PORTAL Joseph 

  • Puits de Célas

  • Né le 25 juillet 1920 au Chayla d’Ance (Lozère) 

  • Exécuté le 10 Juillet 1944 au puits de Célas à Servas (Gard)

Joseph, Casimir Portal naît le 25 juillet 1920 au Chayla d’Ance, commune de St Paul-le-Froid en Lozère. Joseph le père et Marie-Rosalie née Blanc sa mère ont quatre enfants, il est l’aîné de la fratrie. Viticulteur à Saint-Christol-lès-Alès dans le Gard son père participe à la vie de la commune en tant que conseiller municipal. Distingué pendant la première guerre mondiale, il raconte volontiers ses souvenirs d’anciens combattants car cette famille catholique a « un sens élevé de la Patrie ».

Joseph est employé de banque à l’agence alésienne du Comptoir National d’Escomptes de Paris et préside, à Saint-Christol, le mouvement des jeunesses catholiques du village.

Après l’armistice de 1940, considéré comme dangereux, il est interné dans un camp mais est rapidement libéré car il souffre d’une légère claudication. Il est un des pionniers du mouvement Combat de la région alésienne, pour ne pas inquiéter sa famille, il reste discret, comme il a un don indéniable pour le dessin, il fabrique de faux papiers, installe un bureau à Alès dans un lieu tenu secret pour sa famille. Lorsque les Allemands font une descente dans la maison familiale, rien n’est trouvé. Mais se sentant en danger il se met quelques temps au vert dans la maison familiale de Lozère. Début 1943 il met en place plusieurs sizaines. Au printemps 1944, il est responsable de l’équipe locale des Corps francs de la libération (CFL) et le 29 avril 1944 à Frontignan il épouse Henriette Ollat. Le 5 juillet il est arrêté avec son épouse Henriette, par des hommes appartenant à la 8ème division Brandebourg arrivée à Alès courant mai. Ils sont internés au fort Vauban. Son épouse, relâchée quelques jours plus tard, dit avoir entendu les cris de son mari qui était interrogé dans une pièce voisine. Le 12 juillet vers 4h30 du matin, il est extrait de sa cellule. Enchaîné à Henri Lanot, André Cabanel et Emile Valmalle ils sont poussés dans une camionnette bâchée (type Peugeot) qui stationne devant la maison d’Arrêt. Conduits au puits de Célas ils sont tués d’une balle dans la nuque et jetés dans le puits. Son corps est extrait à la mi-septembre 1944, des examens complémentaires ont été nécessaires pour son identification.

À l’endroit même où sa femme et lui ont été arrêtés une stèle a été érigée et la voie conduisant de ce monument à la maison familiale, porte son nom, « chemin Joseph Portal ».

Monique Vézilier

Sources :

–  article de M. Cassagne dans Midi Libre, 21 décembre 1944 ; René Pagès: Rapport sur La Résistance dans les Cévennes-Contribution à l’Historique de la Résistance dans la région d’Alès 1940-1944 à la demande du Service Historique de l’armée, 1er octobre 1970., entretien du 16/2/07 de Jean Portal son frère avec M. Vézilier.

– archives.lozère.fr

– Le Maitron : Arch municipales Alès, Fonds René Pagès, Notes d’André Balent et Jean-Marie Guillon.

– Archives départementales du Gard.

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

PORTAL Joseph 

  • Puits de Célas

  • Né le 25 juillet 1920 au Chayla d’Ance (Lozère) 

  • Exécuté le 10 Juillet 1944 au puits de Célas à Servas (Gard)

Joseph, Casimir Portal naît le 25 juillet 1920 au Chayla d’Ance, commune de St Paul-le-Froid en Lozère. Joseph le père et Marie-Rosalie née Blanc sa mère ont quatre enfants, il est l’aîné de la fratrie. Viticulteur à Saint-Christol-lès-Alès dans le Gard son père participe à la vie de la commune en tant que conseiller municipal. Distingué pendant la première guerre mondiale, il raconte volontiers ses souvenirs d’anciens combattants car cette famille catholique a « un sens élevé de la Patrie ».

Joseph est employé de banque à l’agence alésienne du Comptoir National d’Escomptes de Paris et préside, à Saint-Christol, le mouvement des jeunesses catholiques du village.

Après l’armistice de 1940, considéré comme dangereux, il est interné dans un camp mais est rapidement libéré car il souffre d’une légère claudication. Il est un des pionniers du mouvement Combat de la région alésienne, pour ne pas inquiéter sa famille, il reste discret, comme il a un don indéniable pour le dessin, il fabrique de faux papiers, installe un bureau à Alès dans un lieu tenu secret pour sa famille. Lorsque les Allemands font une descente dans la maison familiale, rien n’est trouvé. Mais se sentant en danger il se met quelques temps au vert dans la maison familiale de Lozère. Début 1943 il met en place plusieurs sizaines. Au printemps 1944, il est responsable de l’équipe locale des Corps francs de la libération (CFL) et le 29 avril 1944 à Frontignan il épouse Henriette Ollat. Le 5 juillet il est arrêté avec son épouse Henriette, par des hommes appartenant à la 8ème division Brandebourg arrivée à Alès courant mai. Ils sont internés au fort Vauban. Son épouse, relâchée quelques jours plus tard, dit avoir entendu les cris de son mari qui était interrogé dans une pièce voisine. Le 12 juillet vers 4h30 du matin, il est extrait de sa cellule. Enchaîné à Henri Lanot, André Cabanel et Emile Valmalle ils sont poussés dans une camionnette bâchée (type Peugeot) qui stationne devant la maison d’Arrêt. Conduits au puits de Célas ils sont tués d’une balle dans la nuque et jetés dans le puits. Son corps est extrait à la mi-septembre 1944, des examens complémentaires ont été nécessaires pour son identification.

À l’endroit même où sa femme et lui ont été arrêtés une stèle a été érigée et la voie conduisant de ce monument à la maison familiale, porte son nom, « chemin Joseph Portal ».

Monique Vézilier

Sources :

–  article de M. Cassagne dans Midi Libre, 21 décembre 1944 ; René Pagès: Rapport sur La Résistance dans les Cévennes-Contribution à l’Historique de la Résistance dans la région d’Alès 1940-1944 à la demande du Service Historique de l’armée, 1er octobre 1970., entretien du 16/2/07 de Jean Portal son frère avec M. Vézilier.

– archives.lozère.fr

– Le Maitron : Arch municipales Alès, Fonds René Pagès, Notes d’André Balent et Jean-Marie Guillon.

– Archives départementales du Gard.

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.