 juin 1945 et est aussitôt hospitalisé à l’hôpital Tenon, dans le XXe arrondissement de Paris. C’est là qu’il décède le 30 juillet 1945[iv].
Monique Vézilier
[i] DAVCC Caen 21P 527 668, dossier de déporté d’Amédée Pradilhe/Commissariat Central Alès, janv.1951 René Pages chef de l’AS et Edmond Taulelle.
[ii] DAVCC Caen 21P 527 668, dossier de déporté d’Amédée Pradilhe
[iii] https://memoiresdesdeportations.org/les-camps/allemagne-sachsenhausen
[iv] EC
Sources :
RECHERCHEZ
Amédée, Louis Pradilhe est le fils d’Amédée Pradilhe, hôtelier et de Berthe, Louise née Soustelle. La famille Pradilhe réside au 65 Grand Rue à Alès. Fin décembre 1942, Amédée alors menuisier de profession, s’engage dans la résistance active A.S. En janvier 1943, il contracte un engagement dans la police d’Alès dans le double but d’éviter son départ éventuel pour le STO et de remplir pour le compte de l’A.S. la fonction d’officier de renseignements[i]. Son emploi d’agent de ville auxiliaire ne lui assure aucune protection puisqu’il est arrêté à Alès le 17 mars 1943. Il est ensuite incarcéré à Metz au motif de « rupture de contrat de travail »
Il est déporté le 21 avril 1943 dans le convoi II.13 au KL de Natzweiler-Struthof, il a le matricule 3289. Le 21 avril il est transféré sur le KL de Bergen-Belsen où d’après un témoin il se trouve jusqu’au 15 février 1944. Le 28 février 1944, nouveau transfert à Sachsenhausen, avec un nouveau matricule 76023 ; il est affecté au Kommando de Kolpin[ii] dans le Brandebourg (nord-est de l’Allemagne).
Lorsque dans la nuit du 21 avril 1945 commence l’évacuation du KL principal de Sachsenhausen et de ses camps annexes, les détenus valides, sont regroupés par colonnes en fonction de leur nationalité et jetés sur la route dans des « marches de la mort » vers le nord-ouest. Leur progression est retardée par les ponts détruits et les attaques d’avions volant en basse altitude. Ceux qui ne parviennent pas à suivre sont abattus par les SS qui les accompagnent. Les colonnes s’effritent et des prisonniers sont libérés à proximité de Schwerin par la 7e division blindée américaine et d’autres par les unités soviétiques[iii] dans la région de Zechlin Amédée était vraisemblablement avec les 3000 prisonniers restés dans le camp principal, presque exclusivement des malades qui sont libérés les 22 et 23 avril 1945 par les troupes soviétiques et polonaises. Une certitude est qu’il est rapatrié par avion le 8 juin 1945 et est aussitôt hospitalisé à l’hôpital Tenon, dans le XXe arrondissement de Paris. C’est là qu’il décède le 30 juillet 1945[iv].
Monique Vézilier
[i] DAVCC Caen 21P 527 668, dossier de déporté d’Amédée Pradilhe/Commissariat Central Alès, janv.1951 René Pages chef de l’AS et Edmond Taulelle.
[ii] DAVCC Caen 21P 527 668, dossier de déporté d’Amédée Pradilhe
[iii] https://memoiresdesdeportations.org/les-camps/allemagne-sachsenhausen
[iv] EC
Sources :