POOS Blanche née WEBER

  • 42213 à Ravensbrück – 3968 à Buchenwald

  • Née le 2 avril 1901 à La Grand-Combe (Gard)

  • Décédée le 20 septembre 1978 à Alès

Blanche, Hermantine est la fille de Jean, Georges Weber, d’origine polonaise et ouvrier mineur, sa mère se nomme Marie, Virginie Privat. Blanche épouse le 30 septembre 1924 Michel Poos, deux enfants naissent de cette union : Marguerite née le 17 mai 1925 et Michel né le 8 décembre 1927. La famille habite le quartier du Soulier à Saint-Martin-de-Valgalgues ; c’est là que, le 28 août 1941 Blanche est arrêtée par la police française. Incarcérée au Fort Vauban à Alès jusqu’au 20 septembre elle est ensuite conduite à la prison des Présentines à Marseille pour être jugée le 29 octobre par le Tribunal militaire permanent de la XVe Division Militaire : « coupable d’activité communiste, pour avoir à Saint-Martin-de-Valgalgues ou en tout autre lieu en août 1941 (…) fait circuler, distribué ou détenu en vue de distribution des écrits périodiques ou non et du matériel de diffusion tendant à propager les mots d’ordre de la Troisième internationale ou des organismes qui s’y rattachent (…) Le Tribunal la condamne à la peine de trois ans d’emprisonnement[i]. »
En mars 1942 elle est transférée à la prison des Baumettes, puis en décembre 1942 à la Centrale de Rennes, une prison réservée aux femmes où elle reste détenue jusqu’à son départ, en mai 1944, pour le Fort de Romainville en région parisienne. Le 30 mai 1944 à partir de la gare de l’Est à Paris elle est déportée dans le convoi I.236 avec des camarades gardoises plus jeunes qu’elle, notamment Andrée Julien (42184) et Josette Roucaute (42191). Après un arrêt de deux semaines au camp de Neue Bremm près de Sarrebrück, elles atteignent le 15 juin le KL de Ravensbrück où le matricule 42213 lui est attribué. Après une période de quarantaine Blanche est affectée le 21 juin 1944 à un Kommando extérieur de Buchenwald, celui Leipzig/Schönefeld. Ce Kommando dénommé Hasag, du nom de l’usine locale appartenant à Schneider[ii] dont la reconstruction est assurée par un convoi de femmes parti de Ravensbrück à la fin de juillet 1944. Par la suite, les détenues furent affectées à la production militaire. L’ensemble de ces travaux étaient extrêmement pénibles, eu égard notamment au manque cruel de nourriture dont souffraient les détenues. Elles travaillaient en 2 équipes de 12 heures, une semaine de jour et une semaine de nuit, sauf le dimanche. De manière concertée, les détenues françaises freinèrent le travail et le sabotèrent le plus possible. » Le matricule de Blanche Poos est alors 3968[iii].
L’avance des alliés et les bombardements entraînent l’évacuation du camp annexe « Hasag Leipzig » le 13 avril 1945. Les SS font partir vers l’Est les détenues affamées, en colonne par 5 vers dans une marche forcée surnommée  » marche de la mort ». Celles qui tentent de s’échapper ou sont trop faibles sont abattues par les gardes. La plupart des colonnes des camps de concentration extérieurs de Leipzig sont passées par la petite ville de Wurzen, située à 30 km à l’ouest de Leipzig, et ont finalement été libérées début mai 1945 dans les environs de la ville de Riesa[iv].
Blanche Poos née Weber est rapatrié le 17 mai 1945.

Blanche, Hermantine Weber épouse Poos est décédée à Alès le 20 septembre 1978[v].

Monique Vézilier


[i] DAVCC Caen, dossier de déporté de Poos Blanche 21P 663321

[ii] https://asso-buchenwald-dora.com/le-kommando-de-leipzig-schonefeld

[iii] Arolsen, dossier de déporté de Poos Blanche Doc ID 7684 641

[iv] https://www.crrl.fr/module-Contenus-viewpub-tid-2-pid-188.html

[v] Insee décès

Sources :

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

POOS Blanche née WEBER

  • 42213 à Ravensbrück – 3968 à Buchenwald

  • Née le 2 avril 1901 à La Grand-Combe (Gard)

  • Décédée le 20 septembre 1978 à Alès

Blanche, Hermantine est la fille de Jean, Georges Weber, d’origine polonaise et ouvrier mineur, sa mère se nomme Marie, Virginie Privat. Blanche épouse le 30 septembre 1924 Michel Poos, deux enfants naissent de cette union : Marguerite née le 17 mai 1925 et Michel né le 8 décembre 1927. La famille habite le quartier du Soulier à Saint-Martin-de-Valgalgues ; c’est là que, le 28 août 1941 Blanche est arrêtée par la police française. Incarcérée au Fort Vauban à Alès jusqu’au 20 septembre elle est ensuite conduite à la prison des Présentines à Marseille pour être jugée le 29 octobre par le Tribunal militaire permanent de la XVe Division Militaire : « coupable d’activité communiste, pour avoir à Saint-Martin-de-Valgalgues ou en tout autre lieu en août 1941 (…) fait circuler, distribué ou détenu en vue de distribution des écrits périodiques ou non et du matériel de diffusion tendant à propager les mots d’ordre de la Troisième internationale ou des organismes qui s’y rattachent (…) Le Tribunal la condamne à la peine de trois ans d’emprisonnement[i]. »
En mars 1942 elle est transférée à la prison des Baumettes, puis en décembre 1942 à la Centrale de Rennes, une prison réservée aux femmes où elle reste détenue jusqu’à son départ, en mai 1944, pour le Fort de Romainville en région parisienne. Le 30 mai 1944 à partir de la gare de l’Est à Paris elle est déportée dans le convoi I.236 avec des camarades gardoises plus jeunes qu’elle, notamment Andrée Julien (42184) et Josette Roucaute (42191). Après un arrêt de deux semaines au camp de Neue Bremm près de Sarrebrück, elles atteignent le 15 juin le KL de Ravensbrück où le matricule 42213 lui est attribué. Après une période de quarantaine Blanche est affectée le 21 juin 1944 à un Kommando extérieur de Buchenwald, celui Leipzig/Schönefeld. Ce Kommando dénommé Hasag, du nom de l’usine locale appartenant à Schneider[ii] dont la reconstruction est assurée par un convoi de femmes parti de Ravensbrück à la fin de juillet 1944. Par la suite, les détenues furent affectées à la production militaire. L’ensemble de ces travaux étaient extrêmement pénibles, eu égard notamment au manque cruel de nourriture dont souffraient les détenues. Elles travaillaient en 2 équipes de 12 heures, une semaine de jour et une semaine de nuit, sauf le dimanche. De manière concertée, les détenues françaises freinèrent le travail et le sabotèrent le plus possible. » Le matricule de Blanche Poos est alors 3968[iii].
L’avance des alliés et les bombardements entraînent l’évacuation du camp annexe « Hasag Leipzig » le 13 avril 1945. Les SS font partir vers l’Est les détenues affamées, en colonne par 5 vers dans une marche forcée surnommée  » marche de la mort ». Celles qui tentent de s’échapper ou sont trop faibles sont abattues par les gardes. La plupart des colonnes des camps de concentration extérieurs de Leipzig sont passées par la petite ville de Wurzen, située à 30 km à l’ouest de Leipzig, et ont finalement été libérées début mai 1945 dans les environs de la ville de Riesa[iv].
Blanche Poos née Weber est rapatrié le 17 mai 1945.

Blanche, Hermantine Weber épouse Poos est décédée à Alès le 20 septembre 1978[v].

Monique Vézilier


[i] DAVCC Caen, dossier de déporté de Poos Blanche 21P 663321

[ii] https://asso-buchenwald-dora.com/le-kommando-de-leipzig-schonefeld

[iii] Arolsen, dossier de déporté de Poos Blanche Doc ID 7684 641

[iv] https://www.crrl.fr/module-Contenus-viewpub-tid-2-pid-188.html

[v] Insee décès

Sources :

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